La thématique du festival porte sur les imaginaires techniques et leurs objets (échelles, formes et spatialités), interrogeant la manière dont ces objets peuvent être pensés et renouvelés dans un contexte de crises environnementales, techniques, politiques. En décortiquant des systèmes techniques dominants, en explorant des situations d’obsolescence infrastructurelle et leurs perspectives de réappropriation, en révélant des utopies et d’autres histoires (marginalisées, invisibilisées ou oubliées), aussi bien de communautés politiques que des réseaux qui les soutiennent, en s’aventurant autant dans la fiction que dans le cambouis du réel, le festival affirme l’importance des représentations et des récits comme réservoirs de référents culturels, d’imaginaires spéculatifs et d’opérations de transformation.
Au travers d’un prisme critique et féministe d’écologie populaire, La Machine dans le jardin invite des chercheur·es, des écrivain·es, des artistes, des technicien·nes et des militant·es à venir présenter leurs travaux dans le cadre de conférences de débats, de séminaires ou d’ateliers.
Le Festival est soutenu par la Région Bretagne, le Département des Côtes d’Armor, la CCKB, la Mairie de Mellionnec, la Fondation un monde par tous, et le Laboratoire Infrastructure Architecture Territoire (LIAT) de l’Ensa Paris-Malaquais, en partenariat avec la librairie Le temps qu’il fait, l'association de films documentaires Ty Films, l’auberge À la belle étoile et Les Musiques Têtues.

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Pour cette édition, nous sommes ravi·es de pouvoir compter sur l’équipe des éditions du Commun, et celle des éditions La Volte. L’autrice de science-fiction Li Cam qui travaille à déconstruire les normes sociales et le rapport aux innovations technologiques, et l’écrivain Elio Possoz, dont le roman mêle communalisme et utopie cyclable, discuteront de leurs pratiques littéraires comme levier politique. L’auteur, enseignant et chercheur Saul Pandelakis partagera ses travaux qui, de la SF au design, des robots aux extraterrestres s’inscrivent dans une perspective résolument queer féministe.
Des batailles intergalactiques aux luttes sociales et champêtres il n’y a qu’un fil à tirer puisque la journaliste Inès Léraud viendra nous parler de la BD documentaire Champs de bataille. Quant au chercheur Léo Magnin, il évoquera les imaginaires qui s’attachent aux haies, ces “objets” si particuliers tout à la fois milieux vivants et méthode agricole.
Nous parlerons aussi IA, numérique et jeux vidéos, notamment de l’industrie qui les soutient et des imaginaires qui les entourent avec la venue d’Antoine Lima de Carvalho. Développeur de jeux vidéos lui-même, vidéaste et auteur, Antoine Lima qui nous fera réfléchir sur la puissance politique des jeux vidéos indépendants.
Félix Tréguer, chercheur, critique des utopies numériques parlera du captivant travail d’enquête qu’il a mené avec une partie de l’équipe de la Quadrature du net sur la Technopolice ! Jade Lindgaard, journaliste, sera également présente pour une conférence sur les choix énergétiques et les imaginaires qui les sous-tendent.
Une demi-journée sera aussi consacrée au municipalisme électrique et à des initiatives locales et communale de relocalisation de production, de distribution et de fourniture électrique avec la présence de Sarah Joséphau et Régis Contreau du commun : Énergie de Nantes, de Barbara Nicoloso diretrice de Virage Energie et de Sylvia Frederickson de la Coop des Milieux. Martine Laval, journaliste littéraire, nous proposera des lectures sur le rapport humain/machine/travail.
Afin d’essayer une nouvelle forme et de donner le temps d’une longue plongée dans l’œuvre d’un philosophe des techniques, nous avons demandé à la philosophe Muriel Combes de bien vouloir donner un cours sur le travail de Gilbert Simondon, pilier des études sur la technique et penseur fascinant.
Le duo d’artistes Eléonore Sense et Reem Saleh viendront nous présenter leur œuvre Gxrls Need Modems, un jeu vidéo d’aventure queer et low-tech.
Et il y aura un concert, une machine pour faire de la musique répondant au doux nom de Technomarade, des ateliers, dont un destiné au jeune public… Et ce n’est pas fini !
Toutes les informations pratique et la suite sur ce lien : https://lamachinedanslejardin.eu/
la programmation : https://www.calameo.com/read/006173302325394910c99
En attendant, vous pouvez adhérer à l’association Prospect Station qui organise le festival, via ce lien .
De cette façon vous serez au courant des annonces de programmation et des informations concernant l’association.
Coordination scientifique et organisation du festival La machine dans le jardin :
Alice Carabédian (philosophe), Fanny Lopez (historienne de l’architecture et des techniques), Élise Feltgen et Robin Kerguillec (libraires à Mellionnec).