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Billet de blog 23 novembre 2015

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Islam et panique morale -III- Le laïcisme comme marqueur civilisationnel

Perçue comme indissociable de la démocratie, la laïcité est devenue un discriminant majeur dans l’interprétation en France des événements dans le monde arabo-musulman. À travers un prisme opposant « islamisme » à « laïcité », un véritable « laïcisme » tend à faire prévaloir la laïcité sur la démocratie comme valeur centrale dans la lecture des événements, à l’extérieur et dans l’espace national.

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par Jeanne Prades

Le laïcisme comme marqueur civilisationnel

Perçue comme une valeur indissociable de la démocratie, la laïcité est devenue un discriminant majeur dans l’interprétation en France des événements dans le monde arabo-musulman. L'attribution de particularités essentielles à l’islam entraîne une lecture de ces événements à travers un prisme opposant « islamisme » à « laïcité ». Un  véritable « laïcisme » tend alors à faire prévaloir la laïcité sur la démocratie comme valeur centrale. Ce paradigme semble orienter non seulement la lecture des événements au Maghreb et au Proche-Orient mais aussi, comme par contrecoup, dans l’espace national.

Le laïcisme comme condition de révolutions « réussies » dans le monde arabe

Alors que la politique intérieure du « monde arabe » n'était plus un thème d'intérêt dans la presse généraliste française, le déclenchement des processus révolutionnaires en Tunisie puis  dans le reste de la région, perçus comme un « Printemps arabe »,  a entrainé un engouement subit des médias.

Dans le cadre d’une étude comparative de trois hebdomadaires européens sur dix ans, j’ai pu constater que les éditorialistes du Point mettaient la laïcité au centre de leur traitement des événements du Printemps arabe. Tout en étant le plus souvent associé implicitement à la démocratie, le principe laïque est parfois placé au dessus de la démocratie comme condition sine qua non de « révolutions » légitimes. Selon Claude Imbert, dans un éditorial du Point du 3 novembre 2011, c’est un processus de « laïcisation » universel qui ouvre « entre l’islam et le reste du monde, le grand schisme idéologique. Car le monde entier, et quelle que soit la religion dominante, laïcise ses pouvoirs. Si un Atatürk en Turquie, un Bourguiba en Tunisie ont eux-mêmes écarté l’islam de l’autorité publique, c’est qu’ils le tenaient pour un frein majeur au développement de leurs peuples ». Sur  la base de ce principe, il ajoutait : « Les Algériens, en 1991, allèrent jusqu’à refuser le pouvoir à des islamistes régulièrement sortis des urnes : un coup de force historique ! »[1]  Autrement dit, ce seraient « les Algériens » qui auraient rejeté un pouvoir islamiste qu’ils étaient en train d’élire eux-mêmes démocratiquement.

Le fait que la démocratie et la laïcité deviennent indissociables dans l’imaginaire national n’est pas en lui-même une exception française si l’on admet que notre laïcité est une modalité du processus de « sécularisation » (« laïcisation ») commun aux sociétés démocratiques. Ce qui singularise une approche typiquement française, et dont Claude Imbert est un exemple éloquent, c’est que le critère  de « laïcisation » prévaut sur celui de « démocratisation » dans la lecture des événements. Ainsi, la crainte d’un « retour » de l’islam, et surtout de l’émergence d’un  « islam politique »  (autrement dit de l’islamisme au sens propre), est explicite sur toute la période 2010-2012. Le même Claude Imbert illustrait parfaitement, dans son article « Démocratie halal ? », cette apparente réticence « occidentale » face à des révolutions qui placeraient sur la scène géopolitique l’Autre islamisé[2].

À travers ce prisme laïque, une appréciation positive des événements est conditionnée par l’absence des Frères Musulmans ou de forces islamistes visibles dans le processus. En témoigne l’une des justifications de la reconnaissance par la France du Conseil National de Transition Libyen, selon Bernard-Henri Lévy, toujours dans Le point :  « Mais il y a les faits, tout de même ! On sait par exemple que, parmi les onze membres du Conseil dont les noms ont été rendus publics, il n’y a pas un islamiste »[3]. Il qualifiera ces « islamistes », un mois plus tard, de « fascislamistes »[4]. Et ses jugements différents sur  les révolutions égyptienne et tunisienne, sont, eux aussi, subordonnés à la présence de l’ « islamisme radical », incarné par les Frères Musulmans, et à celle de nombreux « voiles » dans les manifestations : « D’autant que pèse enfin sur l’Égypte une hypothèque qui pouvait, en Tunisie, être tenue pour négligeable et qui est celle de l’islamisme radical […] (comparez, sur les rares images qui nous arrivent à travers les réseaux sociaux, le nombre de voiles et de robes noires à leur quasi-absence à Tunis) »[5]. Cette lecture  « laïciste » des événements  conduit aussi à « rassurer » le lectorat sur la situation tunisienne, la plus « occidentalisée » de la région[6].

Tout se passe comme si l’opposition classique entre « démocratie » et « dictature » (celle-ci incluant « autoritarisme » et « tyrannie ») en supposait une autre entre « laïcité » et « islamisme », cette dernière tendant à se substituer à la première. Pour les éditorialistes du Point, la « démocratie » est indissociable de la laïcité, prise ici comme un principe universel calqué sur le modèle français[7]A contrario, la « dictature » est indissociable de l’« islamisme », incarné par les Frères Musulmans. Et ces deux équivalences s’opposent strictement l’une à l’autre. Dans le discours que propose Le Point sur la situation dans le monde arabe, le référent primordial est le principe de laïcité autour duquel s’articule une lecture positive, celle de la « démocratie », et négative, celle de la « dictature » que pourrait engendrer une victoire des Frères Musulmans. Or les faits viennent contredire cette opposition terme à terme. Les raïs déchus incarnaient une « modernité » et un État « laïque » à l’occidentale. À l’inverse, les élections démocratiques d’octobre 2011 en Tunisie ont porté au pouvoir un parti islamiste, Ennahda. Il en avait été de même au premier tour des élections algériennes de 1991, puis aux élections palestiniennes de 2006, et ce sera encore le cas en Égypte en 2011-2012. On peut pourtant constater dans l’analyse du discours, que les liens de corrélation ne changent pas : la révolution cesse d’être démocratique lorsque, par les urnes, la population met au pouvoir les Frères Musulmans.

Cette distorsion des faits peut s’interpréter, me semble-t-il, comme une véritable dissonance cognitive. En effet, lors de la campagne électorale en Tunisie, Claude Imbert faisait déjà le pronostic suivant : « La défaite de dictatures interminables n’accouchera pas de démocraties à l’occidentale comme nous les rêvons »[8]. Puis, lorsque les résultats furent connus, Franz Olivier Giesbert regrettait : « Tout ça pour ça ! C’est le cri du cœur qui vient à l’esprit après le gâchis des révolutions arabes » [9]. Le message semble assez significatif : une issue révolutionnaire « islamiste » est une révolution « gâchée ». 

Certes, il est légitime de s’interroger sur ce que feront les partis au pouvoir, même s’ils sont élus démocratiquement, car les élections ne suffisent pas à établir une démocratie. On relève simplement ici que les éditorialistes ne semblent pas s’interroger sur l’avenir du pouvoir mais occultent, volontairement ou non, les faits. D’une part, ils « oublient » d’attribuer aux dictatures renversées leur caractère « laïque », qui est pourtant primordial à leurs yeux. De l’autre, ils ne semblent pas reconnaître le caractère démocratique de l’arrivée au pouvoir de partis islamiques ou islamistes. C’est cette double omission qui me paraît manifester une dissonance cognitive : rien ne permet d’affirmer que cette distorsion du discours par rapport aux événements est « instrumentale », c’est-à-dire consciente et volontaire.

Ce biais « laïciste » faisant du couple hiérarchisé laïcité-démocratie le principal critère de jugement des « révolutions arabes », peut s’observer également dans le discours relatif au conflit israélo-palestinien.

Le laïcisme condition de soutien dans le conflit israélo-palestinien

L’articulation rhétorique faisant de la « laïcité » un attribut indispensable de la « démocratie » dans l’imaginaire médiatique français, semble aussi s’appliquer, indirectement, à l’interprétation du conflit israélo-palestinien. En effet, l’État d’Israël est d’abord considéré, et depuis l'origine, comme « la seule démocratie de la région » par les éditorialistes français du Point, et plus particulièrement par Bernard-Henri Lévy. C’était surtout sur ce point qu’il faisait l’éloge, en 2002, de l’ouvrage de Guy Konopnicki, La faute des juifs[10]. Il réitérait cette affirmation en 2011, pour réfuter les accusations concernant le manque de soutien, voire la réticence, d’Israël face à des « révolutions arabes » jugées incertaines : « Je vois mal, en effet, comment un pays peut s’enorgueillir, à juste titre, et depuis si longtemps, d’être la seule démocratie du Proche-Orient et, quand ses voisins tentent de le rejoindre et d’embrasser, au prix de combats héroïques, les valeurs dont il a donné l’exemple, hésiter à les saluer »[11].

Seule démocratie de la Région, Israël est ainsi inclus par Claude Imbert dans sa représentation de l’Occident. Il l’affirme, dans un éditorial de 2001, où il perçoit Israël « enfoncé comme un coin d’Occident dans […] l’univers arabo-musulman »[12],  mais aussi en mars 2009, dans une analyse plutôt pessimiste des nouveaux enjeux de la région : « Israël, lopin d’Occident fiché en terre arabe, devient pour un Occident fatigué un partenaire indispos et qu’il faudra tôt ou tard sauver malgré lui ».[13]

Considéré comme « démocratie occidentale » depuis l’origine, l’État d’Israël est maintenant de plus en plus considéré aussi, implicitement,  comme laïque. Bernard-Henri Lévy prévenait en 2001 du danger et de l’affront que représente la confusion des genres entre les « fautes » respectives israélienne et palestinienne[14]. Par identification métonymique entre « démocratie » et « laïcité », il suggère que, si l’Etat d’Israël est démocratique, il est implicitement laïque. En associant Israël et « ceux des Palestiniens qui aspirent à un Etat laïque », il suggère aussi que, pour être démocratique, le futur Etat de Palestine devrait être aussi laïque. Et cette opposition entre laïcité-démocratie et islamisme-terrorisme lui permet de conclure : "Al-Qaeda et Hamas, même combat". Claude Imbert fit également, en 2005, de la « laïcisation » de l’opinion publique israélienne un atout face à une population gazaouie sous le joug du « Hamas djihadiste »[15].

Ainsi, c’est l’adhésion à ce principe laïque, jugé « universel », qui semble légitimer un soutien  à l’une ou l’autre des parties. Comme pour les « révolutions arabes », les éditorialistes lisent le conflit israélo-palestinien selon l’opposition entre le principe laïque et le danger « islamiste », représenté par la montée en puissance du Hamas et sa victoire électorale de 2006. Ainsi, Bernard-Henri Lévy justifiait ses positions de soutien à l’État d’Israël dans un éditorial pour Libération en 2010, par les conditions d’arrivée au pouvoir du Hamas : «[…] les enfants gazaouis n’ayant jamais rien été d’autre, pour le gang d’islamistes qui a pris le pouvoir par la force il y a trois ans, que des boucliers humains, de la chair à canon ou des vignettes médiatiques, leurs jeux ou leurs désirs sont la dernière chose dont on ait, là-bas, le souci […]»[16]. Il réitéra cette affirmation de l’arrivée au pouvoir du Hamas par la violence en 2012 dans son bloc notes du Point intitulé « Obscénité »[17].

Cette affirmation de l’arrivée au pouvoir  du Hamas « par la violence » laisse peu de place aux objections, alors qu’elle occulte les élections de 2006. Rappelons que celles-ci, exigées par Ariel Sharon et G. W. Bush qui ne voyaient plus en Yasser Arafat un interlocuteur acceptable dans le processus de paix, furent globalement considérées comme transparentes et pluralistes, autrement dit « démocratiques ». Le Hamas, dont la légitimité n’a pas été reconnue malgré sa victoire électorale, a fait par la suite un coup d’État à Gaza pour assurer son pouvoir menacé. Mais « les gens qui l’administrent », selon les termes de BHL, sont issus du gouvernement élu en 2006. La non-reconnaissance de la légitimité démocratique du Hamas recourt à la même rhétorique qui, appliquée aux « révolutions arabes », ne reconnaît pas le caractère démocratique de l’accès au pouvoir des Frères Musulmans.

Certes, le cadre laïque est moins systématiquement invoqué dans la lecture du conflit israélo-palestinien que dans celle des « révolutions arabes ». Le terme lui même est moins souvent mobilisé dans les différents exemples rencontrés au cours de mon étude comparative de la presse européenne. Cependant, la fréquente utilisation métonymique de termes comme « démocratie », « laïcité » et « Occident », systématiquement opposés à ceux de « dictature », « islamisme » et, de plus en plus, « terrorisme », donne un cadrage « laïciste » au traitement des deux situations en faisant prévaloir la polarité laïcité/islamisme. 

Le laïcisme dans l’espace national : la République prévaut sur la démocratie

 L’émergence de ce cadrage laïciste au cours des dernières décennies n’influence pas seulement la lecture des événements dans le monde arabo-musulman. Elle marque aussi les débats nationaux. Comme l’ont montré les affaires successives posant la question du voile islamique sous ses diverses formes, en 1989, 2004 et 2010,  l’invocation de la laïcité face à la présence de plus en plus visible de l’islam en France a souvent pris le pas sur la défense des libertés individuelles[18]. Cette primauté des valeurs « laïques républicaines » sur les principes démocratiques est pleinement revendiquée par des courants  que l’on peut ainsi  qualifier de « laïcistes », pour leur affirmation de la laïcité comme un ensemble de valeurs qui va bien au-delà des principes constitutionnels et des lois qui la définissent, et qui tend à s’identifier à la République elle-même.

La question posée par Régis Debray dès 1989 à l’occasion de la première affaire du voile , « êtes-vous démocrate ou républicain ? » se voulait rhétorique selon Debray lui-même, puisque « opposer la république à la démocratie, c'est la tuer », et « une République française qui ne serait pas d'abord une démocratie serait intolérable ». Cependant il ajoutait : « réduire la république à la démocratie, qui porte en elle l'anéantissement de la chose publique, c'est aussi la tuer », et « une République française qui ne serait plus qu'une démocratie comme les autres serait insignifiante »[19].

C’était autour de la laïcité que s’articulait selon lui le dilemme français : « Refuser par exemple à une jeune musulmane l'entrée d'une salle de classe tant qu'elle ne laisserait pas son voile au vestiaire ? « Bonne action », clamera le républicain. Non, « mauvaise action ! » s'indignera le démocrate. « Laïcité », dira l'un. « Intolérance », dira l'autre. (Vous et moi avons répété la scène ces derniers temps.) Querelle de mots ? Non : quiproquo des principes »[20].

Il semble aujourd’hui que la sensibilité majoritaire du pays penche du côté « républicain » ou, pour le dire autrement, que le « laïcisme » soit l’expression la plus actuelle de la prééminence des valeurs « républicaines » sur les principes démocratiques. Si la laïcité tend à devenir un symbole de l’identité nationale française en s'identifiant à la République, c'est qu'elle est aujourd’hui le cadre d’interprétation de la menace islamique, tant à l’intérieur qu’à l’extérieur du pays : la laïcité « à la française » est mobilisée face à la visibilité de l’Islam sur le territoire national, et le principe laïciste « universel » invoqué comme discriminant civilisationnel entre l’Occident et le monde arabo-musulman.


[1] Imbert Claude, « L’Islam entre deux mondes », Le Point, 3 novembre 2011.

[2] « Est-ce la fin de l’épouvantail islamiste ? Pas encore ! Ben Ali et Moubarak ont combattu, emprisonné, exilé les militants de l’intégrisme. La Tunisie et l’Egypte sont de ces despotismes que l’Occident préfère à l’hypothétique régression de masses islamisées » . Imbert Claude, « Démocratie halal ? », Le Point, 10 février 2011.

[3] Lévy Bernard-Henri, « Réponse à trois questions sur la Libye », Le Point, 31 mars 2011.

[4] Lévy Bernard-Henri, « Israël et le Printemps arabe », Le Point, 28 avril 2011.

[5] Lévy Bernard-Henri, « Pourquoi l’Egypte n’est peut être pas la Tunisie », Le Point, 3 février 2011.

[6] « En Tunisie occidentalisée, éduquée, laïcisée, avec les femmes les plus libérées du monde arabe, nation sans autres ressources qu’un peuple doué et industrieux, le réveil de l’islam, de son culte, de ses voiles et de ses prêches ne charrie, pour le moment, aucune revendication intégriste ». Imbert Claude, « Démocratie halal », Le Point, 10 février 2011.

[7] « L’islam politique reverdit sous le printemps arabe. En Tunisie éclatent ses premiers bourgeons. Ce printemps d’islam déconcerte les benêts : ils voudraient que le glas des dictatures fasse naître la démocratie laïque dans un chou-fleur». Imbert Claude, « L’Islam entre deux mondes », Le Point, 3 novembre 2011.

[8] Imbert Claude, « Printemps d’Islam », Le Point, 15 septembre 2011.

[9]  […]. Certes, ce ne sont pas forcément les pires d’entre eux, autrement dit les plus intégristes, qui prennent l’avantage. Mais ce sont quand même des religieux, qui entendent désormais imposer leur loi. Les amateurs de vin n’ont qu’à bien se tenir. Les femmes aussi, derrière leurs voiles et les yeux baissés ». Giesbert Franz Olivier, « L’automne arabe est arrivé », Le Point, 27 octobre 2011.

[10] « On y découvre que, de même qu'Israël était, du temps des Soviétiques seul Etat de la région où un parti communiste avait pignon sur rue, de même, aujourd'hui, alors que la guerre fait rage, on trouve des mouvements palestiniens qui publient à Jérusalem-Est, c'est-à-dire sous contrôle israélien, des revues interdites à Gaza, sous administration de Yasser Arafat  on y vérifie, autrement dit, qu'Israël reste, malgré la guerre, malgré les bavures, les morts, le bouclage des territoires, la seule démocratie de la région ». Lévy Bernard-Henri, « Konop remet les pendules à l’heure », Le Point, 8 février 2002.

[11] Lévy Bernard-Henri, « Israël et le printemps arabe », Le Point, 28 avril 2011.

[12] Imbert Claude, « Arafat et la passion arabe », Le Point, 14 décembre 2001.

[13] Imbert Claude, « Israël, le code a changé », Le Point, 5 mars 2009.

[14] « (…) et confondre ceci et cela, établir le moindre lien entre les deux ordres est une injure, non seulement à Israël, mais à ceux des Palestiniens qui aspirent à un Etat laïque sur l'autre moitié de la Terre sainte. Al-Qaeda et Hamas, même combat. On ne peut pas accepter l'idée d'une guerre au terrorisme en Afghanistan et la refuser en Palestine (en italique dans le texte) ». Lévy Bernard-Henri, « Arafat au pied du mur », Le Point, 7 décembre 2001.

[15] « Les adversaires les plus résolus de tout apaisement restent évidemment les partis religieux. En Israël comme en Palestine. En Israël, ladiscipline de l'Etat et de l'armée, une certaine laïcisation de l'opinion en contiennent la nuisance, pour le moment plus clandestine que parlementaire. Mais, à Gaza, l'Autorité palestinienne a des soucis à se faire. […] La surchauffe favorisera donc les menées du Hamas djihadiste que l'OLP de Mahmoud Abbas aura bien du mal à étouffer». Imbert Claude, « Israël : le bastion », Le Point, 25 août 2005 (hors échantillon).

[16] Lévy Bernard-Henri, « Pourquoi je défends Israël », Libération, 7 juin 2010.

[17] « Tsahal a évacué Gaza, unilatéralement, sans conditions, en 2005, à l'initiative d'Ariel Sharon. Il n'y a plus, depuis cette date, de présence militaire israélienne sur ce territoire qui est, pour la première fois, sous contrôle palestinien. Les gens qui l'administrent et qui, par parenthèse, ne sont pas arrivés par les urnes mais par la violence et au terme - juin 2007 - de plusieurs mois d'un affrontement sanglant avec d'autres Palestiniens, n'ont plus avec l'ancien occupant l'ombre d'un contentieux territorial du type de celui qu'avait, mettons, l'OLP de Yasser Arafat. »Lévy Bernard-Henri, « Obscénité », Le Point, 22 novembre 2012.

[18]  Voir : Islam et panique morale - II.

[19] Debray Régis : « Êtes vous démocrate ou républicain? », Le Nouvel observateur, 30 novembre 1989.

[20] Ibidem.

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