Communiqué - Intention de vote - Élections présidentielles 2022 - Version courte sur Twitter.
Le 29 mai 2018 j'ai interpellé le ministre de la transition écologique par la publication de ma pétition: Pour une Baisse des Prix du Carburant à la pompe afin de dénoncer un mensonge d’état : celui de prétendre que la ‘taxe carbone’ financerait la transition écologique et nous accompagnerait tout au long de cette transition. Cette pétition a reccuelli près de d’1.3 millions de signatures et a lancé le mouvement des gilets jaunes.
La secrétaire d’Etat Emmanuelle Wargon avait été incapable à l’époque de justifier ce qu’avait financé les quelques 17 miliards issus de cette taxe et reversés dans les caisses de l’Etat. Ni l’Agence de financement des infrastructures de transport, ni les collectivités territoriales, ni le compte d’affection spéciale « Transition énergétique » n’ont perçu de recettes issues de cette taxe POUR NOUS ACCOMPAGNER DANS LA TRANSITION ÉCOLOGIQUE comme annoncé par le gouvernement ! Et pour cause, ils ont en réalité été reversés aux entreprises sous forme d’avantage fiscal (CICE) selon le Rapport économique, social et financier, annexé au projet de budget 2019, au lieu par exemple, de financer des alternatives de transports !
Art 14 : Tous les citoyens ont le droit de constater, par eux-mêmes ou par leurs représentants, la nécessité de la contribution publique, de la consentir librement, d'en suivre l'emploi, et d'en déterminer la quotité, l'assiette, le recouvrement et la durée.
La stat' ; 62% des français de tous les milieux sociaux ont le sentiment d’une corruption généralisée forte des politiques (Source Enquête Ipsos/Sopra Steria pour Le Monde, la Fondation Jean Jaurès, l'Institut Montaigne et le CEVIPOF)
Nous accompagner dans cette transition c’est faire preuve d’exemplarité. C’est proposer des alternatives de transports dans les zones qui en sont dépourvues; c’est proposer des biocarburants, c’est sanctionner les violences environnementales en donnant une existence légale aux écocides; c’est cesser de faire de l’élevage intensif; c’est sanctionner les multinationales qui polluent.…: c’est prendre en compte les travaux de la Convention Citoyenne pour le Climat.
On nous dit qu’il n’y a pas d’argent. On nous demande d'être solidaire et de payer.
La France est le pays qui taxe le plus en Europe ! Payer, nous le faisons déjà. De l’argent ? Il y en a. Qu’on ne demande pas aux citoyen/es de faire des efforts lorsqu’on en favorise d'autres.
Le mouvement des gilets jaunes est donc né d’un débat sur une fiscalité verte injustement articulée mais s’est rapidement orienté sur le sujet de la vie chère en général et notamment sur la baisse des taxes sur les produits de première nécessité ; la participation citoyenne à travers une vraie transformation du système politique, notamment avec l’instauration du RIC et d’une Assemblée Citoyenne permanente qui déboucherait sur des référendums ; et pour réclamer une réduction des privilèges de certains élus et hauts-fonctionnaires. Notre rencontre avec le ministre de la transition écologique le 27 novembre 2018 a permis de transmettre ces revendications ainsi que celles listées dans la pétition spécifiquement liées au sujet de la taxe carbone.
Une consultation numérique effectuée le 7 décembre suivant venait confirmer ces revendications. Quatre questions avait été posées :
- Pour ou contre Assemblée citoyenne : 64 751 pour - 3027 contre
- Pour ou contre le RIC: 46 274 pour - 1183 contre
- Pour ou contre Baisse de TVA sur les produits et service de première nécessité : 35 381 pour - 786 contre
- Pour ou contre une baisse des Privilèges des Hauts fonctionnaires : 39 107 pour - 714 contre
Les résultats de cette consultation ont fait l'objet d'un communiqué de presse et nous demandions à ce que ces questions soient soumises à référendum à l'ensemble de la population. Aucune réponse de la part du gouvernement.
Samedi après samedi, les manifestations et mobilisations diverses (ronds points, assemblées populaires, actions de désobéissances civiles) ont battues leur plein.
Le Mouvement social des gilets jaunes s’est retrouvé connecté à celui du mouvement climat, à celui des violences policières et aux associtations oeuvrant pour une transformation démocratique de notre société. Il s’est rendu solidaire des manifestations du 1er mai, des soignants et des marches contre les violences faites aux femmes; mais s'est aussi mobilisé contre la réforme des retraites; la loi de sécurité globale et bien d ‘autres. Tous ces mouvements ont en commun l’expression d’une colère contre un modèle, un système à bout de souffle, faisant obstacle aux luttes contre les inégalités sociales. Roulant pour les uns et écrasant les autres.
Ces mouvements ont dû faire face à une forte répression policière et judiciaire, notamment celui du mouvement des gilets jaunes durant lequel 2500 blessés ont été décomptés pour la seule année 2019. La Commissaire aux droits de l'Homme du Conseil de l'Europe, Dunja Mijatovic, avait appelé à "suspendre l'usage du LBD dans le cadre des opérations de maintien de l'ordre" en France afin de "mieux respecter les droits de l'Homme", “dans l'attente d'une révision de la doctrine d'emploi des armes de force intermédiaire". Elle rappelait que leur "tâche première'' consiste à protéger les citoyens et leurs droits de l'Homme et que "Le nombre et la gravité des blessures" infligées aux manifestants "mettent en question la compatibilité des méthodes employées dans les opérations de maintien de l'ordre avec le respect de ces droits".
Au 27 juillet 2021 on comptait 992 signalements, 4 décès, 353 blessures à la tête, 30 personnes éborgnées et 6 mains arrachées. Des organisations comme Amnesty International ou encore la LDH ont alerté sur la gravité de ces pratiques. Un dépôt de plainte a d’ailleurs été déposé par Faouzi Lellouche et moi-même contre le préfet de Paris Didier Lallement en 2020 !! Nous sommes représentés par M Guillaume Martine, avocat à la cour pour cette affaire qui n’a toujours pas été instruite.
La France a été classée comme “démocratie défaillante” au regard des politiques de restriction de nos libertés individuelles instaurées durant le mandat d’Emmanuel Macron. Jamais la France n’a eu aussi mauvaise presse qu’avec ce président à sa tête.
Rappelons la mise en place du Grand Débat National en 2019. La Commission Nationale du Débat Public (CNDP), qui avait été mandatée pour organiser ce débat, s'est finalement retirée, après des semaines d'échange avec le gouvernement ! Le gouvernement n’avait pas souhaité prendre en compte les recommandations de la Présidente de la CNDP qui rappelait la nécessité de respecter le principe de transparence, de neutralité et d'exemplarité prévu par le processus de mise en place d'un tel débat.
Non seulement ce débat nous a coûté 12 millions d’euros, mais il s’agissait davantage d’un ONE MAN SHOW que d’un débat. Aussi, les moyens n’ont toujours pas été donnés à la communauté scientifique pour procéder à une analyse sérieuse des milliers de documents recueillis dans ce cadre. Comment ? En rendant disponible, par la numérisation, l’ensemble des cahiers citoyens, selon des modalités conformes aux critères d’exploitation de la recherche scientifique (ceux-ci sont actuellement inexploitables car enregistrés au format “photo” par la BNF)
- Bilan après deux mois de consultation nationale, du 15.01 au 15.03.19 :
- 1 932 884 de français.e ont participé à ce débat via la plateforme mise en ligne à cet effet (70% en répondant aux questionnaires et 30% en y postant des contributions) ; 27 374 courriers et emails ont été adressés au gouvernement; 16337 communes ont ouvert des cahiers citoyens/cahiers de doléances et 10134 réunions d’initiatives locales ont été organisées par des élus, associations et citoyens, dans 107 villes. Au total, ce sont 160 000 contributions qui seront faites dans le cadre de ces réunions qui donneront lieu à l’établissement de 9 454 comptes-rendus.
- Le Président Emmanuel Macron avait pris deux engagements non honorés à ce jour. Le premier : restituer aux Français ce “trésor national”, en procédant à la numérisation de l’ensemble des contributions, y compris les cahiers citoyens afin d’en permettre la consultation la plus large possible et sa mise en ligne en “open source”. Le second : “ tirer toutes les conclusions ” de cette consultation inédite et “ bâtir un nouveau contrat pour la Nation ”
De l’autre côte, des Gilets Jaunes se sont organisés en formant un collectif afin de mettre en place une plateforme collaborative appelée le VRAI DÉBAT pour s’assurer des revendications portées par ce mouvement. En 33 jours, elle a recueilli 25 000 propositions, 1 million de votes et n’a coûté “que” 4000 euros!
Toutes les propositions ont été traitées par l’Institut des Systèmes Complexes de Paris Île-de-France (ISC-PIF : CNRS, UPS 3611); le Laboratoire d’Études et de Recherches Appliquées en Sciences Sociales (LERASS) de l’Université de Toulouse 3 et le Laboratoire Triangle de Lyon (CNRS, UMR 5206)
Cette consultation a fait apparaître 4 blocs de revendications (sans surprise) :
- Une transformation du système politique
- Un renforcement du service public
- Une demande de justice fiscale
- Des revendications écologiques
Puis il y a eu la Convention Citoyenne pour le Climat, initiée par le collectif des Gilets Citoyens créé par l’association Démocratie Ouverte. Inutile de rappeler à quel point nombre de politiques se sont moqués des membres tirés au sort pour ensuite constater la qualité des mesures produites par ces derniers. Le Président avait prétendu pouvoir appliquer les mesures proposées par les membres de la Convention ‘sans filtre' or la réalité a été toute autre. C’est tout de même sous la pression des mouvements climat et gilets jaunes qu’un tel dispositif a été mis en place à l’échelle nationale : une première en France alors que nous avons un président et un ancien 1er ministre effrayés par le RIC et toutes avancées démocratiques proposées.
La stat' : 57% des français interrogés au sujet de la mise en place de la convention citoyenne et sur cette forme de démocratie participative, disent qu’il faut généraliser cette manière de débattre de sujets importants et ne pas laisser seulement les représentants politiques décider (Source Enquête Ipsos/Sopra Steria pour Le Monde, la Fondation Jean Jaurès, l'Institut Montaigne et le CEVIPOF)
Puis il y a eu la crise sanitaire et sa gestion discutable. Inutile de rappeler les mensonges d’état concernant la gestion des masques, les rétropédalages, le passe sanitaire puis vaccinal. Le matraquage des soignants et des pompiers lors de manifestations et le traitement infligé aux soignants non vaccinés.
La crise sanitaire et la manière dont les membres du gouvernement français (mais aussi ailleurs) ont failli en certains aspects dans la gestion de celle-ci ne font que rappeler les dysfonctionnements mis en lumière par les mouvements sociaux qui se sont élevés partout dans le monde : restrictions des libertés individuelles; manque d’autonomie sanitaire, alimentaire et économique ; manque de moyens des services de soins ; cherté de la vie (produits de première nécessité et locaux) ; manque de coordination entre les pays membres de l’Union Européenne ; impact des comportements humains sur l’environnement qui s’est trouvé en meilleure santé durant les confinements; forte dépendance de notre pays vis-à-vis des pays étrangers et plus particulièrement de la Chine…
L’impréparation constatée dans la gestion de l’épidémie d’Ebola a entraîné la création de cellules, de plans, de recommandations, par les organisations internationales telles que l’ONU. Jusqu’en 2019, les alertes, simulations et scénarios catastrophes n’ont pas manqué.
Lorsque le Secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon crée, en 2015, ce « Groupe de Haut Niveau » sur la riposte mondiale aux crises sanitaires, ce dernier, dans son rapport publié en 2016, conclut en disant que le monde n’est pas prêt. Son contenu révèle que peu de pays respectent les préconisations du Règlement Sanitaire International (RSI), comme celles « interdisant » les restrictions de déplacements des populations. Mais plusieurs autres recommandations y sont faites, notamment celle visant à mettre en place un Conseil de haut niveau dédié aux crises mondiales de santé publique. On apprend qu’il aurait été chargé du suivi et de la mise en œuvre, par les gouvernements, des recommandations du RSI et des réformes visant à renforcer le système mondial de santé publique. Il aurait également eu la charge d’organiser un sommet sur les crises sanitaires mondiales, dont la première aurait eu lieu en 2018. Faute de financement, cette recommandation ne sera pas suivie.
Il était donc évident que jamais nous n’aurions pu faire face à la pandémie qui pointait le bout de son nez, tant les dirigeants de ce monde ont négligé les alertes, les recommandations et surestimé leur capacité à répondre à ce type de menace, aussi riches, puissants et influents soient-ils. Quelques fautes :
- ne pas avoir généralisé les tests immédiatement ;
- avoir failli à contrôler les stocks stratégiques ayant conduit soit à la livraison de masques moisis, soit à leur destruction ou encore à la pénurie (respirateurs, masques) ;
- avoir menti à la population en disant que les masques ne font pas partie des gestes barrières, dans le but cacher ou minimiser la pénurie, alors que les plans de prévention et les diverses études les y incluent de facto;
- avoir ignoré les alertes et de ne pas les avoir communiquées au public ;
- quitter son poste en pleine crise sanitaire à des fins politiques (A.Buzyn) et de “récompenser” cette action (promotion OMS);
- profiter d’une réunion ministérielle dédiée à la crise sanitaire pour tenter de forcer le passage d’une mesure sans rapport (49.3 réforme des retraites).
- avoir insisté auprès du conseil scientifique pour qu’il formule un avis sur la tenue des élections municipales sachant qu’il n’a pas vocation à prendre des décisions et encore moins politique, mais plutôt à formuler des avis.
- Et globalement, le fait de systématiquement citer le conseil scientifique comme « responsable » des décisions prises, participe à une stratégie d’évitement venant certainement servir les besoins d’une future défense lors d’un procès redouté. Tous ces faits sont des fautes graves.
- avoir ignoré toutes les alertes et propositions sérieuses de protocoles de soins alternatifs/complémentaires à la vaccination
Pour mise en danger de la vie d’autrui principalement, plus de 90 plaintes ont été déposées à l’encontre de certains membres du gouvernement auprès de la Cour de Justice de la République. Plusieurs commissions d’enquêtes ont d’ailleurs été créées : une parlementaire, une sénatoriale et une présidentielle. Elles démontrent clairement ces fautes. Mais rien n’y fait, ils dorment sur leurs deux oreilles, décidant de tout, inquiétés de rien.
La France est riche et pourtant les services publics manquent, les conquis sociaux sont progressivement détruits, et les inégalités persistent, creusant davantage l’écart. Partout ailleurs, les grosses entreprises s’engraissent et les gouvernements facilitent cette course au profit, au pouvoir. Entre tous puissants, ils ne savent pas gérer une crise sanitaire de manière coordonnée.
La France, sixième puissance mondiale donc, est le pays de la zone euro à taxer le plus. Les Départements ou Régions français d’Outre-Mer (DROM), les Collectivités d’Outre-Mer (COM) et les Terres australes et antarctiques françaises (Taaf), font du pays la deuxième puissance maritime mondiale derrière les États-Unis. Jamais la France n’a été aussi riche, mais ses habitants se paupérisent et c’est encore plus vrai pour les 2,8 millions d'habitants de ces départements.
Selon l’Insee, 14,7 % de la population de l’hexagone vivait sous le seuil de pauvreté en 2018, soit 9,3 millions de personnes. L’institut établit que les inégalités de niveau de vie sont encore plus prononcées dans les DROM qu’en hexagone. En 2017, le taux de pauvreté (basé sur le seuil médian national) s’élevait à 33% en Martinique, à 34% en Guadeloupe. En Guyane, c’est la moitié de la population (53%) qui vit sous le seuil de pauvreté, 42% à La Réunion et 77% à Mayotte.
La pauvreté est qui plus est renforcée par un coût de la vie particulièrement élevé. Selon l’Insee, en 2015, en prenant comme référence le panier métropolitain, les prix sont en moyenne supérieurs à ceux de l’hexagone de 37 % à La Réunion, 42 % en Guadeloupe, 45 % en Guyane et 48 % en Martinique.
Ces terres ultrapériphériques de l’Europe ont fait la richesse économique du monde d’aujourd’hui, la richesse de la France, obtenue de force, sur fond de colonisations, d’esclavagisme, de travail forcé, de déportations, de destructions de vies humaines, des écosystèmes, d’écocides. Et pourtant, ils sont relégués au second plan tout en se mobilisant pour l’obtention :
- de la reconnaissance et de la réparation des « crimes contre l’humanité » historiques commis sur ces territoires, de l’arrêt et de la réparation des crimes, écocides et scandales sanitaires contemporains (Guyane : Projet « Espérance », Réunion : Leucose Bovine, Antilles : empoisonnement au chlordécone, Polynésie française : essais nucléaires…).
- de l’enseignement de l’histoire des afro-descendants dans le respect de leur expérience historique et la mise en place de Commissions de la signalétique visant à assainir l’Espace Public,
- du respect du droit de VIVRE dignement sur ces territoires, dont l’accessibilité pour tous, à l'eau potable, à des services de santé opérationnels, à des alternatives de transports non polluants ; de la priorisation dans les mutations à la fonction publique des candidatures d’originaires de ces territoires et de la priorisation dans l’embauche aux candidatures natives eu égard notamment aux dernières déportations (ex : BUMIDOM, Enfants de la Creuse); de l’adaptation des programmes et cursus aux territoires (BTP, Énergies renouvelables, production d’eau potable, métiers de la mer, agro-industrie, traitement des déchets etc.), afin que les étudiants ne soient pas contraints de s’exiler pour accéder à une formation adéquate.
- de la mise en place d’un paysage audiovisuel reposant sur un projet éditorial recentré sur l’outre-mer régional et international, disposant de moyens suffisants et assurant une fidèle représentation de l’ensemble des territoires. Un projet géré par une direction autonome, en collaboration avec les producteurs régionaux et internationaux ainsi qu’avec les chaînes publiques françaises existantes afin d’assurer une meilleure visibilité des territoires et non un projet conduit à sa perte tel que France Ô dont la fermeture a eu lieu le 23 août 2020 alors qu’Emmanuel Macron s’était engagé à ne pas fermer cette chaîne.
Un nouveau chapitre politique s’ouvre et je crois que nous devrions veiller collectivement à ce que ce ne soient pas les candidats les plus liberticides, déconnectés de certaines réalités qui accèdent à la présidence de la république, leur donnant les pleins pouvoirs.
Combien de fautes, combien de dérives doivent encore se produire pour que nous réagissions ? Des ministres accusés de viol et j’en passe.. Les affaires Benalla, McKinsey…Le dossier du Chlordécone méprisé par le Président lui-même et aujourd’hui classé sans suite.. les centaines de femmes tuées par leurs conjoints depuis le début du mandat..que faut-il de plus ? Ce quinquennat est si catastrophique que je ne peux croire qu’on puisse permettre la réélection d’Emmanuel Macron qui, jusque-là, a refusé tout débat.
Et pour ne rien arranger, certains médias mainstream déroulent le tapis rouge à des candidats qui propagent haine et rejet : Eric Zemmour. Stratégiquement élevé dans le débat public pour empêcher toute dynamique d’unité. Le racisme est exprimé de manière totalement décomplexé, il défile même dans la rue, organise des meetings, se rend dans les écoles pour parler de ‘grand remplacement” aux enfants. Sont-ils devenus fous pour accepter de telles dérives ? Quand est-ce que l’incitation à la haine et au rejet est-elle sortie de son caractère illégal.
Amis, famille, politiques, journalistes, militants..me demandent si je veux bien partager mon intention de vote. J’ai toujours été soit abstentionniste soit partisane du vote blanc. C’était jusque là ma façon de rejeter un système qui dysfonctionne. Mais aucune de ces deux actions ne sont prises en compte, alors que le fort taux d’abstention devrait alerter un gouvernement qui devrait lui-même se saisir de la question.
Je pense que nous aurions dû, au regard de ce que je décris tout au long de ce communiqué, nous accorder une pause démocratique. Repousser les élections présidentielles pendant un ou deux ans pour exiger une vraie transformation de notre société sur des points essentiels de différentes luttes. Une mise à jour, en quelque sorte.
Sauf que nous y sommes, à deux jours du premier tour des élections présidentielles et qui plus est, face à un scénario inquiétant : une potentielle élection des pires personnages : Marine Le Pen/Eric Zemmour ou Emmanuel Macron qui se trouvent en face de Jean-Luc Mélenchon. Plus loin, Yannick Jadot et Valérie Pécresse...
J’ai choisi de consulter le programme de Y.Jadot et JL Mélenchon pour y rechercher des revendications phares du mouvement des Gilets Jaunes en hexagone et en outre-mer puis celles liées aux aspects environnementaux.
Jean-Luc Mélenchon - LFI - L’Avenir en commun :
Mouvement des gilets jaunes
Transformation démocraique du système, notamment via la création d’une Assemblée citoyenne et globalement plus de participation citoyenne ou encore la mise en place du RIC :
- https://melenchon2022.fr/programme/syntheses/6e-republique/
- https://laec.fr/section/4/une-republique-permettant-lintervention-populaire
Vie chère - Baisse de TVA sur les produits et services de premières nécessités
- https://laec.fr/section/50/faire-la-revolution-fiscale : https://laec.fr/s50m377
- https://laec.fr/section/30/creer-un-etat-durgence-sociale?q=climatique
Réduction des Privilèges des Hauts fonctionnaires
- https://laec.fr/s50m386
- https://laec.fr/section/3/balayer-loligarchie-abolir-les-privileges-de-la-caste?q=caste
Violences policières
- https://melenchon2022.fr/livrets-thematiques/securite/
- https://laec.fr/section/10/refonder-une-police-republicaine?q=politique,policiers,police
Avec une attention toute particulière portée à la proposition suivante du programme : “Amnistier les militants victimes de la répression des mouvements sociaux est une proposition récurrente. Aux syndicalistes et militants associatifs évoqués dans l’Avenir en commun en 2017 s’ajoutent les gilets jaunes et militants écologistes.”
Environnement - Justice sociale et environnementale - Climat
Reconnaissance des violences environnementales/écocides :
- https://laec.fr/section/75/etendre-les-protections-du-droit-international-aux-biens-communs-planetaires?q=d%27%C3%A9cocide,%C3%A9cocide - https://laec.fr/s75m580
Transition Écologique - Climat
- https://laec.fr/chapitre/4/les-grands-defis-de-la-bifurcation-ecologique
- https://laec.fr/section/37/lancer-des-grands-chantiers-ecologiques-createurs-demplois
- https://laec.fr/section/17/investir-pour-lancer-la-bifurcation-de-notre-economie?q=climatique
- https://laec.fr/chapitre/5/protection-des-biens-communs
- https://laec.fr/section/29/sauver-lecosysteme-et-la-biodiversite?q=climatique
Outre-Mer
Plan pluriannuel d’investissement et de développement des services publics inspirée des propositions de mouvements sociaux
Etudes - Coopération internationales - Referendum Nouvelle- Calédonie
Souveraineté continent africain
Plan spécifique de développement des transports collectifs en Outre-mer
Accès à l’eau
Reconnaître le statut de crise sanitaire et écologique concernant l’eau potable et son assainissement, la contamination au chlordécone
Établir un plan d’urgence pour la dépollution rapide des régions durablement polluées en France, dont en priorité la Guadeloupe et la Martinique victimes du chlordécone
Yannick jadot - EELV
Mouvement des gilets jaunes
Transformation démocraique du système, notamment via la création d’une Assemblée citoyenne et globalement plus de participation citoyenne ou encore la mise en place du RIC :
Baisse de TVA sur les produits et services de premières nécessités
Réduction des Privilèges des Hauts fonctionnaires
Violences policières
Environnement - Justice sociale et environnementale
Reconnaissance des violences environnementales/écocides
Climat
- https://www.jadot2022.fr/proteger_notre_pays_sa_beaute_et_son_incroyable_biodiversite
- https://www.jadot2022.fr/construire_l_europe_du_climat
- https://www.jadot2022.fr/pour_le_climat_et_notre_souverainete_choisir_les_energies_renouvelables
- https://www.jadot2022.fr/le_changement_climatique_une_urgence_de_securite_nationale
Outre-Mer
Autonomie alimentaire - Reconnaissance des écocides - adaptation des structures institutionnelles aux réalités des territoires d'outre-mer
Je suis évidemment personnellement sensible aux autres enjeux de société comme ceux de la lutte contre le racisme, les discriminations. La lutte contre la pédocriminalité, les violences faites aux femmes et aux enfants. Aux enjeux liés à l’éducation, au harcèlement sous toutes ses formes. A la pauvreté, à la santé et à l’immigration, pour un accueil digne des personnes, citoyennes et citoyens du monde que les dérives des plus puissants de ce monde poussent à fuir (guerres, dérèglement climatique…) pour ensuite les traiter comme des moins que rien.
Des enjeux auxquels nous aurons encore plus de difficultés à faire face si nous laissons Marine Le Pen/Eric Zemmour ou Emmanuel Macron, ces trois candidats capables du pire, accéder à la présidence. Je voterai donc pour Jean-Luc Mélenchon dès le 1er tour. Pour une pause, une respiration; pour la mise à jour démocratique annoncée; pour observer la réalisation de son programme sur les volets précités et parce qu’il n’est pas question pour moi de contribuer, par un vote blanc ou une abstention, à faciliter l’élection de l’extrême droite. Aussi parce qu’il semble être le plus susceptible d’accéder au second tour. Je ne suis pas en accord absolu avec tout son programme pourtant solide mais c’est le cas pour n’importe lequel des candidats. Et enfin, évidemment, je prendrai toujours part aux mobilisations qui me paraîtront justes durant ce prochain mandat.