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Billet de blog 30 septembre 2019

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Apologie de la démocratie du balai en Algérie

Petit retour sur d'expérience de discussion sur la démocratie en Algérie et les incompréhensions que cela suscite

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Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

Quand je parle de la démocratie en Algérie, j'ai tendance peut-être à partager une certaine admiration. Elle est peut-être malvenue. Mais il faut peut-être que j'explique en quoi elle m'interpelle. Utiliser le balai pour parler du modèle ancien de la démocratie locale algérienne est évidement une provocation. Mais c'est surtout un rappel, quand on parle de Démocratie on parle d'un outil qui ne mérite pas la majuscule. L'outil que constitue la démocratie permet de résoudre les problèmes communs de l'Assemblée. Une démocratie se juge donc à sa capacité à agir sur la vie public. Cette capacité doit être totale sur la vie public. C'est la Souveraineté de l'Assemblée mais c'est aussi sa limite. L'Assemblée qui était l'organisation passée des Algériens répondaient strictement à ces règles. Dans le système algérien, l'extrême souveraineté de l'Assemblée confronté à l’extrême respect du citoyen Algérien a strictement et formellement limité les pouvoirs. L'Assemblée locale était là pour créer du consensus et du lien même dans le cadre de la décision. La démocratie locale qu'a connu l'Algérie est je le rappelle conciliaire. Cela veut dire qu'une décision était tellement discuté avant d'être prise que le vote n'était plus nécessaire. Évidement, cela suscite en moi de l'admiration. Mais cela ne veut pas dire que l'on soit en mesure de rétablir cette réalité ou que cela soit nécessaire. Non, un démocrate ne peut pas imposer ces outils aux groupes. Par contre, savoir que l'outil démocratique est multi-formes et que le meilleur est celui choisi par l'Assemblée est plutôt sain. Oui, j'avoue que je rêve que les démocraties locales encore vivantes comme les anciennes soit réactivés. Ce n'est pas difficile de faire revivre une démocratie quand on reconnait son humilités. Il suffirait par exemple de donner des compétences sanitaires aux Assemblées Locales. Une vrai délégation de service public sur la Propreté. Ce pouvoir conféré par l'Etat serait assorti d'un budget réel. En combien de mois l'Algérie serait nettoyé ? Cela ne résoudrait pas le manque d'équipement lourd de traitement mais pour trouver les terrains d'installation la démocratie locale aura un rôle pacificateur a joué.

 Si cette petite démocratie, juste utile à s'organiser pour balayer devant sa porte était réactivé, je pleurerai de joie. Savoir que les Anciens ont fait mieux de cette démocratie m'emplit d'admiration. Mais ce n'est pas l'outil qui a fait la beauté de leur projet politique. Il ne faut pas demander à la démocratie ce qu'elle n'est pas.

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