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écriture politique. Je cherche un éditeur (que je ne trouverai sans doute pas) pour 'Les "grands médias" au pas cadencé", mon dernier manuscrit/enquête

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Billet de blog 21 septembre 2014

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La tragédie marseillaise

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"La tragédie marseillaise" est le second livre politique qu'Edilivre a bien voulu m'éditer en cette rentrée 2014. Marseillais de naissance, aujourd'hui retraité de fraîche date, j'ai pu suivre en direct le déclin de la grande métropole, qui a perdu ses activités industrielles les unes après les autres sans autre réaction visible de la part des élites du cru (longtemps socialistes avec M. Defferre) qu'un chapelet de regrets voire de lamentations devant un destin contraire. Marseille, centre économique mondial sous le Second Empire, est aujourd'hui une ville pauvre. Près de 50% de la population marseillaise n'est pas imposable. Le port est au point mort, et personne ne dessine un avenir pour son renouveau. Des rumeurs inquiétantes surgissent fréquemment à propos des activités industrielles "sur l'eau" du golfe de Fos, qui est partie intégrante du port de Marseille. Nul n'a une idée solide ou à tout le moins crédible pour construire un projet de développement digne de ce site unique au monde, qui englobe le Vieux Port touristique, les bassins de la Joliette (bientôt voués au tourisme?), de Mourepiane, de l'Estaque et le golfe de Fos, où débouche ce qui sera peut-être un jour le canal Rhin Rhône, qui n'est toujours pas terminé (!).

A ce marasme séculaire, une raison objective, déjà présente à l'esprit des grands bourgeois marseillais (espèce disparue) qui avaient en désespoir de cause opté pour une industrie de transformation locale des produits venus des colonies (choix en définitive calamiteux): l'absence d'une vraie voie de communication vers le Nord de l'Europe.  Le train, grand produit technologique de la deuxième moitié du XIXe siècle, choisi pour cela par l'Etat, ne remplace pas le transport fluvial en terme de capacités de transport. Un grand port doit posséder de puissants moyens de communication et d'échange.

Or, à l'insu des élites locales, parisiennes et européennes, le Méditerranée est redevenue peu à peu un des centres (potentiel) du commerce mondial: il suffirait, pour ranimer les échanges dans cette grande mer "fermée", que, prolongeant le canal de Suez, la canal Rhin Rhône, enfin terminé, fasse de Marseille la première entrée en Europe des flux commerciaux de la Chine et de ses voisins et concurrents de l'Extrême Orient, Inde comprise. 

Mon livre évoque le passé, depuis le XIXe siècle, le présent, avec un détour par la désolante campagne électorale des dernières élections municipales, et tente de croquer un horizon envisageable, qui pourrait se décliner au gré d'une ambition européenne, cette dernière paraissant bien absente par les temps qui courent.

Pour ce voyage dans le passé et dans un éventuel futur, j'ai choisi deux figures emblématiques, Napoléon III, qui a inauguré la chambre de commerce de Marseille (quand M. Hollande a inauguré un musée), et Gaston Defferre, patron socialiste de la ville pendant des décennies. Pour la symbolique des temps actuels, j'ai opté pour Bernard Tapie, homme d'affaire archétypique de la financiarisation de l'économie et du politique, qui est revenu sur la Canebière avec le soutien affirmé de Mme Edmonde Charles-Roux Defferre.

De quoi peut-être nourrir la réflexion de nos concitoyens qui s'intéressent au devenir de notre pays et de cette Europe austéritaire sans visage et sans projets.

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