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Billet de blog 11 mai 2013

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Gabon: Marc Ona Essangui humilié par la société civile et les gabonais

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Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

Marc Ona qui s’était cousu une veste de leader de la société civile empiétant même dans l’emprise de l’opposition politique, risque de passer désormais pour un « imposteur » aux yeux des gabonais qui s’étaient accommodé de son adversité au pouvoir au nom de la démocratie.

Mais voila, révélations faites, Marc Ona Essangui, qui critique et combat si véhément le pouvoir d’Ali Bongo Ondimbda, n’est nullement le démocrate qu’il affiche aux yeux de l’opinion.

Bien au contraire, des preuves accablantes de la tyrannie de l’homme à l’égard de son entourage, aggravée de sa « cupidité effrénée » qui confine à l’escroquerie de l’Etat gabonais, viennent d’être révélés au grand jour dans une lettre ouverte à lui adressé le 10 mai courant par la Coalition de la société civile gabonaise (CSCG) avec comme Porte parole Guy Réné MOMBO LEMBOMBA, Roger Nzambo et une trentaine d’autres responsables d’associations.

Cette lettre ouverte représente avant tout une cinglante contestation du leadership et de la légitimité qu’on pouvait attribuer à priori à Marc Ona parmi ses pairs de la société civile gabonaise. Ce qui veut dire qu’il ne jouit plus de l’aura et de la considération favorable qu’on pouvait lui conférer dans ce milieu.

Lui qui passe pour le fédérateur des associations et ONG, puisqu’il a fait enregistrer leurs inscriptions en vue de la fameuse conférence nationale souveraine. N’est-ce donc pas la désillusion pour ces acteurs de la société civile qui envoient ainsi à Marc Ona leur lettre de divorce,  pour cause d’imposture du « Goldman » local ?

Quant on n’a plus l’adhésion et l’assentiment des siens, on devient illégitime. Ceux-ci lui refusent désormais toute crédibilité dans son ambition de vouloir incarner et conduire la société civile.

Les raisons en sont nombreuses et très graves. Parmi celles-ci, le fait que Marc Ona avait incité les populations de Mitzic à la « rébellion » avec armes blanches, notamment des haches. Ce qui est un « délit » très grave qui aurait pu conduire à plusieurs arrestations parmi les populations, voire pire, si c’est l’autorité de l’Etat qui s’était retrouvée mise en mal.

Mais encore, il est révélé que Marc Ona fait comme tous les antis démocrates, il s’accroche au pouvoir alors que son mandat est échu. C’est le Laurent Gbagbo de la société civile, puisqu’il confisque le pouvoir en se maintenant abusivement à la tête de la coalition «  ça suffit comme ça ».

La manouvre anti démocratique utilisée est bien connue, il tarde à convoquer une assemblée générale statutaire et élective. Pour la simple raison qu’il est inéligible et donc appelé à quitter ce poste.

Pitoyable comportement, et dommage pour le Gabon qui doit faire avec des opposants de petits calibres. On se demande au nom de quoi encore, Marc Ona combattrait-il le pouvoir d’Ali Bongo Ondimba, si en réalité il n’est pas le démocrate entier et vrai qu’il prétend être face aux pouvoirs publics gabonais ?

Pire encore, l’homme qui, à travers son ONG combat l’action des pouvoirs publics gabonais au nom des intérêts environnementaux internationaux, perçoit néanmoins la subvention de l’Etat. Entendez par là qu’il combat l’action publique de l’Etat et bénéficie des deniers publics. Mais en plus, son OGN Brainforest est subventionnée à l’international.

N’y a-t-il pas là une sordide escroquerie résultant du cumul de subventions, dont Marc Ona devrait répondre, en démontrant en quoi Brainforest sert-elle à la fois les intérêts du Gabon et ceux des ONG internationales qui la soutiennent ?

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