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Billet de blog 4 mars 2020

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Films mous ou films doux ?

Le cinéma St Michel d'Arudy, béarnais, est le petit poucet d'un réseau de salles essentiellement basques regroupées dans l'association Cinévasion pourvoyeuse de films et d'événements. Du 15 février au 15 mars Cinévasion, organise pour la deuxième fois des rencontres dont la marraine cette année est Isabelle Carré...mais en Béarn les invités sont des hommes mais peut-être pas de vrais mecs!

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Illustration 1

Greg et Seb sont venus en Ossau, vallée des Pyrénées, présenter, l'un, « Les parfums » ( en avant première) et l'autre, « Debout sur la montagne ». Films doux ou films mous ?

A propos de « Debout sur la montagne » de Sébastien Betbeder un critique du Masque et la Plume, visiblement pas emballé, a parlé de film mou avant d'être recadré par une consoeur qui préfère le qualifier de film doux. Doux est un qualificatif que Grégory Magne revendiquerait sans doute pour « Les parfums ».

On pourrait, au nom de la parité, se plaindre du genre des intervenants, deux autres réalisateurs invités par ailleurs étant aussi de hommes mais Betbeder et Magne sont, si l'on en croit leurs films, de jeunes réalisateurs contrôlant mieux leurs poussées libidinales que leurs aînés. Est-ce à dire que leurs œuvres sont molles? Je ne vais pas les analyser, les critiques des média l'on fait et le feront bien mieux que moi mais, septuagénaire, je veux dire le plaisir qu'elles m'ont procuré : découvrir une approche des genres non conventionnelle avec des personnages masculins bien moins sûrs d'eux, en apparence du moins, que leurs homologues femmes.

Chez Betbeder, face à Hugo ( Bastien Bouillon) dé-missionnaire de l'Education Nationale bien en peine pour se reconvertir aussi bien que pour déclarer sa flamme et à Stan (William Lebghill ) schizophrène en proie à ses hallucinations, Bérénice ( Izia Higelin) affirme ses désirs sans ambiguïté ! Chez Magne, Guillaume ( Grégory Montel) divorcé,en pleine crise financière et familiale, se bat pour la garde alternée de sa fille et semble, momentanément, dépourvu de libido. Il est le chauffeur d'Anne (Emmanuelle Devos) une bourgeoise distante, introvertie et autoritaire. Dans les deux films, au départ, on a donc des femmes qui en ont, ou paraissent en avoir, et des hommes qui n'en ont pas ou très peu et à la fin des deux films on voit des êtres humains, debout, quelque soit le genre, ayant surmonté leurs difficultés grâce au chemin qu'ils ont fait ensemble. Deux messages d'optimisme que n'aurait renié Mathias Lahiani venu aussi à Arudy parler de son documentaire "Artistes de la vie".

Dieu merci Greg et Seb ne sont pas tombés à l'eau !

Illustration 2

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