C’est au terme du 16e concours d’agrégation de médecine humaine, pharmacie, odontostomatologie, médecine vétérinaire et productions animales, qui vient de se tenir à Libreville, que le Président de la République Ali Bongo Ondimba a été élevé à la dignité de Grand-Croix de l’Ordre international des palmes académiques du Conseil Africain et Malgache pour l'Enseignement Supérieur. Le CAMES, qui regroupe dix-neuf pays d'Afrique occidentale, centrale, des Grands Lacs et de l’Océan Indien, est chargé, entre autres, de la reconnaissance des diplômes de l'enseignement supérieur.
En présence du Premier Ministre, des Ministres de la Santé et de l’Education nationale, du Secrétaire général de la Présidence de la République, des conseillers membres du CAMES, du recteur de l’Université des Sciences de la santé et d’autres personnalités, la cérémonie, empreinte de solennité, a eu lieu au salon des ambassadeurs du palais présidentiel.
Le professeur Bertrand Mbatchi, Secrétaire général de l’illustre organisation, a, après les remerciements d’usage, loué la position du Gabon qui se distingue mieux que les autres pays membres pour organiser le concours d’agrégation qui dote le continent de spécialistes de haut niveau dans les domaines des sciences de la santé et des productions animales.
De plus, l’OIPA/CAMES, créée en 2002 à Abidjan, bénéficie d’un appui très soutenu depuis l’arrivée au pouvoir du Chef de l’Etat gabonais. Ce qui, incontestablement, prouve toute l’importance qu’Ali Bongo Ondimba accorde à l’éducation et à la formation. Lui qui aspire à voir émerger « une université efficace et citoyenne, qui forge non seulement les intelligences mais aussi les esprits, de façon à changer les paramètres de développement et les mentalités, afin de répondre de manière adéquate aux besoins de nos économies et de nos sociétés ».
De l’avis du professeur Mbatchi, la plus haute distinction de l’Ordre attribuée au Président de la République n’est que la juste récompense d’un leader africain qui a su identifier la formation et la recherche comme des leviers de développement et de prospérité durable. D’où son appui financier à l’UNESCO, organisme partenaire du CAMES, et l’organisation au Gabon de deux importants programmes institutionnels, en l’occurrence la 28e session du Conseil des Ministres du CAMES et le tout récent concours d’agrégation.
Le Président gabonais, très heureux d’avoir été décoré, a rappelé à son auditoire combien l’éducation est une exigence première du développement, ainsi que l’attestent les progrès réalisés par les communautés qui ont pris en compte cette évidence. Dans le cas de l’Afrique en général, la pauvreté, les guerres, les conflits, les famines, tous ces fléaux qui retardent le continent reculeront grâce à la mise en œuvre de stratégies appropriées dans le domaine de l’éducation et la formation.
L’appropriation de l’éducation, vecteur d’épanouissement social, de modernisation et de prospérité pour les économies des pays du continent, sera l’un des meilleurs moyens d’intégration au village planétaire. Dans cette optique, l’on verra émerger une société plus équitable, plus tolérante, garantissant une meilleure cohésion, une meilleure gestion de nos cités, une plus grande maîtrise des outils de communication et de la haute technologie.
Il s’agit là d’évoluer dans « un monde où l’Afrique aura sa place à côté des autres, et non plus derrière les autres ». Un monde où l’Afrique pourra librement et sûrement « aller à la conquête de sa liberté pour construire son propre futur ».
Le Président de la République, dont les propos étaient pleinement approuvés par son auditoire, s’est engagé à porter au plus haut niveau les préoccupations du CAMES pour un soutien plus accru des pays membres, mais aussi d’autres partenaires. Les questions liées à son financement, son organisation ou encore l’amélioration de ses mécanismes d’évaluation sont cruciales pour lui permettre de rester cette institution qui fait la fierté du continent.
Le Chef de l’Etat, en terminant son propos, n’a pas manqué de féliciter la cuvée de professeurs, d’enseignants et de chercheurs sortis de ce 16e concours d’agrégation, parmi lesquels les six nouveaux agrégés gabonais. Ils font partie des bâtisseurs de cette Afrique désormais en pleine mutation et que bon nombre de spécialistes perçoivent déjà comme le continent d’avenir.