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Billet de blog 28 novembre 2012

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Piaf et Colombe

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Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

Hier j'ai connu un bonheur immense en assistant, au théâtre à Pau, à la pièce de La Compagnie de l'Oiseau-Mouche « Sortir du corps » mise en scène par Cédric Orain sur des textes de Valère Novarina. La Compagnie de l'Oiseau-Mouche est un CAT, centre d'aide par le travail, qui « emploie » 23 comédiens en situation de handicap mental. Pour moi ce fut un moment inoubliable. Si leur tournée passe par chez vous, allez-y vite !

Je laisse Cédric Orain vous donner des explications complémentaires : http://vimeo.com/50607914

Aujourd'hui le quotidien et ses mesquineries m'a repris, même retraité on a des soucis. Mais retraité on a l'immense privilège de pouvoir faire revivre ses souvenirs. Il y a quelques jours pour écrire sur ce blog j'eus besoin de retrouver un vinyle de Guy Béart et dans le tas je retrouvai Pia Colombo que j'avais oubliée. Ferré, Béart, Brassens, Gréco, Barbara les médias nous empêchent de les oublier mais Pia Colombo, Cora Vaucaire, Bea Tristan, Zouc, Colette Magny, Catherine Sauvage, ces   grandes dames du temps passé je les ai un peu trop vite enterrées. Que justice soit faite pour celle que Maurice Clavel, lui aussi oublié, qualifiait de piaf et colombe.

Pour vous convaincre de la justesse de mon propos je donne en lien son interprétation de « La Folie » de Léo Ferré.

 Sur ce merveilleux instrument qu'est internet je n'ai pas pu trouver une vidéo d'elle interprétant  « Monsieur Léo », je vous en offre les paroles écrites par Maurice Fanon:

 Vous me plaisez, Monsieur Léo de Hurlevent,

Quand vous chantez comme un dément

A vous écorcher le gosier

Entre la ronce et le rosier,

J'aime cette larme d'argent

Sur votre visage d'osier

Moitié rongé par la détrempe

De la racine jusques aux tempes Vous me plaisez, Monsieur Léo de Hurlevent,

Quand vous enchantez les serpents

Comme un bouquet de fleurs du temps,

Du temps où Baudelaire avait le temps

De respirer les fleurs du mal

Sans passer pour un anormal,

Un anar et puis et pourtant

Etre un anar c'est pas si mal Vous me plaisez, Monsieur Léo de Hurlevent,

Encore plus quand vous vous trompez,

Ca arrive de temps en temps,

Ni Dieu ni maître et on entend

Dans vos silences étrangement

Une certaine pluie tombée

Qui ressemble comme un enfant

A l'âge d'or, à la bonté Vous me plaisez, Monsieur Léo de Hurlevent,

Quand le coeur vous grince des dents,

Quand vous coincez entre deux notes

Petit poulet et gros bank-notes,

Ca fait cric-crac sous la langue, Une chique à vous ronger le ventre,

Ca fait tout jaune, c'est pas très chic

Mais c'est extra Monsieur Ferré.

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