Je remercie la modératrice des blogs de Mediapart (3 mars 2015), Géraldine Delacroix, pour son indépendance et sa défense de la charte de Mediapart en dépit des pressions d'abonnés et de lecteurs intolérants, visant à censurer et interdire mes très rares interventions.
http://blogs.mediapart.fr/blog/geraldine-delacroix/030315/mise-au-point-sur-le-blog-demmanuel-ratier
Comme elle l'écrit : "Nous ne pouvons, sauf à violer nos propres principes, dépublier un billet ou supprimer un blog parce que les positions politiques de son auteur nous déplairaient alors même qu'il reste dans les limites légales de la liberté d'expression ainsi que dans les règles définies par notre propre Charte."
Ce qui est évidemment écoeurant pour les censeurs, tenants du politiquement correct et des nouvelles ligues de vertu, et autres dictateurs en herbe. Les mêmes se considèrent sans doute comme des défenseurs de cette fameuse "liberté d'expression" et ont sans doute également défilé pour "Je suis Charlie". Oserais-je dire que je ne me sens effectivement pas du tout Charlie, degré zéro de la réflexion politique.
Gérladin Delacroix ajoute : "défavorablement connu pour sa carrière et ses idées de journalistes d'extrême droite." Je ne sais s'il s'agit d'avis d'abonnés, lecteurs ou de Mme Delacroix.
Je ne vois pas en quoi je serais "défavorablement connu", n'ayant fait l'objet d'aucun condamnation pour mes écrits (articles ou livres) en plus de 35 ans d'exercice de la profession de journaliste (carte de presse depuis 1979, constamment renouvelée), alors même que j'ai signé de très nombreux articles d'investigation ou de livres sur des sujets systématiquement passés sous silence tel Au Coeur du pouvoir (dont une nouvelle édition sort d'ici quelques jours), consacré au premier club d'influence Le Siècle, avec biographies détaillées de ses 2 500 membres successifs. Livre explosif, bourré de révélations sur le principal réseau d'influence français, qui n'a évidemment jamais été recensé par aucun grand média (et n'a jamais été cité par Mediapart comme si j'étais pestiféré). Par ailleurs, la lettre d'informations confidentielles, Faits & Documents, que je publie depuis, seul, 1996, et donc beaucoup voudraient la disparition, n'a fait l'objet d'aucun poursuite, d'aucun procès et de moins de cinq droits de réponse.
En revanche, je ne compte plus les milliers de pillages et plagiats de mes recherches... qui témoignent, a contrario, du sérieux de mon travail. Il suffit de voir la manière dont les notices de Wikipedia sont modifiées après parution de chacun des portraits que je consacre aux personnalités française (ma brochure sur Manuel Vals en est un assez bon exemple ou, plus récemment, celle d'Hassen Chalghoumi ou de Léa Salamé). Même si je ne suis pratiquement jamais cité (car utiliser mon nom provoque à chaquez fois une polémique), toutes les références que j'utilise et que je cite sont reprises in extenso.
Je terminerai en disant que je dois être effectivement (et malheureusement) un des très rares journalistes professionnels à n'être ni d'extrême gauche, ni libéral-libertaire, ni un "bobo" hors-sol mondialisé, ni un défenseur de la démocratie censée ête représentative, ni un partisan des droits de l'homme sans limite, du grand remplacement et de la dictature légalisée des minorités.
Tout engardant mon indépendance, je me sens plutôt du côté des électeurs du premier parti de France, parti constamment stigmatisé depuis quarante ans (tout comme chacun de ses membres), ce qui ne l'a pas empêché de représenter aujourd'hui plus du quart et sans doute le tiers de l'électorat français (comme on le verra dans quelques jours).