Certains pourraient vivre heureux. Ils habitent un beau pays, on aime aller admirer leurs paysages sublimes, on y va quelquefois, c'est si beau. Et pourtant...
L'envers du décor est moins paradisiaque. L'histoire a été dure avec les Haïtiens, nous n'avons pas à en être fiers, nos ancêtres ont bien malmené les leurs, les ont pillés, ruinés. La nature quelquefois s'en mêle et en rajoute aux difficultés. Un tremblement de terre avait détruit un grand nombre d'habitations fragiles, on a reconstruit les hôtels déjà, très vite : le tourisme "c'est leur richesse", évidemment, eux-mêmes n'en profitent guère! La maladie ensuite a frappé, pour faire bonne mesure (épidémie de choléra). Alors que des survivants du séisme vivaient toujours dans des abris précaires faits de bric et de broc, des propriétaires se sont souvenu qu'ils voulaient récupérer les terrains "squattés" et ont fait évacuer les lieux. Comme toujours quand on veut se débarrasser des pauvres, c'est par la violence, sans ménagements, jeunes, vieux, hommes, femmes, enfants, bien portants ou souvent malades... dehors! Déplacés, dans d'autres camps, à présent ça recommence. Encore tout un groupe d'humains que l'on met en marge de la société! Qui interessent-ils? Ils consomment si peu!
Haïti : des centaines de familles risquent d’être expulsées de force du camp de déplacés de Delmas
Manifestation à Delmas © Amnesty International
[23/04/2013]
Des centaines de familles qui se sont retrouvées à la rue à la suite du séisme qui a frappé Haïti en janvier 2010 risquent actuellement d'être chassées du camp de fortune qu'elles ont installé dans la municipalité de Delmas, à Port-au-Prince, la capitale du pays. La vie de ces personnes est en danger depuis qu'elles ont été victimes d'un incendie volontaire. De plus, un des résidents du camp est décédé alors qu'il était en détention policière.
Pour en savoir plus, lire notre page spéciale sur les expulsions forcées en Haïti
Avec Amnesty International, demandez Michel Joseph Martelly que ces expulsions forcées n’aient pas lieu.
Monsieur le Président
Je vous prie instamment de veiller à ce que les habitants du camp Acra et Adoquin Delmas 33 ne soient pas expulsés en dehors de toute procédure légale, sans préavis suffisant ni consultation, et de garantir que toutes les personnes concernées aient accès à une solution de relogement adéquate.
Je vous appelle à diligenter une enquête sur la mort en garde de vue de Civil Merius, les mauvais traitements infligés à Darlin Lexima et l'incendie volontaire déclenché dans ce camp.
Je vous exhorte à déterminer des solutions durables pour répondre aux besoins d'hébergement des habitants des camps de déplacés et des autres centaines de milliers de personnes qui vivent encore dans des camps de fortune où les conditions sont déplorables.
Je vous prie d'agréer, Monsieur le Président de la République, l'expression de ma très
haute considération.
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