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Billet de blog 19 mars 2009

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Parle avec les morts

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Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

écrits sur le journal de deuil, Barthes
p.13
Premier souvenir, le début de la solitude
p.14
j'ai touché la main de ma grand-mère, connu avec elle son visage dans le miroir le matin
p.17
des paillettes dans le cours du ruisseau, au loin le scintillement infini de l'océan
p.19
absorber
p.21
nous vivons comme des immortels qui pensent savoir abstraitement qu'ils peuvent mourir un jour.
p.23
la culpabilité des vivants
p.27
oui oui oui la banalité est signifiante
p.29
le temps de la douleur
le deuil jamais n'est terminé
on vit avec lui, en sa compagnie
p.39
qu'est-ce que "la douleur profonde", ou son expression sérieuse?
p.41
douleur profonde : changement de l'ordre=chaos
p.42
quand on parle avec les morts on se parle à soi et le désespoir du vide de la réponse : absence(matte).
p.44
la perspective affreuse d'être aperçue dans mon intimité par mon enfant
p.47
le chagrin est dans les détails
p.57
redevenir "bête" ou savoir habiter l'idiot...
p.58
cet amour du fils fait peur à la mère que je suis
et je n'y peux rien : je ne peux pas lui épargner sa douleur, ce qui est inéluctable.
Et je l'espère aussi(sa douleur) : mourir avant lui.
p.66
tu vois, je te l'avais dit : le renverssement des rôles est insupportable!
p.74
où sont les refuges...?
quand nous sommes nos pires ennemis.
p.75
manque blessure
creux
vide
un espace autrefois occupé
le blessure est l'instant avant le vide?
la cicatrice est le souvenir de la blessure : le creux, le vide?
p.77
choc
le deuil est un choc
p.78
pouvoir vivre sans quelqu'un : c'est l'aimer plus - encore -
c'est l'aimer follement
la seule façon "d'aimer"?
p.83
présent : des succéssions de présents finissent par constituer un passé
p.91
chantage : négociations?
p.104
cet amour de l'enfant pour sa mère me terrorise
p.117
et comme les pierres, il est vivant, sourd, aveugle, inerte
mais vivant
p.120
avoir peur pour quelqu'un : est-ce là LA raison de vivre?
p.123
mais qu'y-a-t-il donc dans la poudre de riz?
un écran de brume, l'éternel féminin?
non : une odeur
p.125
l'homme qui est venu est reparti tel qu'en lui-même
mais moi, je l'ai vu
je le connais
p.133
répétition du choc
ce qui a eu lieu a lieu a lieu...
les "présents" du passé?
p.136
les détails
si on dit que le diable se niche dans les détails
peut-on supposer que dieu se cache dans les concepts?
p.139
le deuil est trop intime(surprenant) pour être mis en scène
p.145
la transition
la transmission
d'une qualité en la déplaçant de soi sur l'autre, aimé
pour s'aimer soi-même?
inventer sa légitimité?
p.147
deuil et deuil amoureux
l'être aimé vit : mais plus pour moi, plus avec moi.
il est vivant et en quelque sorte mort?
révélation de ce que sera le définitif de la mort, du sentiment d'abandon
p.167
juste nous croyons trop à notre liberté
p.169
non, décidément, un tel amour est empoisonnant!
je ne veux pas être aimée ainsi par mes enfants
par n'importe qui, mais pas par eux
p.170
sans doute la raison du perpétuel dans le deuil : il s'adosse au définitif
p.172
souvenir -->blessure
néant -->manque
p.173
une rose chacun...indissociation.
du même dédoublé
p.174
placer l'objet de son désir hors de portée c'est l'absorber, le faire sien absolument : posséssion
toujours pareil
p.189
reconnaître ses émotions dans les mots d'un autre c'est fuir sa douleur pour entrer dans celle de l'autre
pouvoir la regarder chez l'autre
la mettre à distance : en jouir?
p.105
penser à devenir étrangère à mes enfants
15 septembre 1979
il y a des matinées si tristes
19 mars 2009
Que de bonheur que de bonheur.
Le bonheur est bête : il est simple. Pas de description du bonheur. Sauf qu’il est rare, fugace, toujours différent…
On le voit sur le visage de ses hôtes : ils ont l’air bêtes, simples, différents.
Nos os sont vieux, ils ont plein d’entailles comme autant d’exploits, de guerres, de défaites. Le temps, pour moi, est venu de la paix.
Je ne pensais pas à toi.

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