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Billet de blog 29 mars 2014

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Derrière les événements sportifs

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Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

Les événements sportifs sont un paravent bien commode.   Derrière de grandes manifestations qui passionnent les foules, les états organisateurs ont trop souvent beaucoup à cacher;  surtout ils trouvent là une occasion rêvée pour détourner l'attention mondiale de ce qui est le grand problème actuel, le fossé de plus en plus profond entre deux catégories de personnes, les exploiteurs et les exploités.     C'est peut-être un raccourci un peu schématique, il n'en demeure pas moins que si une petite partie des habitants du monde profite jusqu'au gaspillage révoltant des bienfaits du progrès, le plus grand nombre des habitants de la terre reste sur le bord du chemin. Il ne s'agit pas de demander que tous nous puissions gaspiller de la même manière et mettions complètement à sac notre planète, il s'agit de considérer que tous avons un même droit à vivre et à espérer améliorer nos conditions d'existence.   L'abondance exagérée pour quelques-uns au détriment du plus grand nombre, c'est inacceptable.  Ca se passe aussi dans les pays "en développement", qui pour le malheur de leurs populations reprennent le fameux modèle occidental "gagnant", si énergivore.  C'est le cas au Brésil aussi, si de grandes réalisations technologiques permettent un bel essor du PIB, c'est aux dépens des peuples autochtones, contraints de quitter leurs terres, une nouvelle fois.  Terrains confisqués pour exploiter des mines, ou inondés pour réaliser des méga-barrages qui fourniront plus d'énergie, contre misère des déplacés contraints à aller s'entasser dans des bidonvilles et y survivre dans des conditions indignes, c'est toujours les mêmes qui vont faire les frais du "progrès"!

Les projecteurs de l'actualité vont se braquer sur de superbes structures construites tout exprès pour montrer la réussite du Brésil (dépensant au passage des sommes colossales, qui auraient pu être attribuées aux gens dans le besoin), elles n'iront à coup sûr pas nous montrer la misère des exclus, ni la façon violente utilisée pour les forcer à se taire.  C'est un aspect à ne pas oublier quand  les télés du monde se pressent pour couvrir les grands événements sportifs.  En fait, c'est à peu près toujours le cas, on soigne la vitrine, on cache l'arrière-boutique.

SURVIVAL  vient de publier ce texte, qui remet les pendules à l'heure, je souhaitais permettre au plus grand nombre possible d'en avoir connaissance. 

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La face cachée du Brésil

Pour le plus grand nombre, le Brésil est synonyme de plages idylliques, de carnaval et de stars du football. Bien peu savent que, derrière cette image radieuse et haute en couleurs, se cache l'histoire scandaleuse d'une oppression qui a débuté il y a 500 ans et qui se perpétue aujourd'hui.
Lorsque les premiers Européens débarquèrent en 1500, ce qui est aujourd'hui le Brésil était peuplé d'environ 11 millions d'Indiens. Cinq siècles de meurtres, de tortures, d'épidémies et d'exploitation firent chuter leur population à 100 000 dans les années 1950. La persécution continue, aujourd'hui cinq tribus comptent moins de cinq membres, la plus réduite n'en compte qu'un.

Dans les années 1980, les chercheurs d'or ont apporté la mort et la maladie chez les Yanomami. Un cinquième de leur population a été anéanti avant que l'opinion mondiale indignée ne contraigne le gouvernement à expulser les envahisseurs de leur territoire.

Alors que tous les yeux sont rivés sur le Brésil dans la perspective de la Coupe du monde de la FIFA 2014, Survival International lance une campagne visant à révéler la face cachée du Brésil, à la mémoire des nombreuses tribus aujourd'hui disparues et sur les territoires desquelles des villes comme Rio et Manaus ont été bâties. Survival dénonce la nouvelle ruée sur les territoires indigènes ouverts à l'exploitation minière, aux barrages, aux bases militaires et autres projets industriels dans le cadre de la croissance économique du Brésil.
Si le Brésil se présente comme une démocratie multiculturelle et se flatte d'accueillir une Coupe du monde 'pour tous', il fait peu de cas de ses premiers habitants. C'est pourquoi nous vous demandons de participer à notre campagne de soutien en leur faveur. Exhortez le gouvernement brésilien à rendre compte de ses actes et à mettre fin à l'anéantissement des Indiens. Le véritable 'progrès' commence par la reconnaissance de la diversité des peuples indigènes et le respect de leurs droits fondamentaux.
Votre soutien fera la différence. La semaine dernière, les Guarani de la communauté de Pyelito Kuê ont célébré leur retour sur une parcelle de 500 hectares de leur territoire ancestral suite à sa reconnaissance officielle par le gouvernement. L'avenir de tribus telles que les Guarani dépend étroitement de la mobilisation de l'opinion en leur faveur.
Alors que la Coupe du monde approche à grands pas, ne perdez pas de vue cette face cachée du Brésil… Aidez-nous à éviter l'anéantissement de tribus innocentes au nom du 'progrès'.

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