Alors qu’il n’y a pas un jour sans que des violences conjugales ne soient révélées il est scandaleux :
- qu’un homme politique et particulièrement de gauche se permette cette violence qu’il ne se gêne pas de dénoncer chez ses adversaires et qu’il dit vouloir, à juste titre, faire condamner pénalement.
- que ce même homme politique cherche à obtenir de sa victime le silence médiatique alors que membre de l’opposition son travail est de dénoncer les insuffisances, toutes les insuffisances, de la majorité notamment en ce qui concerne la condition des femmes.
- que la hiérarchie de son parti, mécaniquement, fasse corps avec lui, le soutienne puis lui chercher des excuses, usurpant le rôle de l’avocat du mis en cause.
- que la hiérarchie de son parti dénonce les journalistes qui informent leurs lecteurs de faits établis .
- que ces hommes là n’aient pas le courage non seulement de reconnaître qu’ils ont failli mais de s’excuser avec autant la même conviction ( véhémence?) dont ils témoignent dans leur combat politique.
Et puis il reste la victime, faut-il l’entendre ? On ne peut l’obliger à s’exprimer publiquement et parfois son silence, une fois les faits révélés par des tiers, est une forme efficace de condamnation, la chute médiatique et sociale d’Olivier Duhamel peut le faire penser.
Et puis, cet homme et ses amis, ont le reste de leur existence pour essayer de vivre avec leur culpabilité à l’égard de la victime et, accessoirement, à l’égard de la cause politique qu’ils voulaient défendre.