Quelle drôle d'idée sortie il y a quelques jours de la bouche de Jean-Marie Le Pen. "Par exemple, ils veulent sodomiser le président" a-t-il déclamé à France Soir, prêtant à des pauvres immigrés maghrebins la volonté de s'offrir l'anus présidentiel. Il est pourtant peu probable que ceux_là en rêvent tous les matins en se rasant...
Non mais, sodomiser le président! A en croire que l'orifice élyséen fait office d'exutoire peu banal, surtout anal, pour un président d'honneur du Front National sur le déclin. Mais pourquoi s'en prendre au derrière sarkozyste? Premier séant de France, faut-il le rappeler. Jusqu'à présent les histoire de fesse politiques avaient pourtant toujours été tenues éloignées des méandres de la compétition électorale. Du moins n'était-on jamais allé plus loin que d'évoquer la déculottée d'un candidat, sans toutefois oser se représenter l'image du dit perdant dépourvu de son caleçon.
Que penser de l'impensable? Et si...et si...Le Pen faisait, sans le dire, son coming-out? Lui qui considérait l'homosexualité comme une "une anomalie biologique et sociale?" Au revoir Nanterre, bienvenue dans le Marais? Difficile à croire...pas évident de s'imaginer le double quadragénaire faire de l'oeil de verre à des minets en slim en se dandinant sur les plus grands tubes de Georges Michael. Non mais vous imaginez, n'est-ce pas? Le Paquebot peut bien couler, tant que la croisière s'amuse. Et le vieux président et son haleine aux relents négationnistes de succomber aux enivrantes vapeurs de poppers. Il quitte les messes pour le tire-fesses. Ciao dieu, hello gode.
Ah on l'imagine, le nostalgique de l'Algérie frenchy, en cuir moulant, à ressasser ses idylles secrètes avec Pim Fortyun, xénophobe au gouda, politique également porté sur la braguette. Et leurs rendez-vous secrets à Poitiers sur la tombe de Charles Martel, leurs Saint-Valentin passées main dans la main, les yeux dans l'oeil, à insulter noirs et arabes, pas chez eux en Europe n'est-ce pas. Et de se caresser les extrémités, flattant par là même leur statut de marginaux politiques, chacun extrême en son royaume. Il n'empêche, avec un Le Pen qui défile pour la gay pride, est-ce qu'il en faudrait plus pour que la Marine se mette à oeuvrer en faveur de la légalisation de l'union gay? A voir.
Il est au final peu probable que les immigrés de Roubaix descendent à Paris et tentent une percée dans les jardins secrets du président. En attendant, Nicolas Sarkozy ferait quand même bien de surveiller ses arrières. Pris de vitesse sur sa droite, c'est la fille du borgne en lui piquant des voix virtuelles dans les sondages, qui pourrait bien en 2012, lui foutre au c**.