pucciarellialain
écriture politique. Je cherche un éditeur (que je ne trouverai sans doute pas) pour 'Les "grands médias" au pas cadencé", mon dernier manuscrit/enquête
Abonné·e de Mediapart

67 Billets

0 Édition

Billet de blog 25 avr. 2017

pucciarellialain
écriture politique. Je cherche un éditeur (que je ne trouverai sans doute pas) pour 'Les "grands médias" au pas cadencé", mon dernier manuscrit/enquête
Abonné·e de Mediapart

Avec M. Macron, les « grands médias » ont gagné contre l'intérêt général

L’Allemagne, la Commission européenne et la bourse sont contentes, tout va donc très bien braves gens !

pucciarellialain
écriture politique. Je cherche un éditeur (que je ne trouverai sans doute pas) pour 'Les "grands médias" au pas cadencé", mon dernier manuscrit/enquête
Abonné·e de Mediapart

Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

Il s'agit ici de reconnaître l'efficacité impressionnante des « grands médias » en terme de travestissement des réalités et des enjeux. Parlerait-on de propagande ? Chacun est libre de juger. La supposée influence du Net et des « réseaux sociaux » est en l'occurrence peu perceptible.

Il est juste de rendre à ces « grands médias » un hommage  justifié, et de regretter que la Charte de déontologie de Munich (ou Déclaration des devoirs et des droits des journalistes), signée le 24 novembre 1971 à Munich et adoptée par la Fédération européenne des journalistes (source Wikipedia) soit devenue un texte pour historiens poussiéreux face à la bonne conscience de tant de nos « grands journalistes », lancés dans les ivresses de l'info mondialisée et du commentaire en temps réel, exploit largement dû à l'existence d'une doxa préexistante et omniprésente. Comme un prompteur universel pour professionnel de l'information « sérieux ».

Il va de soi que toute parole déviante, dénonçant par exemple le chômage, la perte de l'indépendance nationale, l'influence US sur l'UE (etc...) est violemment taclée. La « russophobie » tient officiellement le haut du pavé en dépit du risque d'un conflit nucléaire que nul ne semble prendre au sérieux, et a généré ses « forces de l'ordre » parfaitement entraînées. Les journalistes marchent au pas cadencé, volontairement ou non. Les patrons des rédactions sont évidemment des militants. Pour les autres, « bonjour l'ambiance ».

Le journalisme a donc cessé d'exister sous sa forme traditionnelle, plurielle, contradictoire, soucieuse des faits, surtout depuis que des oligarques sont les propriétaires des « grands organes d'information », et que, pour ce qui est « du service public », l'Etat est devenu le bras armé de ces nouveaux féodaux. France Inter brille dans cet exercice.

Bien des « grands journalistes » connus et reconnus, quotidiennement à la peine sur le front de la « bonne parole », méritent largement leurs revenus et leurs prébendes au vu des résultats de ce premier tour des présidentielles, qui traduit parfaitement le pouvoir du « story telling » et de l'idéologie dominante sur l'esprit de tant de nos concitoyens.

L'idéologie toute puissante

Ces derniers, souvent confrontés à de lourds problèmes sociaux et économiques, ne paraissent pas se rendre compte des enjeux réels d'un scrutin décisif pour leur avenir et celui de leur enfants. Tout a été fait pour que tel soit le cas.

La parole d'un « grand journaliste » vaut apparemment argumentation recevable, comme si ces gens n'étaient pas eux-mêmes animés par des passions et des engagements humains, « trop humains ». Que pèse en effet le libre arbitre et l'exigence d'objectivité dans l'esprit d'individus impliqués dans des compétitions professionnelles sans limite dans un univers concurrentiel comme un autre ?

Si l'on considère que le FN a peu de chance d'accéder au pouvoir suprême, avec M. Macron le hollandisme va se survivre, en pire bien entendu, si toutefois cela est possible. Faisons confiance à l'UE, tel est le cas.

Les grandes orientations de politique économique de la Commission européenne (GOPE) vont en effet être mises en œuvre scrupuleusement, aggravant tous les problèmes économiques et sociaux de la France (voir site UPR à défaut d'une presse soucieuse de faits concrets).

Dans le cas où, par extraordinaire, Mme Le Pen l'emporterait, son programme nous garantit en gros le même parcours derrière des gesticulations indécentes. Pas plus que M. Mélenchon, elle ne tient compte des contraintes européennes liées aux traités que la France a signés.

Seul élément d'incertitude échappant à la bonne volonté militante de nos professionnels de la presse, la survie de l'Euro, et de l'UE, qui risquent de nous quitter avant qu'un improbable homme politique n'ait la possibilité de nous en libérer dans des conditions acceptables. Qui en parle ?

Les vrais « déplorables »

M. Asselineau a regagné l'enfer des mal pensants, ses arguments avec lui, et nul hélas n'évoque plus les problèmes très concrets qui nous attendent au tournant, tel l'effondrement prévisible de l'Euro et ses lourdes conséquences financières si la France ne prévient pas le désastre en quittant cette monnaie en voie d'extinction avant que l'édifice ne s'écroule.

Ce désastre paraît programmé, et seuls les citoyens lambda assumeront cette faillite en bouchant les trous financiers. Nos « élites mondialisées » s'en amuseront, en dépit du fait que le système financier et économique qui les nourrit grassement ou moyennement fait entendre des craquements annonciateurs d'un cataclysme universel qui n'épargnera sans doute que le gotha le plus huppé.

En France, on peut aujourd'hui, sans grand risque de se tromper, pointer du doigt le rôle essentiel de tous les « grands médias » dans la résistible ascension de M. Macron, ce technocrate sans charisme, banquier d'affaires de son état, qui a été médiatiquement fabriqué de main de maître pour tromper les citoyens, et les conduire à voter en faveur de la politique qu'ils ont condamnée en M. Hollande.

Un « décodex du Net » devrait mettre en exergue tous les manquements à la droiture, à l'honnêteté et à l'impartialité qui ont émaillé la couverture info officielle des présidentielles depuis au moins trois mois (bien plus en réalité). Le journal Le Monde n'y serait pas à la fête, lui qui prétend dire le « juste » et le « vrai » comme un charlatan vante en vociférant les fausses vertus de ses marchandises un jour de marché.

On peut également constater dans la foulée que ces mêmes grands médias ont à priori partie liée avec le pouvoir tyrannique UE actuel et ses commanditaires oligarchiques, puisque le seul candidat du Frexit, François Asselineau, a été particulièrement marginalisé par rapport aux « grands candidats » et à quelques autres de « moindre importance », qui tous se prononçaient pour l'appartenance à l'Euro et à l'UE, en promettant dans le meilleur des cas une « renégociation » des traités, qui est impossible avec la règle de l'unanimité. Parmi tous ces gens, Mme Le Pen qui prend les citoyens pour ce qu'ils ne sont (en principe) pas.

Il est dommage que le seul homme d’État dont sans doute la France dispose actuellement, M. Asselineau, ait été de la sorte systématiquement évincé de la « pré campagne » électorale conduite sur les ondes et à la télévision, et n'ait pu faire largement valoir son programme que dans le cadre de l'égalité des temps de parole étriqué façon Urvoas.

Chapeau à ce maître des basses œuvres politiciennes « de gauche ».

Tout réel danger pour la domination oligarchique étant pour l'heure écarté, chacun y va donc à présent de ses grandes théories sur la recomposition du paysage politique, (MDP brille en ce domaine), en omettant l'essentiel, les faits sont têtus, la perte de l'indépendance nationale et la conduite de politiques austéritaires et économiques antinomiques d'un devenir acceptable pour la France.

On dira que telle est la loi de la démocratie. Et on aura tort, du moins si l'on se réfère aux règles minimales de ce qu'est une démocratie moderne, telle qu'on devrait la concevoir depuis la naissance de la presse. Il y a bien longtemps.

Sans une information honnête et plurielle, que vaut une opinion publique formatée ? Surtout quand on sait que les résultats électoraux dépendent pour une bonne part de l'existence médiatique des candidats. Et de la « nébuleuse opaque » des instituts de sondage, pour qui ne désire pas savoir, outils performatifs si il en est.

la légitimation du « populisme »

A l'abri de ces élites médiatiques parfaitement militantes, on va donc continuer avec les petites phrases, les annonces de ralliements, les manœuvres de couloir quand la France se meurt et qu'une minorité continue à s'enrichir tandis qu'une majorité s'appauvrit.

Il y a fort à parier que l'avenir proche ne sera pas un fleuve tranquille. Comment vont réagir les Français en difficulté sinon par une colère justifiée quand ils découvriront qu'ils ont porté à l'Elysée un « Hollande bis » si M. Macron franchit le cap su second tour, hypothèse aujourd'hui la plus probable ?

Y aura-t-il un troisième tour (après présidentielles et législatives) dans la rue du fait que la légitimité de l'élu représentant à priori moins de 20 % du corps électoral (en dépit des ralliements circonstanciels pour « faire barrage » à Mme Le Pen) sera probablement inexistante?

Une fois de plus, les plans d'état-major concoctés à l'Elysée, à Bruxelles et ailleurs risquent d'avoir omis l'essentiel, la colère des populations une fois encore trompées dans un contexte de crise économique majeure.

Cette présidentielle fonde ainsi symboliquement le « populisme » comme une réaction pertinente et nécessaire face aux manipulations dont les citoyens font l'objet. Et il ne s'agit pas d'opposer les « gagnants » de la mondialisation aux autres, mais de se situer dans une perspective nationale : que va devenir la France ? Quel avenir pour la société française et ses enfants ?

Nous assistons en tout cas à la victoire de l'Allemagne, grande bénéficiaire de l'UE, qui ne tarit pas d'éloges en faveur de M. Macron, dont la victoire « booste » la Bourse.

Tout n'est-il pas dit ?

Pour toute information approfondie : www.upr.fr

Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

Bienvenue dans Le Club de Mediapart

Tout·e abonné·e à Mediapart dispose d’un blog et peut exercer sa liberté d’expression dans le respect de notre charte de participation.

Les textes ne sont ni validés, ni modérés en amont de leur publication.

Voir notre charte