« Alan Stivell retire son parrainage de l’exposition “Celtique ?” qui se tient à Rennes », peut-on lire dans les colonnes de la presse quotidienne régionale[1]. Cela paraît surprenant. D’autant plus surprenant que, lorsque le musicien reproche à l’exposition de faire preuve de partialité dans son traitement des faits qui se sont déroulés lors de la Seconde Guerre mondiale, l’argument qui lui est opposé par la directrice du musée de Bretagne (où se tient cette exposition), est que « le propos de l’exposition n’est pas de retracer l’histoire de la Bretagne »[2]. Voilà qui pique la curiosité et incite à aller y voir de plus près.
De fait, cette exposition est belle et riche. Elle porte sur la question de savoir si la Bretagne est « celtique » et, à la manière d’une dissertation, est particulièrement bien construite.
Construction
En introduction, c’est-à-dire dès qu’il pénètre dans l’exposition, le visiteur est averti — sur un écran où défilent des extraits d’interviews de personnes autorisées — que les propos contemporains relatifs aux Celtes procèdent d’une élaboration récente. Puis, il apprend qui étaient véritablement les Celtes, à savoir des populations diverses qui vivaient à l’âge du fer (de 800 avant J.-C. jusqu’à la fin du premier siècle de notre ère) et dont l’archéologie retrouve trace dans une large partie de l’Europe. Telle est la thèse. Par la suite, le visiteur découvre que, de la fin du XIXe siècle à 1945, a débuté en Bretagne la construction d’une identité régionale distincte de la France, qui s’est appuyée sur une réinterprétation de l’héritage celtique par les nationalistes bretons et a abouti aux errements de la collaboration. Telle est l’antithèse. Enfin, à la sortie de l’exposition, le visiteur obtient la réponse à la question initiale (la Bretagne est-elle « celtique ? »). Elle est négative : « il n’y a pas de filiation directe entre les faits culturels d’aujourd’hui et ceux des populations de l’Antiquité »[3]. Telle est la synthèse. Or, cette exposition, qui prétend déconstruire un mythe est, en réalité, elle-même une construction idéologique manipulatrice qu’il convient, à présent de déconstruire.
Déconstruction
Les « vrais » Celtes
La première partie de l’exposition regorge de vestiges archéologiques fort intéressants. Le visiteur découvre une carte de l’aire d’expansion maximale des Celtes à l’époque de la Tène et quelques fragments d’objets en provenance de lieux très distants au sein de cette aire, présentant entre eux de troublantes similitudes. Il en déduit donc que ce qui unissait les Celtes devait être leur culture matérielle. Or, cela prête à discussion. Il ne s’agit nullement de nier l’importance de l’artisanat des Celtes. Il semble cependant que ce soit surtout leur culture immatérielle (à savoir leur religion, leur organisation sociale et leurs langues) qui les ait reliés. Ainsi, alors qu’une vague de celtoscepticisme s’est répandue dans le monde scientifique au tournant des XXe et XXIe siècles, la parenté et les origines communes des langues celtiques sont toujours restées des faits scientifiques incontestés. En revanche, plusieurs spécialistes du monde celtique considèrent désormais qu’il faut faire preuve de la plus grande circonspection avant de qualifier de « celtiques » des objets du style de La Tène[4]. Sans entrer dans ce débat, il importe de noter que l’immatériel peut donc parfois être plus solide scientifiquement que le matériel. Or, tout le propos de l’exposition est, au contraire, d’opposer antithétiquement dans l’esprit du visiteur la culture matérielle des Celtes de l’âge du Fer (les gentils) — tangible et palpable — aux rêveries nébuleuses que les nationalistes bretons (les méchants) élaborèrent sur la celtitude et qui aboutirent à des dérives nauséabondes, mises en exergue par une vitrine entière consacrée au journal Breiz Atao.
Un nationalisme peut en cacher un autre
Falsification n° 1
Il est vrai que, dès sa naissance en 1898, le « mouvement breton » (régionaliste ou nationaliste), a beaucoup usé d’une symbolique qui se voulait celtique et qu’en outre, les activistes bretons qui collaborèrent avec l’occupant nazi au cours de la Seconde Guerre mondiale accentuèrent encore la tendance. En revanche, il est faux d’affirmer — comme le font les responsables de l’exposition — que l’image de la « Bretagne celtique » serait simplement la construction de Bretons désireux « de se rattacher à un passé, quitte à créer de toutes pièces un héritage [dans le cadre d’] un besoin universel de se différencier »[5]. Bien au contraire — et c’est parfaitement connu des historiens —, ce sont en réalité des auteurs francs, puis français, qui, tout au long des siècles, ont collé l’étiquette « celtique » sur les Bretons, afin de souligner leur sauvagerie et leur arriération. Dès le Haut Moyen Âge (du Ve au XIe siècle), en effet, les chroniqueurs dépeignent les Bretons comme des Celtes, en reprenant à leur compte les descriptions effectuées par les auteurs classiques (César, Tacite, Salluste ou Isidore de Séville) des Celtes de l’Antiquité[6]. Cet étiquetage se poursuit ensuite au fil du temps, accompagné parfois d’élucubrations saugrenues, telle celle-ci, à la fin du XIIIe siècle :
Le tempérament mélancolique est propre aux Bretons, aux Écossais, aux Gallois et aux Irlandais. Il est propre aussi à certains animaux, tels qu’écureuils, lièvres, renards, serpents et autres bêtes sauvages sans graisse[7]…
L’apogée de cette assignation en celtitude par les auteurs français est atteint au XIXe siècle. Parmi de très nombreux exemples, on peut citer Balzac, qui écrit en 1829 que « la Bretagne est, de toute la France, le pays où les mœurs gauloises ont laissé les plus fortes empreintes »[8], Flaubert, qui peine à distinguer en 1847 « les rauques syllabes celtiques » des Bretons du grognement des animaux[9] ou Victor Hugo, qui affirme en 1874 que le paysan breton « tatou[e] ses habits comme ses ancêtres les Celtes avaient tatoué leur visage »[10]… Donc, contrairement à ce que prétend démontrer l’exposition, le mouvement breton ne se rattache pas au passé celtique pour différencier les Bretons : il s’efforce, avant tout, d’inverser le stigmate. Il revalorise un passé qui a été assigné aux Bretons et a fait d’eux des sauvages et des arriérés. En d’autres termes, il oppose une stratégie symbolique de représentation de soi aux « classements et représentations (d’eux-mêmes) que les autres leur imposent », comme l’a parfaitement expliqué Pierre Bourdieu[11].
Falsification n° 2
Le même Bourdieu écrit que « l’État produit un nationalisme dominant, le nationalisme de ceux qui ont intérêt à l’État ; il peut être discret, de bonne compagnie, ne pas s’affirmer de manière outrancière. L’État produit chez ceux qui sont (…) dépossédés par la construction de l’État-nation des nationalismes induits, réactionnels »[12]. Or, précisément, l’utilisation de la celtitude dans le cadre d’une construction identitaire est d’abord l’affaire du nationalisme français. Ce, dès l’ancien régime mais, tout particulièrement, à partir de la Révolution française. Ce point est très bien connu des historiens[13] et il est inconcevable que l’exposition l’ait presque totalement passé sous silence. Seul un petit panneau[14], en effet, dans un recoin de l’exposition, évoque brièvement, en fin de paragraphe, « le nationalisme revanchard qui va relever la France après la guerre ». Toutefois, même cette formulation pose problème. En premier lieu parce qu’elle ne fait pas état de nationalisme français (comme s’il était incongru d’accoler les deux termes « nationalisme » et « français »), préférant évoque le « nationalisme revanchard », un terme certes péjoratif mais qui renvoie tout de même à « l’aspiration à venger l’honneur de la France »[15]. En second lieu — et surtout —, parce que ce nationalisme français, bien que « revanchard », est présenté sous un jour positif, dans la mesure où il « va relever la France après la guerre »[16]. Le nationalisme français de référence gauloise était pourtant franchement raciste, comme l’a souligné Suzanne Citron :
Amédée Thierry, qui a fait accéder au statut de héros « Vercingétorix », personnage jusque-là absent de notre histoire, est le père de l’historiographie nationaliste et libérale (au sens du XIXe siècle) transmise jusqu’à nous par l’école républicaine : il ancre l’identité française dans l’origine gauloise, perçue par lui comme raciale. La revendication, par l’extrême-droite actuelle, d’une identité « gauloise » face au danger des contaminations étrangères est un produit logique de cette historiographie[17].
Évoquer l’usage de la symbolique celtique par le nationalisme breton sans traiter convenablement du nationalisme français qui l’a induit — et qui était fondé sur la race et le « sang pur » des Gaulois[18] — constitue donc une deuxième falsification.
Absence de filiation ?
Falsification n° 3
Enfin, la troisième falsification consiste à ignorer tout ce qui ne sert pas le dessein des responsables de l’exposition.
Les langues, en premier lieu. La filiation directe entre les langues celtiques d’aujourd’hui (dont le breton) et les langues celtiques de l’antiquité est scientifiquement attestée. Elle est d’ailleurs représentée sur un panneau de l’exposition[19]. Alors comment peut-on conclure qu’« il n’y a pas de filiation directe entre les faits culturels d’aujourd’hui et ceux des populations de l’Antiquité »[20] ? Les langues ne seraient-elles soudainement plus des « faits culturels » ?
Les travaux scientifiques qui contredisent l’idéologie sous-jacente à l’exposition, en second lieu.
- Joseph Cuillandre a rapporté dans un article très documenté les points communs entre les représentations de l’espace des Celtes de l’antiquité et celles qui s’expriment dans les langues celtiques contemporaines (de Bretagne et des îles britanniques) jusqu’au début du XXesiècle[21].
- Donatien Laurent a montré qu’une complainte collectée en Bretagne jusque dans les années 1960, Gwerz Skolvan, présente de réelles analogies avec un manuscrit gallois du XIIesiècle, la légende de Merlin et d’anciennes traditions orales irlandaises et écossaises relatives au thème de l’homme sauvage, à la transition entre druidisme et christianisme et aux représentations préchrétiennes de l’au-delà[22].
- Le même Donatien Laurent a magistralement démontré le lien qui existe entre une procession religieuse catholique qui se pratique encore de nos jours en Bretagne (la troménie de Locronan), un rite de fécondité, un rituel celtique antique de circumambulation et la conception du temps chez les druides (connue par les vestiges d’un grand calendrier en bronze daté du IIe siècle et retrouvé en 1897 à Coligny)[23].
- Enfin, Daniel Giraudon a publié d’innombrables travaux sur les traditions orales des Bretons[24], où il a souvent souligné l’existence d’une parenté avec les traditions irlandaises et écossaises, esquissant parfois des hypothèses de continuité historique sur le temps long.
C’est seulement au prix de la négligence des faits de langue, d’une part, et de la dissimulation de travaux scientifiques connus et reconnus, d’autre part, qu’il est possible de conclure l’exposition « Celtique ? » en affirmant qu’« il n’y a pas de filiation directe entre les faits culturels d’aujourd’hui et ceux des populations de l’Antiquité »[25].
Conclusion
Une manipulation est une « manœuvre par laquelle on tente d’imposer une vision fausse de la réalité en recourant à la falsification, à la fraude »[26]. Il n’est certes pas question de fraude ici mais incontestablement de falsifications, qui permettent d’imposer une vision fausse de la réalité.
Ce n’est pas tout. Une manipulation peut également être un « exercice de prestidigitation »[27]. Or, l’exposition « Celtique ? » est le lieu de tours de passe-passe. Tout au long du parcours, en effet, le visiteur se voit poser de façon ludique, à propos de sujets variés, la question « celte ou pas celte ? » mais… le jeu est truqué ! Ainsi, par exemple à la question « le roi Arthur, celte ou pas celte ? », la réponse du musée de Bretagne est « pas celte (de l’âge du fer !) »[28]. Cette réponse surprenante est suivie d’une explication :
Le nom d’Arthur n’apparaît qu’au haut Moyen Âge et non à l’époque gauloise dans les sources littéraires. Cependant le cycle arthurien de la matière de Bretagne par les lieux de la légende, les personnages comme l’enchanteur Merlin puisent abondamment dans l’univers légendaire celtique[29].
Dans ce tour de prestidigitation, les illusionnistes recourent à cinq trucs pour leurrer le public. Dévoilons-les :
- La réponse ne correspond pas à la question. C’est un peu comme si on posait la question « la tour Eiffel, française ou pas française ? » et que la réponse fournie était « pas française (de la Ière République !) ».
- La réponse est astucieuse. Le visiteur ne retiendra vraisemblablement que la première proposition et négligera l’ajout qui figure entre parenthèses. Donc, le roi Arthur ? « Pas celte »…
- L’affirmation selon laquelle le nom d’Arthur n’apparaît qu’au haut Moyen Âge ne signifie rien. Il est tout à fait possible que la figure du roi Arthur ait été en partie inspirée de plusieurs personnages historiques de la fin de l’antiquité (les empereurs Maxime et Constantin et le général Artorius)[30].
- L’argument qui fonde la réponse négative est absurde. Le nom d’Arthur ne peut pas apparaître dans « les sources littéraires » celtiques de l’époque « gauloise » pour la bonne raison qu’il n’en existe pas. Les druides — c’est bien connu — refusaient l’écriture[31].
- Plus c’est gros, plus ça passe. Dire d’Arthur qu’il n’est « pas celte » est si aberrant que le visiteur est susceptible d’y croire. En réalité, cependant, les personnages d’Arthur et Merlin sont une allégorie christianisée des fonctions du roi et du druide dans la société celtique antique.
Comment comprendre cette vaste manipulation, qui combine erreurs calculées et oublis délibérés ? Quel en est le sens ? Il semble qu’il s’agisse tout simplement d’un nouvel avatar du nationalisme français. Non pas un nationalisme chaud et agressif, mais un nationalisme « banal », selon l’expression de Michael Billig[32], qui vise à légitimer et à reproduire l’État-nation. Or, le nationalisme banal des États est, de loin, le plus répandu au monde. Bien plus que ne le sont le nationalisme d’extrême droite et celui des minorités nationales, par exemple. Mais il est si omniprésent (et si omnipotent, grâce aux institutions sur lesquels il s’appuie), qu’on n’y prête pas attention.
En occurrence, l’exposition « Celtique ? » joue à plein ce jeu du nationalisme banal. Elle vient, en premier lieu, légitimer l’État en balayant sous le tapis l’utilisation des origines « gauloises » par le nationalisme français raciste qui a été diffusé pendant des générations dans les écoles de la République. En second lieu, elle favorise la reproduction de l’État-nation en s’attaquant à l’altérité bretonne, dont la composante celtique est réduite à une mystification sulfureuse ; car le nationalisme est unitaire : il supporte mal la diversité, la pluralité des options, des fidélités ou des appartenances[33]. Laissons donc le mot de la fin à une grande figure du panthéon intellectuel français, Ernest Renan, théoricien de la nation mais aussi (on l’oublie un peu facilement) du racisme[34], de l’antisémitisme[35] et de la colonisation[36] : « l’oubli, et je dirai même l’erreur historique, sont un facteur essentiel de la création d’une nation, et c’est ainsi que le progrès des études historiques est souvent pour la nationalité un danger »[37]. Dans l’exposition « Celtique ? », le musée de Bretagne a suivi à la lettre la consigne nationaliste d’Ernest Renan.
Ronan Le Coadic
Professeur à l’université Rennes 2
Membre du centre de recherche CELTIC-BLM
Notes
[1] Fabienne Richard, « Alan Stivell retire son parrainage de l’exposition « Celtique ? » qui se tient à Rennes », Ouest-France, édition Bretagne, 24 mai 2022 ; Quentin Ruaux, « Quand Alan Stivell boude une exposition sur la Bretagne », Le Télégramme, édition Rennes, 24 mai 2022.
[2] Richard, op. cit. (note 1).
[3] Musée de Bretagne, Celtique ?, 2022.
[4] John T. Koch (dir.), Celtic culture: a historical encyclopedia, Santa Barbara, Calif. : ABC-CLIO, 2006, p. xx.
[5] Musée de Bretagne, op. cit. (note 3).
[6] Pierre Riché, « Les Bretons victimes des lieux communs dans le haut Moyen Âge », in Gwennolé Le Menn et Jean-Yves Le Moing (dirs.), Bretagne et pays celtiques : langues, histoire, civilisation. Mélanges offerts à la mémoire de Léon Fleuriot 1923-1987, Rennes : Skol et Presses universitaires de Rennes, 1992.
[7] Placides et Timeo ou le livre des secrets, cité in Gwennolé Le Menn, « Les Bretons bretonnants d’après quelques textes et récits de voyage (XIVe-XVesiècles) », Mémoires de la société d’histoire et d’archéologie de Bretagne, LXI, septembre 1984, p. 124.
[8] Honoré de Balzac, Les Chouans, Paris : Gallimard, 1972 [1829], p. 38.
[9] Gustave Flaubert, Voyage en Bretagne: par les champs et par les grèves, Bruxelles Evry : Ed. Complexe, 1989 [1881], p. 196.
[10] Victor Hugo, Quatrevingt-treize, Paris : Gallimard, 1993 [1874] (Collection Folio, 1093), p. 233.
[11] Pierre Bourdieu, Ce que parler veut dire: l’économie des échanges linguistiques, Paris : Fayard, 1982, p. 147.
[12] Pierre Bourdieu, Sur l’État : cours au Collège de France, 1989-1992, Paris : Raisons d’agir : Seuil, 2012 (Cours et travaux), p. 366.
[13] Cf., notamment, Suzanne Citron, Le mythe national. L’histoire de France en question, 2e édition, Paris : Éditions de l’Atelier, 1991, p. 140‑149 ; Krzysztof Pomian, « Francs et Gaulois », in Pierre Nora (dir.), Les Lieux de mémoire, Paris : Gallimard, 1992 (vol. 1), p. 41‑105 ; Anne-Marie Thiesse, La Création des identités nationales, Paris : Seuil, 2001, p. 50‑59 et David Avrom Bell, The cult of the nation in France: inventing nationalism, 1680-1800, Cambridge (Mass.) London : Harvard University Press, 2001.
[14] Panneau intitulé « Rennes exposition industrielle et artistique : le baptême gaulois », Musée de Bretagne, op. cit. (note 3).
[15] Académie française, « Dictionnaire de l’Académie française », 9e édition (actuelle). URL : https://www.dictionnaire-academie.fr/article/A9C3450. Consulté le 9 juin 2022.
[16] Musée de Bretagne, op. cit. (note 3).
[17] Citron, op. cit. (note 13), p. 147.
[18] « Nous sommes du sang pur des Gaulois », motion du citoyen Ducalle du département de Paris dans les Mystères du Peuple d’Eugène Sue, in Paul Viallaneix, Jean Ehrard et Centre de recherches révolutionnaires et romantiques, Nos ancêtres les Gaulois : actes du Colloque international de Clermont-Ferrand,Clermont-Ferrand, France : Faculté des lettres et sciences humaines, 1982, p. 221.
[19] Qui reproduit un graphique de Francis Favereau.
[20] Musée de Bretagne, op. cit. (note 3).
[21] Joseph Cuillandre, « La répartition des aires dans la rose des vents bretonne et l’ancienne conception du monde habité en longitude », Annales de Bretagne, vol. 50, no 1, 1943, p. 118‑176. Disponible en ligne sur : https://www.persee.fr/doc/abpo_0003-391x_1943_num_50_1_1819
[22] Donatien Laurent, « La gwerz de Skolan et la légende de Merlin », Ethnologie française, 1971, p. 19‑54. Disponible en ligne sur : https://www.jstor.org/stable/40988167
[23] Donatien Laurent, « Le juste milieu : réflexion sur un rituel de circumambulation millénaire: la troménie de Locronan », Documents d’ethnologie régionale, vol. 11, 1990, p. 255‑292.
[24] Dont Daniel Giraudon, Traditions populaires de Bretagne : du coq à l’âne, Douarnenez : Le Chasse-Marée / ArMen, 2000, 360 p. ; Daniel Giraudon,Traditions Populaires de Bretagne : du Soleil aux étoiles, Spézet : Coop Breizh, 2007, 310 p. ; Daniel Giraudon, Du chêne au roseau : traditions populaires de Bretagne, Fouesnant : Yoran Embanner, 2010, 360 p. ; Daniel Giraudon, Croyances et légendes de la mort en Bretagne et pays celtiques : sur les chemins de l’Ankou, Fouesnant : Yoran Embanner, 2012, 383 p. ; Daniel Giraudon et Yann Riou, Coquillages et crustacés : faune populaire du bord de mer en Bretagne et pays celtiques, Fouesnant : Yoran Embanner, 2013 (Traditions populaires de Bretagne), 272 p. ; Daniel Giraudon et Yann Riou, Poissons et oiseaux de mer : faune populaire du bord de mer en Bretagne et pays celtiques, Fouesnant : Yoran Embanner, 2013 (Traditions populaires de Bretagne), 272 p.
[25] Musée de Bretagne, op. cit. (note 3).
[26] Académie française, op. cit. (note 15).
[27] Ibid.
[28] Musée de Bretagne, op. cit. (note 3).
[29] Ibid.
[30] Léon Fleuriot, Les Origines de la Bretagne : L’émigration, Paris : Payot, 1980.
[31] Le calendrier retrouvé à Coligny est exceptionnel à cet égard. C’est le plus long texte écrit en celtique continental.
[32] Michael Billig, Le nationalisme banal, traduit par Camille Hamidi et Christine Hamidi, Louvain : Presses Universitaires de Louvain, 13 juillet 2019 [1995], 264 p. Cet ouvrage majeur est l’un des plus cités au monde sur le nationalisme. Il a pourtant fallu vingt-quatre ans pour qu’il finisse par être traduit en français. De plus, il a été publié par une maison d’édition belge, et non pas française. Enfin, ce sont des drapeaux américains qui figurent en couverture, et non pas français. Tout se passe comme si le nationalisme d’État n’existait pas en France mais seulement « ailleurs ».
[33] Raoul Girardet, Nationalismes et nation, Bruxelles : Éditions Complexe, 1996, p. 33.
[34] Cf. Léon Poliakov, Le mythe aryen : essai sur les sources du racisme et des nationalismes, Paris : Calmann-Lévy, 2012.
[35] Djamel Kouloughli, « Ernest Renan : un anti-sémitisme savant », Histoire Épistémologie Langage, vol. 29, no 2, 2007, p. 91‑112.
[36] Alexis Robin, « L’influence de l’interprétation des écrits de Renan sur la colonisation », Études Renaniennes, vol. 117, no 1, 2016, Persée - Portail des revues scientifiques en SHS, p. 99‑113.
[37] Ernest Renan, Qu’est-ce qu’une nation ?, Paris : Presses Pocket, 1992 [1882], p. 42‑43.