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Billet de blog 18 février 2012

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Sondages : en route pour la manip finale….

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Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

Cette semaine le non-évènement de la candidature du président candidat permet enfin de mettre en place la manipulation sondagière à laquelle on se prépare depuis plusieurs semaines. L’évènement devait conduire à un electro-choc.   Les français sont si malades psychologiquement de ne pas voir en leur président actuel la panacée à tous leurs maux qu'il leur faut un traitement psychiatrique lourd. Celui-ci consiste non seulement à avaler de la Sarkosyne midi, matin et soir par le canal de leurs médias usuels, mais encore de l’avaler de façon particulière… Avec une dramatisation voulue sur une chaîne dévote. La thérapie n’a pas pris, les sondages n’ont pas bougé d’un iota, alors, le lendemain dans un meeting on se laisse aller à l’injure publique « menteur, lâche… ».. . les chaînes amies (toutes) ont bien relayé… A ce rythme que lui restera-t-il ? On n’ose imaginer de quelles horreurs il accusera le candidat socialiste dans un mois…  En tout cas, cette fois la sauce a semblé prendre puisque IPOP R a fait baisser Hollande d’un point cinq et monter son concurrent direct à … 26%... Oui, ce chiffre extravagant démontre à lui tout seul qu’une énorme manipulation sondagière se met en place.

Oui, on peut l’affirmer, 26%  est un chiffre énorme pour un candidat sortant qui n’a tenu aucune de ses promesses de 2007 en terme d’emploi, de pouvoir d’achat, de poids de la France dans les nations, d’industrialisation… Les différents sondages d'opinion montrent le rejet dont fait l'objet le candidat président.  Chirac en 2002 qui bénéficiait d’un bon a priori était loin d'un tel score dans les sondages et dans le résultat final.

 Le doute quant à l’honnêteté de ce chiffre provient de l’institut de sondage dont Laurence Parizot détient 75% du capital et dont elle est vice-présidente pour faire bonne mesure. Rappelons, qu’en outre, elle a écrit un livre contre Marine Le Pen. Ce fait est à mettre à son crédit mais il entâche d'objectivité cette officine. En effet,   on peut se poser, légitimement, la question de la fiabilité et de la crédibilité des sondages produits par l'IFOP en matière d’élections présidentielles.  

26%  d’intentions de vote pour le président est un chiffre ridicule qui ne résiste pas à l’analyse. En effet, on a beau dire que les français ne sont pas encore fixés sur leurs intentions de vote et que, sociologiquement, l’électorat est plus volatil que dans les années antérieures, il n’en demeure pas moins que l’électorat sait qui il ne veut plus. Les intentions du deuxième tour le montrent (encore). Là où les sondages ne peuvent mentir (en considérant leur ensemble) concerne le fait que la gauche « à l’ancienne » s’est reconstituée. En effet, nous retrouvons les grandes masses  des années quatre-vingt avec un PC reconstitué sous le Front de gauche grâce à l’action de Jean Luc Mélenchon. Ce Front là recueille aux alentours des 10% de vote, le Parti socialiste tourne autour des 30% et l’extrême gauche (dans laquelle pour cette élection on inclut EELV) est aux alentours de 4-5%. Tout cela est conforme à une tendance lourde de l’opinion. Les manifestations contre les retraites, les élections locales passées confirment ce mouvement.

La curiosité provient de la droite… Les sous-marins sont rentrés à la base, les Borloo, Boutin, Morin ont tenté leur job, ils sont inutiles à présent… reste Villepin une sorte de radis bleu blanc bleu, ovni… Les valeurs de l’ancienne UDF sont représentées par Bayrou qui, curieusement, n’est pas crédité du score qui revient  à ce mouvement et qui est à la baisse. Il est vrai que, malgré quelques louables ruades, le personnage est falot, contradictoire, sans véritable charisme. Cependant, ces éléments expliquent-ils les 4-5% qui manquent à la représentativité de l’ancien mouvement giscardien ? La question mérite d’être posée. Et, ce déficit se reporte-t-il automatiquement sur le candidat président ? en tout état de cause, compte tenu du fait que le RPR sortant, après avoir exercé le pouvoir, n’a jamais tourné au-dessus de 18-19%, il manque encore 4 à 5% (pardon pour ces éléments de cuisine mais nous y sommes contraints pour expliquer l’invraisemblance du score de l’UMP dans les sondages présidentiels). En fait, ils proviennent des 3 à 4% pris à la candidate d’extrême droite qui a curieusement baissé de 20-21 à ….17%.

 Rappelons encore que le curieux sondage du 31 janvier qui excluait Le Pen et donnait 33%  à chacun des deux principaux protagonistes avait été réalisé par … l’IFOP…

Manipulation quand tu nous tiens….

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