Prenons exemple, défendons la liberté
Dans le même temps nos voisin·es espagnol‧es adoptent une loi permettant la libre détermination de l’identité de genre à partir de 16 ans.
Une loi qui malgré son insuffisance (nous défendons de notre côté la suppression de la mention du genre à l’état-civil) affranchit enfin les personnes trans de la tyrannie de la médicalisation et de la pathologisation.
“Théorie du genre”, une manipulation transphobe
Comme d’habitude, leur critique repose sur le concept de “théorie du genre” qui a été popularisé par le Vatican au début des années 2000 pour lutter contre le mariage pour toustes. Cette appellation dogmatique et foncièrement ascientifique prend racine dans une idéologie réductrice consacrant l’hétéronormativité de la société au mépris de sa réalité biologique, sociale et historique plurielle.
La société binaire est imaginaire
Pour rappel, selon le rapport public relatif à la santé et aux parcours de soins des personnes trans, en 2022, entre 20 000 et 60 000 personnes s’identifient comme trans en France.
Et selon l’enquête “Fractures sociétales : enquête auprès des 18-30 ans” de l’IFOP, 22% des Français‧es entre 18 et 30 ans ne s’identifient ni comme homme ni comme femme.
Nous tenons à signaler que ces informations ont été extraites du fameux article de “désinformation” publié par la CAF pour “promouvoir l’idéologie trans”.
Drôlement bien renseignée pour une fake news, vous ne trouvez pas ?
La société binaire est destructrice
Si l’objectif de cette lettre ouverte est de protéger nos enfants et nos adolescent‧es de la violence sociale, elle ne pouvait en être plus éloignée.
En recommandant le maintien de la pathologisation des identités trans et l’inscription du genre dans une stricte binarité, ce type de raisonnements transphobes renforce nos isolements et nos marginalisations. Ce d’autant plus que le délaissement des pouvoirs publics nous expose à toujours plus de violences.
Pour une société véritablement démocratique
Or, en tant qu’organisation de personnes concernées, nous exigeons de ces voix transphobes et assassines qu’elles se taisent.
Nous exigeons qu’elles fassent place à la reconnaissance et au respect des vécus de chacun·e, condition sine qua non à la réalisation d’une société où chacun·e peut vivre dignement.
En conclusion, cette lettre, comme tant d’autres avant elle, ne fait rien d’autre que prôner le droit de quelques voix perçues comme légitimes à débattre de nos vécus. À violer notre droit à une vie digne.
Nos vies ne sont pas des sujets de débats, comprenez-le une fois pour toutes.
Sources
Mon enfant est transgenre, comment bien l’accompagner ? | Bienvenue sur Caf.fr
Rapport relatif à la santé et aux parcours de soins des personnes trans
Fractures sociétales : enquête auprès des 18-30 ans | IFOP pour Marianne