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Billet de blog 28 juin 2015

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Ceux qui souhaitaient rester chez eux

L'actualité nous montre de plus en plus souvent des personnes étrangères qui fuient leurs pays, dans des conditions dramatiques, pour essayer de trouver un abri dans les contrées moins inhospitalières.  Malgré des difficultés énormes pour atteindre nos régions, et malgré un accueil rarement à la hauteur de leurs attentes, l'aggravation continuelle des conditions de vie fait exploser le nombre des candidats à l'exil.

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L'actualité nous montre de plus en plus souvent des personnes étrangères qui fuient leurs pays, dans des conditions dramatiques, pour essayer de trouver un abri dans les contrées moins inhospitalières.  Malgré des difficultés énormes pour atteindre nos régions, et malgré un accueil rarement à la hauteur de leurs attentes, l'aggravation continuelle des conditions de vie fait exploser le nombre des candidats à l'exil.

Il est des endroits dans le monde, au contraire  -il en est même beaucoup- où les habitants n'ont pas la moindre intention de quitter leurs terres.   Que les conditions de vie y soient rudes, surtout selon nos critères occidentaux, cela ne les incite nullement à abandonner le milieu où leurs ancêtres ont vécu et où eux-mêmes perpétuent, ou tout au moins essaient de le faire, leur mode de vie traditionnel.

La terre où vivent les Indiens guaranis au Brésil, a vu arriver des grandes compagnies qui travaillent pour l'agro-alimentaire, et qui ont entrepris de les déloger pour installer leurs propres exploitations.  Les indigènes, opposant une très compréhensible résistance à cette appropriation, sont à présent soumis à une élimination physique, ce qui est très peu dénoncé par la communauté internationale.

Planète Amazone lance un signal d'alarme, pour éviter la disparition de tout un groupe humain, dans la quasi-indifférence générale,  pour le plus grand profit bien sûr des exploiteurs qui dirigent ces grandes compagnies.

ALERTE ROUGE, À DIFFUSER DE TOUTE URGENCE,
TERRORISME EN TERRE INDIGÈNE GUARANI-KAIOWA AU BRÉSIL

C'est avec effroi que nous publions le dernier communiqué de l'assemblée Aty Guasu du peuple Guarani-Kaiowá, soumis à la barbarie régulière des dirigeants des exploitations liées à l'agro-industrie, dans l'Etat du Mato Grosso du Sud, au Brésil. Malgré diverses alertes internationales lancées au cours des dernières années, cette barbarie ne connaît toujours aucune limite. Elle vient de franchir un nouveau cap, qui motive aujourd'hui le lancement d'une alerte rouge.


La représentante indigène Valdelice Veron, qui doit se déplacer pour la première fois en France prochainement et dont la tête est mise à prix par des propriétaires de champs de canne à sucre, nous a décrit au téléphone une situation apocalyptique.


Tout a commencé le 22 juin par une simple partie de chasse initiée par une communauté Guarani-Kaiowá afin de pouvoir nourrir les membres du "village" (désormais un campement de fortune digne des pires camps de réfugiés du globe). Cette communauté, hommes, femmes et enfants, s'est réinstallée depuis peu sur sa terre traditionnelle, accaparée par la fazenda (ferme) Madama. Les indigènes sont tombés dans un piège et la partie de chasse s'est changée en film d'horreur : le village a été brûlé, au moins un enfant serait mort carbonisé et plusieurs autres manquent à l'appel. Le peuple Guarani-Kaiowá a décidé après une assemblée extraordinaire de riposter si les enfants ou leurs corps ne leur sont pas rendus immédiatement. Face aux fermiers armés et à leurs hommes de mains ils risquent de se faire massacrer. Valdelice Veron nous a appris que la police fédérale, complices des fermiers, avait bloqué la route principale pour que les Guarani-Kaiowá ne puissent aller chercher du renfort, allant jusqu'à se lancer dans une bataille rangée avec le force nationale venue à la rescousse des Guarani-Kaiowá


Au regard de cette situation critique, qui aggrave la crise humanitaire permanente endurée par le peuple Guarani-Kaiowá, nous appelons chacun de vous, par devoir d'humanité, à lire et à diffuser le communiqué de l'assemblée extraordinaire Aty Guasu du peuple Guarani-Kaiowá. Il s'agit d'un état d'urgence absolue. Merci pour votre soutien.


- Planète Amazone -

Lire le communiqué du peuple Guarani-Kaiowá sur Raoni.com

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