Hollande, ce Coué.
Bien seul à le dire et bien plus à y croire.
Contention des déficits publics à 3% du PIB… en 2013 et quelque…
Inversion de la courbe de croissance du chômage à fin 2013…
La croissance par la confiance… et un ministère…
L’Europe solidaire… face à la crise… française…
Il doit être clair que ce haut fonctionnaire membre actif de la « famille », désormais haut représentant de « l’intérêt général » français, va trouver rapidement ses limites une fois encastré dans le mur des faits… et que sa pitoyable chanson va rapidement cesser…
Cela rappelle le discours dominant…
Ah ! Les « trente glorieuses », ces années aujourd’hui bénies où, parait-il, tout roulait…
Tellement vite et si merveilleusement bien que les portes s’ouvraient enfin aux grands desseins, aux grands destins… à des gloires à jamais pérennes.
C’est alors, sans aucune consultation démocratique des peuples concernés, qui d’ailleurs s’en foutaient grave, qu’en « famille », les fonctionnaires décrétèrent la zone EURO…
A cette époque, sur fond de croissance (i.e de consommation) postulée infinie par la « famille » et ses « amis » (et dont la France était, déjà, en queue de peloton, 12ème de mémoire), l’objectif de l’attachement servile de la « famille » aux intérêts du système économique dominant animé par ses « amis », ceci expliquant d’ailleurs cela, pouvait se déployer et s’épanouir enfin dans le concept du marché unique. Unique i.e juteux.
Qu’importait alors la « démoralisation » radicale des activités économiques et de la consommation, le grand moissonnage des « roses à crédit » pouvait s’amplifier… tant qu’on avançait… tellement vite et si merveilleusement bien… parfaitement oublieux de la plus élémentaire des logiques économiques élémentaires.
Très largement « anticipable » et parfaitement négligée : la sous-rémunération du facteur travail, en aucune manière « compensable » par les marges et profits réalisés, accumulés et stérilisés par les « amis », les dépenses publiques follement décidées par la « famille », accélérées et massivement infondées, l’obsolescence consentie, demandée voir requise par les « peuples concernés ».
Les « amis », en tête bien évidement (pour l’argent uniquement) mais aussi… la « famille » (pour la gloire principalement… et l’argent aussi, parfois) et bien évidemment les « peuples concernés » (pour l’incomparable jouissance consumériste principalement) ont unanimement fondé leur survie épanouissante sur un malentendu, un défaut d’appréciation, une ineptie fondamentale partagée devenue LA règle occidentale : le crédit.
De là à penser et surtout à claironner que la « crise » est financière surtout pas dangereusement systémique… devenait fort tentant pour la « famille » et ses « amis ».
Utile et tentant mais absurdement faux.
A aucun moment, la « crise » n’a été financière.
L’état des « subprimes » américains, connu bien avant l’été 2008 et, ô combien, révélé à l’automne de la même année, ne peut en aucun cas être considéré comme un accident financier majeur, il doit être définitivement et clairement être considéré comme définitivement simplissime que l’explosion des « subprimes » n’est définitivement rien d’autre que l’implosion du système économique dominant lui-même.
Le recours effréné du financement de la « croissance » (i.e de la consommation) par le crédit ne pouvait qu’engendrer l’effondrement du système sur lui-même tant il était évident que la sous-rémunération du facteur travail était et demeure patente, il n’était pas moins clair que globalement comme individuellement les ressources limitées des consommateurs devaient rencontrer les bornes du remboursement des fameuses « roses ». Une tension sur les taux, la veulerie commerciale, la totale cécité des états, l’intrication du système financier ont fait le reste. Une seule chose est certaine : pas un consommateur américain impliqué dans ce marasme inouï ne disposait de ressources suffisantes pour, à terme, jouir de sa part de « rêve américain ». Décidément MARX à la vie bien plus dure que ne l’espérait la « famille », ses « amis » et les « peuples concernés ». Ca arrive quand on prend le rêve (américain) pour la réalité économique.
Contrairement aux discours serinés, la contagion des « subprimes » en Europe, n’est qu’un épiphénomène.
La servile imitation par la « famille » européenne du « modèle » de développement des « amis » américains ne date pas d’hier, l’inconcevable stupidité consistant à décréter, au travers de la zone euro, l’égalité des pouvoirs d’achat entre un grec, un espagnol, un portugais et un allemand qui génère une crise systémique en Europe, si.
Beaucoup plus spécifiquement européenne que décalquée des Etats-Unis, la crise systémique qui frappe avec des conséquences non encore mesurables d’une violence très très éloignée de celle reconnue discursivement est, pour l’essentiel et en tant que crise due, quasi exclusivement, au complet aveuglement de la « famille », de ses « amis » et des « peuples concernés ».
Jamais, sans aucune consultation démocratique, l’aberration de la zone euro n’aurait due voir le jour. Cela a été possible car aucune constitution n’était là pour « l’impossibiliser ».
Ici encore, la sphère financière présentée et ressentie, unanimement, comme opaque, malsaine et mystérieuse a bon dos, puisque c’est beaucoup plus prosaïquement, en faisant après tout son métier, que seul le recours au crédit a permis aux abrutis décisionnaires de la « famille », banques centrales en tête, de croire de 2002 à 2008 qu’ils avaient réussi leur coup de poker menteur, aux « amis » de croire en la pérennité de cette magnifique « réussite »… et aux « peuples concernés » d’y croire tout court.
Pendant ce temps là… en Chine principalement, s’élaborait l’usine du monde qui, radicalement, a transformé, transforme et transformera le capitalisme mondial de productiviste en commercial… le faisant passer de l’accumulation de profits à celle de marges…
Qu’on se rassure, ça, les « amis » de la « famille » l’ont déjà bien compris…
Il doit être définitivement clair :
- que « la crise » est en fait une mutation systémique radicale du mode de fonctionnement économique occidentale,
- que l’adaptation des nations n’est pas, mais pas du tout, en phase avec cette mutation puisqu’elle est constamment niée par des discours perpétuellement contredits par la réalité des faits,
- que la solution doit nécessairement passée par un réexamen des conditions d’exercice du commerce international,
- qu’au tout premier rang se trouve la reconsidération du mécanisme de récupération de la tva qui doit absolument être limitée aux échanges intra-européen de produits européens exempts de composants non-européens,
- que le retrait de toutes barrières douanières s’impose pour faire taire les aboyeurs du dogme libéral de l’atteinte protectionniste (de leurs intérêt sans doute) afin que la concurrence, principalement asiatique, puisse directement peser sur les marges des « faux capitalistes » devenus de « vrais commerçants » exploitant sans vergogne la législation européenne et générant un colossal « manque à gagner » pour les états européens ce en soutenant l’emploi… en Chine.
-que la « famille » dispose de compétences désormais avérées dans le déclenchement d’incendies et surement pas des compétences pour les éteindre.
Le souffle de son discours, même répété, est dangereusement court à cet égard, comme à d’autres d’ailleurs.