Sous les feux de la rampe, mais surtout des réprimandes : Cathy Ashton, alias la néo-Baronne de l'UE, faisait hier sa rentrée de présentation devant les euro-députés, aux côtés de ses 26 nouveaux petits camarades commissaires de la promotion Barroso II. « Une audition à périr d'ennui », conclut Coulisses de Bruxelles, ajoutant délicieusement sur son compte Twitter que « l'on ne va pas s'amuser les cinq prochaines année. » Coulée !
Promue haute représentante de la politique étrangère de l'Union, les premiers pas de Lady Ashton dans la mouise de l'ex-PESC s'annoncent ainsi... plutôt mous du genoux. Jambe en bois ou jambe en mousse, son discours inaugural devant le Parlement européen n'a convaincu personne. « Ashton passe...et ça casse », slamme ainsi joliment e-toile. « Un début déprimant,» détaille de son côté le Charlemagne's Notebook. Toujours selon Coulisses de Bruxelles, « la travailliste britannique a manié avec application, durant trois heures, une langue du plus parfait bois diplomatique ». D'après Europeanization, après cinq semaines dans ses nouvelles fonctions, Cathy « est apparue cool et relax (...). Peut-être un peu trop cool d'ailleurs... » Nos voisins germains se montrent à peine plus fraternels : « Si la diplomatie signifie parler beaucoup sans être concret, alors la vice-présidente de la Commission s'est montrée réellement diplomate », souligne perfidement Kirsten Baumbuch.
Et pourtant relève The Lobby, le grand Barreau en personne, avait veillé à entraîner ses troupes : « ce grand examen oral [l'audition des commissaires devant le Parlement] étant connu pour sa difficulté -pas question de brandir un joker ou de ‘téléphoner à un ami'-, le Président Barroso avait organisé un séminaire pour son équipe en vue de leur audition. » Résultat du « training » spécial ? Behind the Scene relève sans pitié l'opinion de Cathounette à propos (du serpent de mer) de la réforme des Nations Unies. Miss Glouglou boit la tasse : « La réponse est que je ne sais pas. Cela ne m'a même pas traversé l'esprit. Vous m'avez bien eue. Bien joué ! » Politesse du désespoir ou élan de charité, Julien Frisch lui, attend : « la manière dont elle a répondu aux questions, à la fois d'un point de vue formel et de fonds, a résonné différemment, positivement différent. »
Sans transition, bien joué aussi pour les labos avec la grippe des bobos ou gogos, au choix ! Piquez ou remboursez ! La récente décision des gouvernements français, allemand et hollandais de revendre leurs excédents de stocks de vaccins met le feu aux poudres. Face à la fureur du bon peuple, Gulf Stream Blues suggère « qu'au vu des recettes faramineuses réalisées par les laboratoires pharmaceutiques lors cette opération, il serait intéressant de s'interroger sur le véritable rôle qu'ils ont joué dans le dispositif d'alerte à la pandémie. » Roselyne, bas les masques !