Le traité sur la constitution européenne a été foutu à la porte par un referendum et il est revenu par la fenêtre parlementaire. Il y a fort à parier que le traité sur la stabilité, la coordination et la gouvernance (TSCG) s'il était lui aussi soumis à referendum subirait le même sort, d'où le choix de Hollande de parer au plus pressé et de squizzer un épisode facheux. Sa méthode a l'aval du Conseil Constitutionnel. Cela nous vaudra quelques manifs et quelques défections dans la nouvelle majorité mais dans un délai raisonnable un texte de portée économique considérable viendra renforcer la construction d'une Europe ultra libérale.
La lecture d'un texte de la Cimade: http://www.lacimade.org/nouvelles/4033-----Les-Roms-bulgares-ou-roumains-sont-des-citoyens-europ-ens-comme-les-autres--des-sujets-de-droits m'inspire quelques considérations sur le referendum.
Dans ce texte on s'aperçoit que le gouvernement ne trouve pas de méthode pour donner à des citoyens de l'Union Européenne, bulgares ou roumains, les garanties que leur offrent pourtant les traités de l'Union. Là aussi il y aurait bien le referendum mais j'aurais une peur verte que l'issue soit bleue, marine ou horizon...
Alors me revient le goût contrasté de la victoire du non en 2005, sérieux avertissement à la construction d'une Europe ultra libérale et... victoire partagée avec le FN. Le texte voté par la suite par la voie parlementaire était-il moins pire que le texte soumis à referendum? L' Histoire de l'usage du referendum en France, principalement utilisé par de Gaulle, montre qu'il est rarement dépourvu d'ambiguïté.
Il y a un type de referendum qui pourrait être tenté, s'il est encore temps vu la percée des nationalismes dans toute l'Europe, c'est le referendum le même jour dans tous les pays de l'Union. Utopie?
Sinon il nous reste la bonne vieille représentation parlementaire, à Paris, à Berlin, à Rome, à Madrid, à Athènes et autres capitales. Pourquoi pas à Strasbourg?
Que des interrogations, pas de solutions.