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écriture politique. Je cherche un éditeur (que je ne trouverai sans doute pas) pour 'Les "grands médias" au pas cadencé", mon dernier manuscrit/enquête

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Billet de blog 31 octobre 2015

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Le combat médiatique et politique pour les « droits de l'homme » est un enfumage

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M. Tsipras parle des droits de l'homme en Europe tout en les écrasant en Grèce!

-L'abaissement de M. Tsipras n'aura donc pas de limites. Ayant trahi les Grecs face aux instances de la zone Euro en se couchant, malgré le mandat de résister qui lui avait été explicitement donné par les citoyens de son pays à l'issue d'un référendum organisé par ses soins, il a accepté les pires mesures d'austérité qui permettront de continuer à rembourser les créanciers européens, en enfonçant un peu plus son pays dans une misère « postmoderne », voulue et organisée par l'UE, le FMI, et les oligarques grecs eux-mêmes.

Les souffrances infligées à la Grèce disqualifie à jamais l'UE en tant que parangon des « droits de l'homme », et la qualifie pour toujours en tant qu'instrument inhumain des banques et des oligarchies financières et économiques mondiales. A ce titre, l'UE ne vaut pas mieux que les Etats Unis. Adieu  « liberté, égalité, démocratie, état de droit »*...) !

M. Tsipras s'est donc inscrit dans l'Histoire européenne comme l'archétype du traître démagogue, cynique et sans doute, le pire, même pas corrompu. Lâche simplement comme un politicien de droite honteux. Apparemment, ces gens là ont tendance à se ressembler.

La social démocratie européenne (et hélas d'autres chapelles), loin de le considérer comme le chef d'un parti de « gauche extrémiste », peut donc à bon droit l'accueillir à bras ouverts comme l'un des siens. N'a-t-il pas menti, manipulé, trahi comme les autres ?

-Mais la veulerie du personnage était plus grande encore si l'on en juge par ses dernières déclarations officielles. Lui qui a accepté d'être l'instrument « jeune et souriant » de l'écrasement sans précédent de la société grecque, alors qu'il s'était fait élire pour la défendre (une norme dans l'UE?), se permet à présent de rappeler à l'ordre les pays européens quant à l'affaire (si mal engagée) des « réfugiés », dont personne à présent ne sait plus que faire, les Allemands moins encore que leurs « partenaires ». M. Tsipras a fait une déclaration dans ce sens devant son Parlement au nom « des valeurs fondatrices de l'Europe »* qu'il a oubliées en cédant à la pression des grands humanistes de Bruxelles et Washington, lesquels se fichent dans les faits comme d'une guigne de la démocratie, des droits et de la dignité humains.

Ce courtisan devenu médiatiquement exemplaire au moins en France pousse encore le zèle jusqu'à fustiger nommément les membres de l'UE qui ont résisté à la folie d'ouvrir leurs frontières, y compris quand c'était en application des accords de Schengen. Espère-t-il capter une bonne manière de ses maîtres, qui penseraient à présent à assouplir le carcan des « grands équilibres budgétaires » pour permettre à certains pays d'accueillir et de « stocker » les immigrants en provenance du Moyen Orient (et d'ailleurs)? Il existe donc des marges financières dans certains cas, mais jamais quand il s'agit de permettre aux citoyens européens de vivre convenablement dans le cadre de d'un « état social » légué par l'Histoire. La « crise » austéritaire européenne est donc la traduction d'une politique voulue et appliquée contre les droits des citoyens européens, dans le cadre de la mondialisation économique et financière, et non une fatalité. Dans cette optique, les mesures appliquées à la Grèce préfigurent notre avenir.

« Merci M. Tsipras »...

On ne peut pas prouver plus clairement que le combat échevelé pour les droits de l'homme actuellement mené en Europe notamment quand il s'agit des étrangers, des migrants, des problématiques liées à l'immigration ou au flux de malheureux qui viennent en cet automne 2015 frapper à nos portes, est dans ses excès une manipulation idéologique, les souffrances économiques et sociales des peuples européens n'entrant pas dans le champ d'application de ses promoteurs.

Le sociétal tel qu'il est actuellement instrumentalisé est un outil de combat contre les droits sociaux. M. Tsipras apporte donc la preuve (tant attendue) que le discours « droit-de-l'hommiste » est un leurre. Et qu'il ne s'oppose en rien aux terribles politiques d'austérité, aux mises en cause dramatiques de la dignité des citoyens ainsi qu'à l'abaissement de la vie démocratique qui caractérisent aujourd'hui les pays membres de l'UE. On est donc en droit de penser que certains droits de l'homme sont si fortement portés par nos « grands médias » (voir la commémoration longue et laborieuse de l'anniversaire du drame des deux adolescents morts électrocutés dans un transformateur EDF) parce qu'il sont des sujets « dilatoires» et clivants. Autrement dit, un élément clé d'une stratégie politique de droite, ennemie de l'Etat social et des conquêtes du monde du travail mises en cause les unes après les autres depuis au moins 1983 en France. Ils font partie d'une manœuvre visant à minorer l'essentiel, les difficultés sociales, en faisant passer les problèmes sociétaux pour une priorité.

On doit le regretter pour la noblesse et l'efficacité du combat « sociétal » qui devrait viser non la manipulation des esprits mais l'amélioration des situations souvent difficiles qu'il prétend dénoncer. On doit également condamner cette pratique déplorable qui consiste à saucissonner les droits de l'homme pour favoriser les uns au détriment des autres, et ce faisant, qui les prive de leur légitimité politique globale en les mettant de fait en concurrence.

A ce stade d'incurie et de malhonnêteté, M. Tsipras devient par la grâce de la bêtise politicienne un contre exemple illustrant parfaitement ce dont beaucoup se doutaient.

Il convient donc, certes avec des pincettes, de remercier cet exécuteur obéissant des basses œuvres européenne de trahir une fois encore, mais cette fois ses patrons, et à son insu. Comme quoi, même les hommes de main de seconde zone doivent être intelligents, sous peine de mettre leurs boss dans l'embarras : « Merci M. Tsipras » (!).

*Le traité de Lisbonne a précisé les valeurs de l’Union, à savoir le respect de la dignité humaine, la liberté, la démocratie, l’égalité, l’état de droit, le respect des droits de l’homme, y compris des droits des personnes appartenant à des minorités. Elles sont dites communes aux États membres dans une société caractérisée par le pluralisme, la non-discrimination, la tolérance, la justice, la solidarité et l’égalité entre les femmes et les hommes. (art. 2 TUE)

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