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Billet de blog 31 mars 2010

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Grasse Grèce

Des blogs qui buggent ? « La fuite des journalistes européens est certes une aubaine pour l'euro-blogging », souligne cafebabel. Pour autant, aucun des « 555 euro-blogs » officiels et animés par des droïdes aux quatre coins des Vingt Sept, n'a daigné poster un commentaire sur le dénouement de la tragédie grecque. Normal, puisque « personne ne comprend l'UE », brame ainsi Nosemonkey.

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Des blogs qui buggent ? « La fuite des journalistes européens est certes une aubaine pour l'euro-blogging », souligne cafebabel. Pour autant, aucun des « 555 euro-blogs » officiels et animés par des droïdes aux quatre coins des Vingt Sept, n'a daigné poster un commentaire sur le dénouement de la tragédie grecque. Normal, puisque « personne ne comprend l'UE », brame ainsi Nosemonkey. Les règles qui président aux destinées économiques du « machin » sont bien trop compliquées pour le commun des mortels. « Le simple fait, » poursuit Nosemonkey, « qu'il n'y ait toujours pas de consensus sur les bénéfices de l'euro démontre que -et la majorité des personnes qui commentent l'euro, même ceux qui n'ont pas le background économique pour savoir de qui ils parlent exactement- n'ont pas une connaissance suffisante des économies et des politiques de l'euro-zone pour émettre une analyse pertinente. »

Nonobstant, la Grèce est sauvée. Sarkozy a finement joué les entremetteurs auprès de Mutti Merkel. Et chez la Chancelière allemande, la rose a finalement remplacé le glaive. « Le chef de l'État français s'est dépensé sans compter, en dépit de ses soucis domestiques (les élections régionales de dimanche), pour convaincre la chancelière allemande de venir en aide à Athènes, » écrit par exemple Coulisses de Bruxelles. Le petit Nicolas a même assuré le « service après vente auprès des journalistes », qualifiant pompeusement le compromis adopté de « succès pour l'Europe ». Moderato cantabile, nuance le Charlemagne's Notebook. « Comme toujours lorsque Monsieur Sarkozy appuie sur l'accélérateur, il faut ralentir la machine pour avoir une vision claire. La gentille solution franco-allemande n'est qu'à demi convaincante.»

Tout comme la tête bicéphale de l'UE qui s'avère être une illusion. Outre le rififi hellénique, les potins à propos de la rivalité entre les deux hommes menant l'UE, le Grand Barreau et Von Rompez, vont bon train. « En théorie, les deux hommes travaillent étroitement l'un avec l'autre », souligne le Rachman blog. « En pratique, ils se dessinent comme d'amers rivaux. Après le sommet européen sur la Grèce, les équipes des deux ‘présidents' ont essayé désespérément de rassembler les journalistes pour des briefings concurrents. Et les deux hommes se sont bousculés pour montrer que chacun parlait au nom de l'Europe. »

A la machine à café, Writing for (y)ou se délecte d'un bon espresso avec Klaus Welle, le Secrétaire général du Parlement européen. Et les conseils qu'il distille à ses jeunes recrues en dit long sur l'ambiance ‘Intrigues à Bruxelles'. « Nous devons repousser les limites du Parlement pour gagner davantage de pouvoir et peser dans l'architecture institutionnelle de l'UE. Aider les eurodéputés à utiliser les « zones grises », même celles du Traité de Lisbonne, pour étendre l'influence de notre institution. » Ca députe, pardon dépote !