Contenir la vague libérale conservatrice
Les élections du 9 juin dernier ont montré, suite à une campagne populiste surdéterminée par les affects d’extrême droite, une large victoire des libéraux conservateurs. La déclaration de politique régionale wallonne ainsi que la note De Wever annoncent la pire casse sociale depuis Gol. Les libéraux conservateurs ont clairement annoncé la couleur pour Bruxelles : austérité budgétaire, destruction des services publics, politique déflationniste, autoritarisme, etc. Pourtant le PS discute avec le MR et Les Engagés au niveau du gouvernement de la Région bruxelloise. Pour nos communes populaires, ces politiques s’annoncent catastrophiques, surtout en termes de report sur les CPAS de la limitation du chômage à deux ans.

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Empêcher la dispersion de la gauche face au cartel des droites
Les élections communales vont clairement représenter un second tour et la droite compte bien transformer l’essai de juin au niveau des élections communales. Dans de nombreuses communes elle a formé des cartels pré-électoraux de façon à sortir majoritaire des élections du 13 octobre. Comme à Anderlecht où le MR, Les Engagés, le VLD et le CD&V font programme commun, à Forest où MR et Défi sont en alliance pour le mayorat ou encore à Saint-Gilles où le MR et le VLD font liste commune avec Les Engagés. Alors que lors des élections régionales, le PTB est arrivé en tête et le PS s’est maintenu dans nos trois communes et que le PS, le PTB et Écolo pourraient être majoritaire et en mesure de gouverner nos communes dès le 14 octobre, la gauche reste dispersée et divisée au risque de plonger encore davantage nos communes dans la pauvreté et la récession sociale. Avec les politiques austéritaires et la pression sur le déficit public imposée par la Commission européenne, nous avons besoin de pouvoir mener une résistance à partir de nos communes et de la région. Le PTB se dit prêt à monter dans des majorités de changement à Saint-Gilles, Forest et Anderlecht. Face aux politiques anti-sociales, Nadia Kammachi tête de liste Écolo à Anderlecht ainsi que Catherine Morenville tête de liste Écolo à Saint-Gilles appellent à la résistance communale et à l’union de la gauche avec le PTB et le PS.
Faire l’union de la gauche
Nous avons des raisons de craindre qu’une stratégie d’alliances miroirs avec le MR et les Engagés à la Région au niveau des communes pourrait être énoncée par le boulevard de l’Empereur réduisant à néant les attentes légitimes des habitants des quartiers populaires de majorités de gauche. Nous craignons aussi que dans certaines communes comme Anderlecht, le PTB ne soit pas prêt à monter dans des majorités, réduisant les « majorités de changement » à quelques exemples symboliques comme Anvers, Seraing et Molenbeek. Dans ce cas, le « vote utile » à gauche ne ferait que prendre des voix au PS et renforcer le cartel des droites. Nous craignons également que le Parti socialiste préfère en certains endroits des alliances avec le MR et Les Engagés que avec Écolo et le PTB. Nous entendons quelques appels, beaucoup de méfiance, des volontés d’hégémonie sur la gauche mais toujours pas d’union.
Les convergences sont bien plus nombreuses que les divergences
Un débat inter-communal a eu lieu ce samedi 5 octobre à Saint-Gilles avec Gilles Martin du PS forestois, Safouane Akrimi de Vooruit Anderlecht, Sofia Seddouk de Écolo Anderlecht, Nicolas Lonfis de Écolo Forest, André Crespin du PTB Anderlecht, Simon de Beer du PTB Forest et Maxime Ramirez du mouvement écosocialiste Demain (issu des Verts de Gauche, VEGA). L’assemblée populaire était organisée par le Comité Zone Midi contre les violences policières, l’Union Communale Citoyenne Saint-Gilles avec le soutien de Forest à gauche/Vorst Links. Ce débat a clairement montré que sur les questions de violences policières racistes, sur la question du refinancement des CPAS et des services publics, sur le logement et l’impôt progressif sur le patrimoine, etc. les convergences étaient extrêmement nombreuses et les divergences insignifiantes.

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S’unir ou périr !
Nous, habitants des quartiers populaires, nous qui ne sommes pas multipropriétaires, qui vivons avec des petits salaires ou dépendons d’allocations sociales, nous qui avons besoin des services publics pour nos enfants, pour aller travailler, pour faire du sport, pour nous promener, pour nous soigner, etc. Nous exigeons des alliances de gauches. L’incompréhension sera grande si durant la nuit du dimanche 13 au lundi 14 octobre les téléphones de gauche ne sonnaient pas les uns vers les autres ou si l’un des partenaires de gauche manquait à l’appel. Nous voudrions terminer en faisant entendre l’appel de Louis De Brouckère (marxiste, socialiste, membre du Parti Ouvrier Belge, le POB) lui aussi, en 1936 confronté à un cartel des droites réactionnaires : « s’unir ou périr ! ».
Le Comité Zone Midi (Anderlecht, Forest, Saint-Gilles) contre les Violences Policières
Union Communale Citoyenne Saint-Gilles
Collectif forestois Quartier Sans Racisme (QSR)
Forest à Gauche / Vorst Links donne rendez-vous le soir même des élections : https://facebook.com/events/s/d-day-elections-forest-a-gauch/1454495841879762/