La cause, seule et unique, de la soi-disant "crise financière" est systémique.
La Chine, communiste n'en déplaise, assène quotidiennement sa leçon de "capitalisme vertueux" : en décrétant la valeur de sa monnaie, il faut et il suffit, pour permettre un maintien et un développement de la consommation (i.e. de la "croissance"), rémunérer le facteur travail à un niveau tel qu'il permette le fonctionnement du système économique dominant et aujourd'hui devenu universel, capitaliste donc, sans recourir au crédit.
Débarrassé de sa béquille occidentale du financement par le crédit ('biais' de développement autant que "monstruosité" économique) et, sans autres considérations morales, il est ainsi permis de dire, que, dans ces conditions, le capitalisme est un mode acceptable de fonctionnement des sociétés humaines,
Cette évidence est, ô combien, dangereusement contrebattue par la courte vision occidentale.
Le faux et insensé pari d'un lissage du pouvoir d’achat et donc des « niveaux de vie » dans la « zone euro de l’Europe » par le "jeu" des marchés constitue, ni plus ni moins, qu'un "attentat économique", politiquement silencieux, uniquement fomenté par une technocratie émancipée et clairement aux ordres exclusifs des pouvoirs économiques et financiers occidentaux.
Parce que « décrété » sans consultation démocratique, cet "attentat économique" constitue également un "attentat politique" contre les peuples européens. Les tardives tentatives de légitimation politique, heureusement avortées, au travers d’une constitutionnalisation du montage scélérat sur fond de pseudo « citoyenneté européenne » en disent plus long sur la pusillanimité technocratique que n’importe quelle analyse et n’importe quel discours.
Ce double attentat, de 2002 à 2007, a généré une euphorie économique reposant exclusivement sur une « croissance » à crédit, tant pour les peuples « consommateurs » que pour les entreprises (de moins en moins « productives » de plus en plus, Chine aidant, « commerçantes ») que les états (structurellement « emprunteurs », aussi, durant cette période, l'aurait-on oublié ?).
Cette indiscutable, autant qu’aberrante, course folle a rencontré le mur des subprimes titrisés, avec une brutalité et des conséquences très largement et très curieusement commentées.
D’apparence financière, l’explosion « contaminente » du modèle de développement américain témoigne d’abord d’une rupture systémique. C’est l’insuffisance de la rémunération du facteur travail qui a « impossibilisé » les remboursements des crédits scélérats « consentis » aux ménages américains, ce bien avant les aléas des taux variables.
Le capitalisme peut être moral, le crédit non.