Le gouvernement, représenté par le ministre de l’Economie, de l’emploi et du développement durable Luc Oyoubi, a signé, mardi à Libreville au cours d’une rencontre, un protocole d’accord lié à la lutte contre la cherté de la vie avec les opérateurs de la filière agro-alimentaire, les associations des consommateurs et celles des commerçants.
‘’Cet accord, a indiqué, le président de l’organisation gabonaise des consommateurs Tsendjiet Mboulou est un acte de haute portée’’ pour qui, dit-il, ‘’l’engagement ne suffit pas ‘’.
‘’Il revient à l’Etat de mettre tout en œuvre pour que cet acte soit concret afin que les consommateurs puissent en bénéficier’’, a-t-il précisé.
Le protocole d’accord, qui a été paraphé par les deux parties pour assurer une baisse effective des prix des produits suivant : poisson (frais et salé), viande (bovine et porcine), volaille (poule, poulet et dinde) , riz, lait (en poudre et concentré), conserves et légumes (petits pois et tomate concentrée), fruits, pattes alimentaires (spaghetti et macaroni) et les conserves de poisson (sardines et maquereaux), fait suite à la décision prise en conseil des ministres du 6 septembre 2012, portant suspension des droits de taxes douaniers et de la taxe sur la valeur ajoutée (TVA).
‘’Un comité de concertation, qui se réunira deux fois par mois, a été mis en place pour veiller à l’application des prix sur le terrain’’, a appuyé le ministre Oyoubi.
Pour ce qui est de la date couvrant cette mesure, le ministre a annoncé qu’elle ‘’peut être prolongée compte tenu de l’avancement et l’implication de tous les opérateurs sur le terrain’’.
Le niveau de marge a été plafonné à 24, 5 conformément aux dispositions de l’arrêté n° 138 du 14 août 2012. Il se décompose comme suit : importateurs (7,5%), demi-grossistes (5%) et détaillants (12%). Pour prévenir les effets néfastes du phénomène des stocks flottants, les distributeurs des produits concernés sont tenus de se conformer aux dispositions législatives en vigueur, en déclarant leurs niveaux de stocks à la direction de la concurrence et de la consommation (Dgcc), au plus tard le 30 de chaque mois.
Ces mêmes opérateurs économiques sont tenus de respecter les règles élémentaires de la transparence, notamment celles relatives à l’information du consommateur sur l’origine des produits, les prix pratiqués et les conditions générales de vente.
Les opérateurs qui vont honorer leurs engagements recevront, en récompense, un label dit label de civisme commercial, qu’ils afficheront dans leurs magasins.