AU BOULOT MELENCHON !
Si il commun de voir en l’Histoire un éternel recommencement, on sait aussi qu’Elle ne repasse pas les plats.
Croire possible une victoire de la gauche dans un contexte de soi-disant crise financière qui, de fait, est la plus paroxystique crise systémique du système capitaliste n’a rien d’utopique.
Le butoir de la croissance à crédit est enfoncé, les perspectives nulles, les Peuples occidentaux lassés, déçus, au mieux démotivés comme l’atteste les taux d’abstention lors des célébrations périodiques de la démocratie discursive qui tient lieu de support idéologique au système économique.
La double erreur économique de l’Europe occidentale a consisté, d’une part, dans l’abandon, pour cause de profitabilité immédiate, de la sphère purement productive à l’Asie (principalement à la Chine) accompagné d’une mutation vers un système, au mieux hybridé, d’assemblage de composants nationalement labellisé, au pire strictement marchand, dans la «décrétisation», pour la même cause, de l’égalité des niveaux de vie, (l’imposition technocratique, spectaculairement «adémocratique», de l’euro n’est pas autre chose) accompagné d’une insupportable et automatique tension sur les marchés financiers (le crédit aux particuliers et aux entreprises a fourni l’illusoire sensation d’une réussite… brutalement envolée lors de la crise des subprimes américains dont l’un des effets a été de révéler le délabrement du système économique en Europe occidentale au moins tant à cause de l’imbrication que de l’inspiration).
Les conséquences politiques autant qu’économiques, de cette double erreur sont, à l’évidence, et pour le moins, mal mesurées.
La seule alternative à la chronique de la faillite annoncée consiste dans une refondation républicaine révolutionnaire concrétisée par l’adoption d’une nouvelle constitution.
Il est de la responsabilité de la gauche, de mettre en débat, maintenant, un projet de constitution viable visant à «impossibiliser» un certain nombre de comportements politiques et économiques qui ont démontré clairement outre l’incompétence économique, l’effarante nocivité des pouvoirs en place et la totale absence de garde-fous à leur action.
Il est urgent et décisif que ceux qui portent ce qui reste d’espérance en l’avenir comprennent que le procès électif lui-même conduit à pérenniser un système prétendument démocratique à l’intérieur de procédures constitutionnelles viciées.
L’abstention est un acte, un devoir citoyen, quand l’exercice électif n’a pour finalité que la reconduction d’un système économico-politique moribond.
Seul un candidat porteur d’un projet constitutionnel clair, abouti et cohérent à quelque chance de relancer démocratiquement la machine républicaine.
C’est le seul débat public et démocratique qui vaille et il est plus que temps de le lancer concrètement. Alors, AU BOULOT MELENCHON !