Une tribune de Plenel a inspiré ces quelques mots. Aucun genou plié, mais je lui tire mon chapô. A manier donc sur plusieurs degrés, en prenant garde de ne pas se brûler.
Edwy oh Edwy, parle nous de démocratie
Ton combat pour une presse indépendante,
Une presse libre et forte une presse vaillante,
Edwy oh Edwy susurre nous la démocratie.
Empresses toi de nous conter
Ton dégoût de l’info bâillonnée,
Tes esclandres de moustachu engagé,
Pour porter la plume dans la plaie.
Un combat pour le journalisme corrosif,
Des emphatiques envols au contenu abrasif,
La moustache a l’affût et la réplique au poil,
L’éloquence pas rasoir de ta diarrhée verbale.
Dans le pli des tes yeux de gentil papi gâteux,
L’insatiable flamme qui porte un combat généreux,
Celui des mots contre les maux, sans émotif usage,
La sobre palabre au service du bon reportage.
A qui pense que la presse est un organe soumis,
A ceux qui voient du journalisme chez Morandini,
Pour l’aveugle qui pense le gratte-papier comme un ennemi
Tu racontes ton combat pour l’info pour la démocratie.
Pour parfaire ce régime, un argument de poids
Donner au public l’info de bon aloi,
Lui confier ainsi les armes de son autonomie,
Pour faire le citoyen, parfaire la démocratie.
Un engagement en évitant le tout à l’ego,
Du personal branling ne pas se faire l’écho,
Un stylo ancré sur une page numérique,
Un clic à l’encre pour des enjeux homériques.
Si on se sert de notre bic pour raconter la vraie vie,
Ce ne sera pas l’âge d’or des médias assoupis.
Dans le creux de l’oreille, sur Mediapart aussi,
Edwy oh Edwy, susurre-nous la démocratie.