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Billet de blog 25 juil. 2021

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Vaccination : ils nous opposent, alors que ce sont eux les irresponsables

Depuis toujours, ils nous montent les uns contre les autres. Aujourd’hui encore, ils opposent les vaccinés aux non vaccinés. Peut-être faudrait-il rappeler qui est vraiment irresponsable.

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Depuis toujours, ils nous montent les uns contre les autres. Paris contre la banlieue ; la province contre l'Ile de France… Le public contre le privé…

En 2018, quand les deux pétitions (taxe carbone et affaire du siècle sont sorties), François de Rugy, Ministre de transition écologique, avait dit "Gilets Jaunes contre Gilets verts". Manipuler l’opinion publique => Empêcher l’union dans la mobilisation => Diviser pour mieux régner.

Aujourd’hui encore, ils opposent les vaccinés aux non vaccinés. Mais il faudrait peut-être remettre les choses à leur place et pointer la vraie irresponsabilité, qui est celle des dirigeants et non celle de personnes qui ne veulent pas se faire vacciner. Il est temps de rappeler qui sont les vrais fautifs, responsables de cette gestion catastrophique de la crise sanitaire et de laisser chacun/e libre de ses choix, de disposer de son corps comme il/elle l’entend au regard du contexte dans lequel s’inscrit cette prise de décision. 

    1. Une faute gouvernementale lourde/ Un mensonge d’État : la mauvaise gestion des stocks de masques depuis les trois dernier mandats a mené à la destruction de millions de masques moisis, non conformes, ou à leur livraison en l’état ! Nous savions qu’une pandémie était susceptible de pointer le bout de son nez dès janvier 2020 et au lieu de reconnaître devant le grand public ces défaillances identifiées, nous avons préféré mentir en disant que le port du masque était inutile. 
    2. Nous savions, selon les plans de prévention; qu’il nous fallait être équipé d’au moins 1 milliard de masques pour couvrir 30% de la population, mais notre stock s’élevait à 98 millions selon Geneviève Chêne de Santé Publique France). Nous le savions, et pourtant, la Direction Générale de la Santé avisée courant été 2018 du mauvais état des stocks et du non-respect des besoins de stock national, n’a effectué, en octobre 2018, qu’une commande de 50 millions de masques chirurgicaux.  
    3. Multiples alertes non prises en compte - Nous savions et n’avons rien fait - Nous savions que la France n’était pas préparée (dépendante de l’étranger pour les productions de matières premières ; les médicaments et globalement pour les produits essentiels à notre survie), mais nous avons laissé fermer les usines de production. Les dirigeants successifs avaient été alertés, à plusieurs reprises, mais n’ont pas réagi (les personnels du secteur de la santé qui ont manifesté pour alerter, entre autres, sur le manque de moyens matériels et humains ont été matraqués et gazés). Notre dépendance vis-à-vis de l’extérieur et le délaissement du secteur de soin ont contribué à creuser notre tombe 
    4. Des remaniements gouvernementaux : départ de la conseillère Santé d’Emmanuel Macron le 31 janvier 2020 et de la ministre de la Santé le 16 février suivant. La démission d’Agnès Buzyn, en pleine crise sanitaire, servait-elle l’intérêt général ou partisan ? Nous connaissons la réponse à cette question. 
  • Retour en arrière. Depuis des années, ils savent quoi faire mais n’ont rien fait : Le manque de préparations constaté dans la gestion de l’épidémie d’Ebola a entraîné la création de cellules, de plans, de recommandations par les organisations internationales comme l’ONU. Depuis  la pandémie de grippe à virus A (H1N1) qui avait conduit ,en 2009, au réexamen du Règlement Sanitaire International (RSI), plusieurs recommandations avaient été faites et jusqu’en 2019, les alertes, simulations et scénarios catastrophes n’ont pas manqué. L’ensemble de ces recommandations et alertes dénonce ce manque de préparation, une absence de moyens suffisants et réclame de la coordination internationale ainsi que de l’investissement dans la recherche. Lorsque le Secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon crée, en 2015, le « Groupe de Haut Niveau » sur la riposte mondiale aux crises sanitaires, il conclut dans un rapport en 2016 en disant que le monde n’est pas prêt. Son rapport révèle que peu de pays respectent les préconisations du Règlement Sanitaire International (RSI), comme celles « interdisant » les restrictions de déplacements des populations.  Il était donc évident que jamais nous n’aurions pu faire face à la pandémie qui pointait le bout de son nez, tant les dirigeants de ce monde ont négligé les alertes, les recommandations et surestimé leur capacité à répondre à ce type de menace, aussi riches, puissants et influents soient-ils.

A côté de ça, la course aux vaccins se poursuit (soit disant un produit d’intérêt général alors que les labos ne veulent pas donner accès à leurs brevets !)  alors que le laboratoire guadeloupéen Phytobôkaz a annoncé, le 11 février 2021 (Dr Henry Joseph), une importante découverte issue de travaux menés notamment en collaboration avec le Dr Damien Bissessar, dans la lutte contre le coronavirus. Des extraits de l'herbe à pic (Zèb a Pik en créole), issue de la pharmacopée traditionnelle guadeloupéenne, auraient la capacité de rendre les cellules hôtes du virus hostiles à son développement et à sa reproduction. Cette découverte a fait l’objet d’un dépôt de brevet le 10 février 2021.

Rappelons aussi que les pays les moins touchés par le COVID-19 sont ceux qui utilisent des antipaludiques. La Chine,  en 2005, suite à l’épidémie de 2003 a démontré l’efficacité de plusieurs plantes médicinales, dont l’artemisia annua, sur le SARS-CoV.  Rappelons aussi que le 24 juin 2020, Pr Peter Seeberger pour l’Institut Max Planck, communiquait officiellement les résultats de son étude qui démontre que l'artemisia annu/afra agit contre le COVID-19. Il a ensuite lancé des premiers essais cliniques pour explorer l'efficacité des extraits d'Artemisia annua, d'Artemisia afra et de Covid-Organics (tisane remède produite par Madagascar et moquée par le reste du monde) dans la prévention de l'infection par le SRAS-CoV-2 in vitro. À l'aide de diverses lignées de cellules animales, ils ont examiné spécifiquement si ces produits sont capables d'inhiber la réplication du SRAS CoV-2 et du coronavirus félin.  « Surprise ! », les résultats sont publiés dans le Cold Spring Harbor Laboratory le 15 février 2021 : «  Plusieurs extraits ainsi que la boisson Covid-Organics inhibent la réplication du CoV-2 » […] ils ont observé que tous les extraits testés inhibaient de manière significative la réplication virale en fonction de la dose. Plus précisément, ils ont observé qu'à une concentration comprise entre 5 et 10 mg/ml, tous les extraits testés inhibaient de manière significative la réplication virale.

Un autre antipaludique a fait couler de l’encre, la chloroquine, ainsi que son dérivé,  l’hydroxychloroquine, qui a d'ailleurs été intégré à un protocole de soins élaboré par le professeur américain Paul Marik qui l‘associe à de la vitamine C et a communiqué sur ses bons résultats, en vain. (Professeur de médecine interne, de pneumologie, de réanimation, élu professeur de l'année par ses pairs en 2017, et auteur d'un ouvrage de référence concernant les soins intensifs).  Il a mis au point un protocole de soins pour les malades atteints de pathologies infectieuses gravissimes (septicémie), qui a fait l’objet d’une publication dans la revue CHEST, en 2017, et a été rapidement adopté par de nombreux centres hospitaliers, avec le même succès. S’appuyant sur ce protocole existant et sur l’expérience de confrères chinois ayant obtenu d’excellents résultats dans le traitement du COVID-19 avec de fortes doses de vitamine C par voie intraveineuse, le Pr MARIK a élaboré un protocole plus spécifiquement adapté aux patients atteints du COVID 19, et a constaté des résultats remarquables. OIivier Véran, Ministre de la santé en a été informé de l'existence de ce protocole en MARS 2020 et le Conseil d’Etat a été saisi afin qu’il en informe la population mais la demande a été rejetée !

L’artemisia annua ? La chloroquine ? L’hydroxychloroquine ? La vitamine C ?  Point commun ? .....

Depuis quand ce sont les décideurs politiques qui expliquent aux médecins comment ces derniers doivent exercer et ce qu’ils doivent administrer ? À quel moment avons-nous baissé ainsi la garde pour laisser les industries pharmaceutiques dicter la pratique de la médecine ? La dimension éthique de la profession est rudement mise à mal et nous pouvons nous demander quelle est la position de l’ordre des médecins.

En mars 2021, plus de 100 millions de personnes étaient touchées par cette maladie dans le monde avec plus de 2,3 millions de morts. Mais continuons d’ignorer ce que la nature nous offre et continuons de nommer ceux qui sont fautifs à des postes hautement décisionnaires comme ce fut le cas pour Agnès Buzyn, ex-ministre de la Santé qui, le 5 janvier dernier, s’est vue offrir un poste au sein du cabinet du directeur général de l’OMS à Genève alors qu’elle est visée par une plainte ayant donné lieu à l’ouverture d’une enquête au sujet de la gestion de la crise sanitaire en France. 

La question n’est pas de savoir si nous sommes pour ou contre le vaccin et de bêtement nous opposer sur cette question. Mais puisqu’ils précisent que le vaccin ne nous immunise pas complètement et qu’il ne nous empêche pas de transmettre le virus, la question que moi je me pose c’est : pourquoi refuser de nous parler des protocoles de soins à efficacité prouvée et forcer la population à passer par la voie du vaccin AVANT la voie médicamenteuse ? Prendre des médicaments est déjà un choix parfois difficile et n’est pas sans risque, alors prendre un vaccin est aussi sujet à une décision personnelle tout aussi réfléchie. C'est à chacun et chacune de décider pour soi -même et ses enfants de la prise d'un traitement ou d'un vaccin ou non et non au gouvernement.

Les conséquences désastreuses de cette crise sanitaire ne sont pas dues à une irresponsabilité des populations durant cette crise mais à celle des dirigeants à ignorer les nombreuses alertes préalables. N'inversons pas les rôles.

PS : je reviens en détail sur toute la gestion de cette crise dans mon dernier ouvrage "Chronologie #Covid19 - Comment la France a-t-elle géré la crise sanitaire" (500 pages).

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