Se protéger les uns les autres de notre propre violence: s'interposer pour créer

Puissance et fragilité à la fois émanent de cette photo. Merci Arnaud Contreras. C'était à #NuitDebout. 1er mai.

Une lueur d'espoir.

Je pense en autre à mes amies semeuses, regardez cette femme, je crois qu'elle s'appelle Noisette.

Elle nous montre un chemin.

Protéger l'espace public, protéger le vivre ensemble.

Protéger le lien qui est en train de se renouer sur ces places des villes et villages français avec toutes celles et tous ceux qui prennent de leur temps pour contribuer à #NuitDebout.

Protéger les partages, les idées, les propositions pour construire le monde qui vient. Elle nous appelle à nous positionner. Cette ère qui s'ouvre à besoin de notre approche. Comme Noisette investissons l'espace publique pour empêcher que les aspirations magnifiques qui émergent partout ne soient broyées.

Les violences sont l'expression de la guerre, elles sont générées par des pulsions dominatrices, animales, destructrices.

Je vois dans les images de ce week-end l'adrénaline que procure la guérilla urbaine. Des petits garçons immatures qui ont enfin l'impression de vivre la grande aventure. Je vois les femmes, hommes, enfants piégés. Je vois le nombre des blessés augmenter. Je vois les cicatrices et handicaps à vie. Je vois les fossés se creuser.

Pour faire naître la civilisation dont nous rêvons et qui est à portée de main, n'en doutons pas, pour la première fois de l'histoire, la violence et de la souffrance ne sont pas un passage obligé. Cette évolution se fera dans l'inclusion, l'écoute, le positionnement, le respect de chacune et chacun d'entre nous. Il nous faut du calme, de la sérénité, de l’empathie.

La violence est l'arme de ceux qui ont démissionné de leur responsabilité. De ceux qui n'ont plus que la répression et la surveillance comme seules idées politiques à proposer. De ceux qui ont abandonné. De ceux qui ont perdu la foi dans leur propre intelligence, et dans celles des autres. Ceux qui ont tout à perdre si les femmes et les hommes s'émancipaient des 1% qui leur dictent vie et mort.

Nous sommes celles et ceux que nous attendions.