ACTA à l'attaque ! Sur les traces d'Hadopi et consorts, ACTA pour Accord Commercial Anti-Contrefaçons, alias le « traité secret qui pourrait changer la face d'Internet », est une proposition de traité multilatéral concernant les droits de propriété intellectuelle, la lutte contre les produits contrefaisants et les échanges illicites de fichiers sans autorisation des ayants-droits. Depuis 2006, des discussions plutôt secrètes ont lieu entre UE, Etats-Unis, Japon, Suisse ou Australie. L'accord, qui vise officiellement à lutter contre les contrefaçons s'attire aujourd'hui les foudres des geeks du monde entier qui montent au créneau.
Il y a d'abord la clandestinité dans laquelle sont menées les discussions qui suscite les critiques. Mais plus grave, pour ReadWriteWeb, « ce n'est pas seulement le téléchargement ‘pirate' qui est visé par ACTA, mais bien l'ensemble du web 2.0 et de la capacité qu'a donné l'Internet à tous de s'exprimer. » La Quadrature du Net affirme ainsi que « le Parlement européen est devenu le théâtre d'une nouvelle guerre sainte. Les industries du divertissement se sont engagées dans un intense lobbying pour inonder les eurodéputés de chiffres et de statistiques erronés. » Question : « le Parlement européen va-t-il écouter les pleurs des talibans du droit d'auteur et renoncer à protéger les libertés fondamentales des citoyens européens ? » Elèments de réponse lors du prochain cycle de négociations du 14 au 16 avril en Nouvelle Zélande.
Loin de l'empire du web, d'autres grognements se font entendre concernant l'Initiative citoyenne européenne, « nouvel instrument de démocratie participative » mis en place par le Traité de Lisbonne. En clair, l'idée est de permettre aux citoyens d'influer sur la marche de l'UE par le biais de pétitions transnationales. Néanmoins, les « nombreuses contraintes procédurières soulèvent une profonde inquiétude sur la volonté politique de la Commission européenne de vraiment permettre les initiatives citoyennes, » juge par exemple le blog Se former à la communication européenne (un titre efficace !) Même son de cloche chez La Oreja de Europa dans son post « le pouvoir du peuple et surtout, les entraves à son exercice ». « Les conditions au droit de pétition sont très exigeantes, » relève de son côté The European Citizen. Le texte doit ainsi recueillir « un million de signatures provenant d'au moins neuf des Etats membres ». Last but not least, « les pétitions pourront être rejetées si leur objet ne relève pas des compétences de la Commission, ou si leur objet est frivole, abusif ou contre les valeurs de l'UE. » Prometteur !
Et que faire contre l'absentéisme des députés lors des séances plénières au Parlement ? The Brussels jungle ironise sur son Président, le Polonais Jerzy Buzek, qui a déclaré vouloir opter pour « des mesures radicales ». Le programme suggéré par le blog satirique est assez tentant : « un bar devrait être installé à l'arrière de l'hémicycle, des serveuses topless viendraient au secours des députés les plus assoiffés et qu'un écran géant serait installé pour retransmettre les matchs de football en live. » Pour enfin aller droit au but ?