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Billet de blog 9 juillet 2014

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DEPASSER LES CONSTATS, AGIR, VITE

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MIS A JOUR 16/03/2016

DÉPASSER LES CONSTATS POUR AGIR, VITE

Le retour à la « croissansommation » est un pur conte de Noël auquel, mêmes (surtout) nos enfants ne peuvent croire.

Comprenons bien que le seul vrai problème "cristique" majeur c'est l'impossibilité de "croissansommer" consécutive au "dérapage" (litote...) du crédit "hors sol" (à découvert et sans contrepartie solvable) consenti, largement, à tous les opérateurs économiques... Il n'est désormais plus possible de contrecarrer les effets de la paupérisation des peuples occidentaux à grands coups de crédit : les limites sont dépassées..., les butoirs enfoncés... définitivement...

Longtemps, trop longtemps, les analyses psalmodiées par les "économètres" et relayées sans désemparer par les médias, au niveau planétaire, ont tenté de démontrer que la "crise" était "financière" et au mieux, de nature "cyclique" (cette dernière "analyse" relevant de la croyance en la nature "surnaturelle" de l'économie propre aux "économètres" distants de" l’économie réelle" et tenants de "l'économie irréelle", c'est-à-dire «financiaro-monétaire»)…

Or, les faits demeurent « têtus »… en économie politique du moins.

Il n’y a jamais eu de « crise financière »… le jeu spéculatif reste, à jamais, un jeu à somme nulle, définitivement. Les gains des uns sont les pertes des autres… La spéculation « dérape » lorsque, et uniquement lorsque, c’est à crédit, à découvert, sans contrepartie immédiatement solvable… qu’elle se déploie (donc dans un contexte qui du plein et seul ressort politique)… sinon, elle ne produit aucune « crise », jamais… Ce quelque que puissent être les considérations morales dont la spéculation et le commerce... sont entourées...

C'est la sous rémunération structurelle du facteur travail qui engendre le crédit, véritable « jambe de bois » de la solvabilité de la demande SEULE source de "croissansommation" occidentale.

La crise a comme source unique un seul facteur : LE CRÉDIT épanoui dans un contexte délibérément politiquement « débridé » dans tous ses aspects. La crise est économique, la « finance » n’en est que le « faux nez » commode… L’idéal paravent à la pleine responsabilité politique…

Toute la glose laborieusement accrochée est définitivement sans intérêt (si on peut dire).

L'encastrement des économies occidentales dans le mur des subprimes titrisés (mondialisés) n'a aucune autre cause que l'insolvabilité RÉELLE des ménages américains auxquels les commerciaux ont vendu du rêve, américain, si ceux ci n'avaient pas recouru au crédit pour financer (ie s'ils avaient disposé de ressources suffisantes pour s'en dispenser) jamais le système financier ne se serait effondré…

L’euro, nos subprimes à nous, procède exactement de la même « logique »… si la technostructure européenne, au comble de l’arrogance « loobyisée », au mépris des peuples et des lois économiques, n’avait pas « décrétée l’égalité » des pouvoirs d’achats, le 01/01/2002, entre grecs, portugais etc… et allemands jamais le seul crédit à découvert, sans contrepartie immédiatement solvable n’aurait fourni l’illusion de la réussite d’un « grand marché » unique… (« réussite » inatteignable, en fait, en raison de la paupérisation différentielle des peuples européens concernés, et ce dès l’origine…) avant l’effondrement, aujourd’hui imminent, de ce monument de papier politiquement construit…

En aucune manière la crise économique du capitalisme occidental ne peut être qualifiée de « financière ».

Cette crise économique date le spectaculaire échec du mode d’appropriation capitaliste (et non pas du capitalisme en tant que mode production, voir la chine…) et témoigne essentiellement de la radicale paupérisation des peuples occidentaux.

Les comportements des acteurs/valets de l'appropriation capitaliste (traders, banquiers, brokers etc...) ont été grotesquement stigmatisés, et médiatiquement présentés comme responsables ET coupables, alors que, depuis le passage du capitalisme industriel au capitalisme marchand (depuis 2000 et en exploitant les productions chinoises principalement), les marges commerciales, phénoménales, réalisées grâce au blanchiment occidental des productions chinoises principalement, prospèrent grâce au jeu des marchés financiers et constituent le cœur nucléaire de la centrale financière.

Le retrait du capitalisme de la sphère productiviste est logique et cohérent : Pourquoi produire 'cher' alors que l'achat/revente -avec ou sans assemblage- des productions chinoises génère une marge bénéficiaire supérieure ?

La problématique devient alors : Comment garantir la solvabilité de la demande alors que la « casse sociale » progresse en Occident du fait de ce retrait ?

Une seule et unique réponse occidentale : le CRÉDIT, massif, débridé, « hors sol », à découvert, sans contrepartie immédiatement solvable, dont la responsabilité contextuelle est exclusivement politique.

La faillite du système occidental est toute entière concentrée dans ce seul mot : crédit, pas finance, et on se fout littéralement des soubresauts monétaires, boursiers et des marchés financiers pourvus que les opérateurs soient solvables… immédiatement…

La crise est la conséquence de l’adaptation du mode d'appropriation capitaliste. C'est le recours au crédit en tant que biais retardant les effets de la paupérisation, irréversible, des peuples occidentaux qui a littéralement explosé le système économique occidental. La finance n'est pas autonome, elle n'y est pour rien, elle ne produit pas de crise économique, le crédit si.

L'imbécile repli comptable consistant à diminuer les dépenses publiques, à "économiser", est un leurre politique mort-né sans aucun effet significatif au plan économique.

Tant que la mutation du fameux "appareil productif", devenu largement "marchand", ne sera pas politiquement intégrée et prise en compte, les « pseudo industriels » occidentaux, devenus Chine aidant, quasi exclusivement de vrais « marchands intermédiaires », continueront d'engranger des marges aussi indues que somptuaires non seulement sans créer d’emploi nationaux, mais en « produisant » plus qu'une une "casse sociale" proprement alarmante au sein d'un consternant "désert industriel"...

En même temps, et sans exagérer le cynisme du patronat, il est tout de même permis de se demander pourquoi produire « cher » et inconfortable (syndicat, fiscalité, administration, normes et autres contraintes) alors que l’achat-(re)vente autorise des marges commerciales très supérieures aux profits « anticipables »…

Sauf à croire ingénument au sens des « responsabilités sociales » des acteurs du capitalisme occidental, et toujours sans exagérer leur cynisme, il est également permis de se demander ou serait leur intérêt quand, l’objectif économique fondamental, la recherche du profit (devenu marge) maximum, n’a pas, à ma connaissance, changé…

Le seul dispositif intelligent de la gouvernance, mort-né lui aussi, mais pour d'autres raisons (faciles à comprendre), a été de vouloir taxer l'excédent brut d'exploitation (EBE) des entreprises... c'est dans cet agrégat que sont concentrées les marges... c'est bien là qu'il fallait taper... fort, mais en tempérant selon la source (importations hors UE ou pas).

Cette mutation du système économique (passé de l’industriel au marchand), pourtant largement analysée, par surcroît sensible à tous au quotidien, se trouve donc parfaitement niée...

Mieux encore, en Europe, cette négation est renforcée. Le maintien du « système TVA », devenu archaïque au regard de cette mutation (et, pour le coup, largement scandaleux) dans son principe de la « récupération » indifférenciée de la TVA d’amont, soutient, avec une efficacité remarquable autant qu’indéfectible, croissance ET emploi… en Chine principalement.

In fine, un simplissime exemple démontre pourquoi ET comment le « système TVA », soutient mécaniquement, et tout à la fois, non pas seulement les importations de biens de consommation (finis ET semi-finis) hors UE (Chinoises principalement), devenues moteur du système « pseudo-productif » occidental, mais également les biens d’investissements importés hors UE (Chinois donc, principalement) des acteurs de ce système marchand…

A mon avis indiscutablement, et à elle seule, cette démonstration atteste que la véritable « injustice » de la TVA n’est peut être pas là ou certains le croit… ce même s’il n'est pas inutile de débattre de l’uniformisation des taux (cette scélératesse déjà ancienne, qui, aujourd’hui, frappe, en valeur relative, et souvent absolue, autant le « pauvre »… que le « riche »).

AINSI, EST-IL VRAIMENT TEMPS DE DEPASSER LES CONSTATS !

La croissance économique chinoise, commence en 2000, et se poursuit, en moyenne, à deux chiffres...

La "croissansommation" occidentale s'est enrayée durant l'été 2007 puis très brutalement encastrée dans le mur des subprimes américains mondialisés (« titrisés »), en septembre 2008.

Le 01/01/2002 Mue par une invraisemblable arrogance technocratique, "lobbyisée", à mort, par les acteurs du capitalisme marchand, la bureaucratie européenne attentait délibérément d'une part, à la plus élémentaire des lois économiques élémentaires : l'ajustement par les marchés, aux peuples européens concernés d'autre part, en décrétant de manière "adémocratique" la zone euro, ce qui en première et dernière analyse, revenait à imposer une égalité des pouvoirs d'achat (des "niveaux de vie") entre un Grec, un Portugais etc... et un... Allemand... Ce, (Peut le croire ?) sans aucunement avoir anticiper l’envolée spectaculaire (et tellement évidemment prévisible) du crédit qui allait suivre… jusqu’à l’effondrement…

L'euro c'est les subprimes de l'Europe, avec les mêmes causes et les mêmes effets...

Depuis fin 2008, l'occident doit sa survie à la Chine, devenue son premier créancier.

Il pourrait paraître intéressant, voire indispensable, de considérer ensemble ces quatre faits majeurs, pour, au moins, tenter une approche des causes réelles de l'épais marasme enlisant l'économie occidentale dans sa totalité.

Si l'on considère l'ensemble des politiques menées depuis 2000, une constante émerge : tout doit être mis en œuvre afin de retrouver la croissance (la"croissansommation" en fait).

De la "relance par l'investissement (forcené)" sarkosienne (qui fit et continu de faire, en maintenant des marges confortables, voire inédites (PPP), très plaisir aux « amis de la famille ») aux "économies" impératives (austérité publique qui n’est pas pour déplaire aux mêmes « amis de la famille »), en passant par le bref repli national (achetez français) deux "mesures" à mettre au compte de l'actuelle gouvernance, le moins que l'on puisse penser est que le succès a constamment déserté tous les rendez-vous... (avec, quand même, une mention spéciale pour ceux fixés par « Hollande ce Coué »).

Cette constance dans l’échec devrait fort logiquement amener quelques interrogations.

Hors, depuis ce qu’il est convenu d’appeler « la crise », absurdement qualifiée de financière quand elle est et systémique et structurelle, l’occident multiplie les « danses de la pluie » afin de retrouver cette fameuse croissance rédemptrice.

L’ « usine du monde » est en Chine. Elle est destinée à y rester un long temps encore. La taille prodigieuse de son marché intérieur lui permet de fabriquer tous les artefacts possibles à un coût marginal « inconcurrençable ». La parfaite maîtrise de sa monnaie, décrétée, l’abrite de la finance internationale et de ses appétits. La Chine, dont il faut marteler suavement qu'elle est communiste, nous administre, chaque seconde, une leçon de « capitalisme vertueux »… un « yes we can, and you can’t » en quelque sorte. Il semble qu'avec une "classe moyenne", crée ex nihilo et évolutive à 400 millions, le revenu disponible, que l'on peut prosaïquement définir comme la rémunération du "facteur travail", s'il n'est probablement pas "juste" est néanmoins "suffisant". A cet égard, j'attends toujours avec intérêt que l'on me démontre que les chinois sont majoritairement des miséreux-crèves-la-faim-sous-payés-et-sur-exploités... et, (sachant que la prison pour dettes n'est pas, en Chine, une vue de l'esprit...) que cette évolution repose sur un financement à crédit... de la "croissansommation"... chinoise...

Mettant sans doute en œuvre le concept de « radicalité pragmatique » qui semble cher à E. PLENEL, le capitalisme occidental, dans sa totalité, a parfaitement intégré qu’il est vain et stérile de tenter une lutte sur le terrain des coûts de production. Sa mutation réelle et récente (2000…) se traduit par un passage de l’industriel au commercial. Il s’agit, non plus d’accumuler des profits maximum, mais bien d’engranger des marges maximales. De l’achat-vente basique à l’assemblage de semi-finis mis en vente sur ses marchés intérieurs, voire massivement réexportés, le capitalisme occidental ne fait plus autre chose (nonobstant les scories encore visibles et qui disparaissent jour après jour…). Le capitalisme marchand occidental se borne à "blanchir", à labelliser,  des productions chinoises, (quand il ne les revend pas telles quelles) afin d'engranger des marges commerciales, à l'achat "sur le dos" des chinois principalement, à la vente sur celui des consommateurs occidentaux...

L’Europe, en ce compris, et ô combien radicalement, son « miracle Allemand », ne fait pas autre chose.

La petite « touche personnelle » apportée par le capitalisme occidental porte, pour l’essentiel, sur le cahier des charges, l’image de marque et les logos... C'est du pur et simple "blanchiment", en bande (très) organisée des productions asiatiques et principalement chinoises...

Vendre Chinois ? Oui, bien sûr ! Mais des produits ‘labellisés’ Allemands, Français etc… (Ainsi, Skyteam (2 roues 100% chinois) est-il clairement identifié en tant que « constructeur »… Français).

Devenu quasi exclusivement marchand, le capitalisme post industriel exploite, une fois encore, un déséquilibre. Comme toujours dans l’histoire de son évolution (prolétariat, colonies, pays sous-développés, etc…) ses vues sont courtes.

S’accélérant de manière vertigineuse, grâce principalement à l’économie dite « numérique », la capacité commerciale d’intervention directe de la Chine sur les marchés occidentaux se déploie chaque jour davantage… Le prodigieux, et récent (2013), développement d'Aliexpress (déclinaison d'Alibaba) à destination des consommateurs occidentaux fait exemple et a pour principal effet de priver de marges les pseudo-industriels occidentaux et... contribue ainsi et davantage qu'aucun gouvernement occidental, à la revalorisation de fait des pouvoirs d'achat...

Pauvre Europe donc… D’autant que les USA ont bien compris, avec des vues tout aussi courtes, que les ruines du marché européen étaient à même, brièvement, de relancer leur chère croissance, d’où TAFTA avec, au passage, une évidente dévaluation-de-l’euro-pour-cause-d’ajustement qui arrangera, ici aussi brièvement, les bidons de nos politiques (la mouture initiale de ce billet date de... 2014, et ça, à la seule initiative... de la Suisse, sans la BCE donc, c'est fait !).

La « croissansommation », planétaire et à crédit sans contrepartie solvable, a montré les limites de la bien réelle et implacable paupérisation des peuples occidentaux, conséquence première et dernière, elle aussi désormais définitivement démontrée, de la sous-rémunération du « facteur travail ».

Le crédit "à découvert" a cristallisé les effets de sa formidable nocivité, en tant que biais retardant, dans l’explosion des subprimes titrisés. Depuis septembre 2008 les ruines économiques occidentales sont fumantes encore, mais pour combien de temps ?

Si l’occident à un avenir économique, il ne peut être fondé que sur une prise en compte (au sens fort du mot) de la mutation du système économique, toute autre tentative relève de la pure utopie. Ainsi et clairement, les ressources des états occidentaux doivent elles prioritairement prendre en considération l’activité marchande des « pseudo-industriels » sans les distinguer des autres consommateurs.

En Europe, très basiquement, cela pourrait se traduire par une interdiction de récupération de tva sur les importations hors UE.

Voici pourquoi ET comment :

Les Etats Européens se privent délibérément de ressources fiscales substantielles en entretenant littéralement, le nouveau champ de manœuvre de l’activité économique, sans avoir aucunement pris la mesure de la mutation radicale du capitalisme d'industriel à marchand.

Le présent exemple entend démontrer les causes « mécaniques » de ce très curieux phénomène qui consiste, sans l’intervention de personne, sans aucun contrôle, à prodiguer un soutien, on s’en doute, loin d’être négligeable, directement et principalement profitable à l’économie de la Chine via les prélèvements directement et uniquement opérés sur… le contribuable européen… Nous quoi !

Sur une question, posée à partir d’un précédent commentaire sur MDPT, j’ai été amené à expliquer ce que j’entendais par : « En Europe, très basiquement, cela pourrait se traduire par une interdiction de récupération de tva sur les importations hors UE. ». Je reproduis ici, à la fois ma réponse et la « discussion » qui s’ensuivit, en restructurant le tout.

Le "jeu" de la récupération de tva s'opère en trois temps.

Je suis l’entreprise… dans l’exemple

1 - J'achète (par exemple chinois...) 100 ht plus 20 tva soit 120

2- je vends (le produit acheté) 300 ht plus 60 tva soit 360

3- je 'paie' 60 (tva « collectée ») – 20 (tva « déductible » déjà payée) = 40 tva effectivement reversée à l’état

J’ai réalisé une marge hors tva de 300-100=200 sur laquelle j’acquitte 40 de tva effective 200x20 % = 40… et on constate à ce stade que la tva est bien « neutre » pour ce qui me concerne. Le « client » final lui a bien acquitté 300 + 60 tva… soit les 40 que je reverse à l’Etat + les 20 que j’ai versé lors de l’achat…

Ça c'est le principe...

En fait si j'investis, par exemple dans un 4x4 de prestige (pourquoi pas chinois… c’est bien et pas cher…) en version VUL (2 places tant qu'il reste dans mon entreprise) que j'achète par hypothèse 50000 ht plus 10000 tva soit 60000…

Lors du décompte de tva il vient 20+10000 = 10020 tva due - 60 tva collectée = 9960...

Si je n'ai pas fait d'autres opérations, l'Etat me rembourse les 9960... Sinon le crédit s'impute sur d'éventuelles autres opérations... Franchement ! Elle est pas belle la vie !

Devinette : Qui paye ?... Bravo !

Ça c'est la réalité...

Pour en revenir au principe, il peut paraître aberrant qu'un opérateur achetant chinois et revendant en France ou en Europe puisse imputer la tva alors que son comportement de simple intermédiaire n'ajoute aucune valeur (aucun savoir faire spécifique et technique) au produit distribué ou simplement assemblé,.. "blanchi" en toute hypothèse... Le "système tva" continue à distinguer le consommateur intermédiaire du consommateur final alors que le comportement du consommateur intermédiaire ne s'en distingue plus en rien. Le résultat mécanique est un subventionnement des importations chinoises au travers de la tva payée, elle effectivement, par le consommateur final...

Cette réponse me vaut le commentaire technique suivant :

« … si vous faites appel au concessionnaire du coin effectivement vous serez remboursé de ces 10 000 de TVA mais le concessionnaire les aura versés à l'état avant.

Je ne vois pas en quoi la TVA serait une aide aux importations ! »

A quoi je réponds :

Pardon mais le concessionnaire imputera la tva qu'il collecte lors de la vente sur celle qu'il doit... effectivement...  et si entre temps il achète une machine-outil (Chinoise par exemple, c’est bien et pas cher…) afin de créer et d’apposer de beaux logos sur les véhicules qu’il importe... (pour pas cher et qui sont biens) on aura le calcul suivant :

Achat 4x4 disons 20000 + tva 4000 = 24000

Achat machine-outil : 30000 + tva 6000 = 36000

Total tva due 4000 + 6000 = 10000

Tva sur vente 4X4 : 50000 x 20% tva =10000

Tva « due » - tva « collectée » = tva à payer à l’Etat (car c’est un peu… un impôt…)

Il vient : (4000+6000)-10000 = 0.... Alors ! Pas belle la vie (d’entreprise…)

Qui paye ? Plus besoin de devinette… vous avez déjà trouvé !

Dans ce cas le consommateur final a purement et simplement financé un investissement (Chinois… pour l’exemple) à hauteur de 6000… ce bien n’étant pas destiné à être revendu, il est tout de même permis de considérer que l’entreprise en est aussi le … consommateur final… et qu’à ce titre, ben comment dire… elle devrait peut être payer une TVA de… consommateur final, mais bon… ce que j’en dis… (et d’ailleurs, au chapitre des cadeaux, je n’évoque même pas les amortissements, ni les provisions, ni même la valorisation des stocks …)

Soyez assuré d’une chose : tant que ce « système tva » permettra ce manque à gagner pour les États européens et cette manne pour les entreprises… elles n’auront besoin de rien d’autre pour importer chinois… Mais bon… Il faut :

 1) que les consommateurs comprennent que ce sont eux qui financent largement les somptueux centres commerciaux qu’ils fréquentent…

2) que les États Européens prennent conscience que l’énormité du cadeau automatique fait aux entreprises est très amplement suffisant et doit être assorti de strictes contreparties… et donc strictement réservé aux productions réellement intra-européennes… celles qui réellement ont un vrai rôle social et économique… en Europe...

3) que c’est très précisément la mécanique du système qui "impose" la récupération de la TVA d'amont QUEL QU’EN SOIT L'ORIGINE... et c'est très précisément ce qui pose un réel problème QUAND TOUTE L'EUROPE achète pour revendre et/ou « pseudo-produit » sur base principalement chinoise.

Il s'agit d'interdire l'imputation de la tva sur les importations HORS UE car la mécanique du système TRAITE ÉGALEMENT la consommation intermédiaire de produits réellement fabriqués en UE ET les finis et semi-finis directement importés de Chine principalement.

L'autre question, non moins importante, est de perpétuer l'imputation de la tva due sur les investissements (a fortiori lorsqu'ils sont constitués de biens importés hors UE...) sur la TVA, qui reste un impôt d'état, collectée par des entreprises privées, UNIQUEMENT sur le consommateur final...

INDISCUTABLEMENT il s'agit là purement et simplement d'une subvention d’état aux investissements des entreprises qui, de plus et dans le cas de biens d'investissements hors UE, FAVORISE ÉHONTÉMENT les importations chinoises principalement.

Enfin, il faut bien comprendre que la Chine et son développement ne pose aucun problème particulier. Ses productions seront TOUJOURS moins "chères" que les autres, leur coût marginal étant calé sur la prodigieuse capacité d’absorption de son propre marché intérieur. C’est bien l’exploitation de ses productions par le capitalisme occidental qui est en cause. Le problème est bien là, pas ailleurs, il est indispensable aux États occidentaux de s’adapter à cette « tendance lourde ».

Pour peu que l'on veuille considérer l'absence d'alternative crédible au système de production capitaliste et la nécessaire alternative à son mode occidental d'appropriation, agir, vite, sur le mécanisme de récupération de la TVA, désormais obsolète, est un bon début… pour, enfin, (re) « croissansommer » en agissant sur la demande, mais sans craindre davantage de soutenir emploi et croissance en… Chine...

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