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Billet de blog 5 février 2012

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Des sondages pertinents?

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Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

Il existe sans doute une différence entre le résultat d'un sondage et le compte rendu final de ce résultat par l'officine à qui il a été commandé.  On ne peut alors que s'amuser des différences qui apparaissent d'une officine à l'autre. Par exemple, le BVA du 30-31 janvier annonce 34% pour Hollande et 29,5 pour l'IFOP dans la même période... Une paille, en ravanche, la différence entre les deux n'est que de .5% pour Sarkozy (24,5 et 25).  De telles asymétries entre les écarts ne manquent pas de faire sourire un observateur étranger. Les affaires Mélenchon quant à la sous-estimation systématique liée aux méthodes (si on peut parler de méthodes concernant ces officines) dont il a fait l'objet montrent bien l'absolue relativité des sondages. Tout cela serait dérisoire s'ils ne conduisaient à influer profondément les comportements de ceux qui les croient et, malheureusement, par effet de mimétisme ou d'entraînement,  ceux qui n'y croient pas et qui pensent qu'ils sont mensongers. Bien évidemment, il est un fait actuellement, que François Hollande est devant tout le monde... La manipulation exige toujours une part de vérité et affirmer l'inverse serait suicidaire pour les officines (pardon pour cette répétition mais je ne parviens pas à écrire "Instituts" pour ces choses, officine leur va trop bien). Bien sûr, qui se plaindrait d'un suicide collectif de ces "instituts"? ...  Mais, la nature humaine a horreur du vide, ils seraient immédiatement remplacés...

 La manipulation consiste alors à bien placer celui que l'on veut faire émerger au dernier moment pour "coiffer " sur le poteau le favori. Le cas d'école a été 2002, avec un enfumage total des votants de gauche... Dans le cas d'espèce, le second choisi, est bien connu. Or, comment le maintenir à flot? Tout simplement, en le situant dans un sillage "acceptable"... 4 à 5 points d'écart est un bon terme. Plus, c'est le danger de voir le candidat de droite talonné par la candidate fasciste (oui appelons un fasciste par son nom). 

Cependant, le diable se cache dans les détails, et le sondage   Ifop pour "l'Humanité" du vendredi 3 février, montre que chez les actifs la candidate fasciste  (24%) devance plus que largement le non-candidat de la droite. Contradiction me direz vous... voici que l'IFOP fait bien son travail... En effet, par moment il faut être crédible et loin de nous de décrier un outil statistique. Notons seulement que ce sondage a été réalisé en ligne du 10 au 27 janvier, que l'échantillon a portés sur 4.859 personnes personnes âgées de 18 ans et plus, avec 2.999 personnes en activité (salariés ou chômeurs ayant déjà travaillé) avec la méthode des quotas. Cela change des sondages sur 900 personnes qui mêlent âge, opinions, catégories socio-professionnelles, sexe, région  et j'en passe.. Et, comme un mensonge énorme ne peut être tenu trop longtemps, la crédibilité des officines étant de plus en plus contestée, les vrais chiffres (ceux qui correspondent à ceux des ex RG) commencent à apparaître.  C'est bien l'affolement dans le camps du président non-candidat  comme le prouvent les propositions contradictoires en rafale (si on peut dire),  les propos off du président et de son ministre de l'intérieur, etc.), la contestation des députés qui voient leur poste menacé d'un tsunami rose-vert-rouge comme (dans le désordre) pour les Régionales, les cantonales, les municipales, les Européennes, les sénatoriales...

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