C'est le profil parfait. Fin septembre, le Conseil des Ministres à nommé Michel Vilbois comme nouveau préfet du Tarn, pour remplacer François-Xavier Lauch.
Sa nomination intervient alors que la mobilisation contre l'autoroute A69, qui doit relier Toulouse à Castres, ne cesse de croître. Le nouveau préfet pourra compter sur son expérience, lui qui avait du mater la forte mobilisation contre le Grand Contournement Ouest de Strasbourg en 2018 alors qu'il était préfet du Bas-Rhin et délégué à la défense et à la sécurité auprès du Préfet de la région Grand Est.
Cette mission, qu'il avait réalisé en binôme avec le préfet du Grand Est de l'époque Jean-Luc Marx, avait mené à une vague de répression policière et judiciaire particulièrement intense contre les militants opposés au Grand Contournement Ouest de Strasbourg. Les deux hommes, représentants de l'Etat, avaient également fait fi des nombreux avis défavorables de l’Agence française de la biodiversité ou de l'Autorité Environnementale pour autorisé le début des travaux. Comme pour le projet entre Toulouse et Castres, les militants et de nombreux élus alsaciens dénonçaient le caractère climaticide de cette autoroute qui a détruit de nombreuses zones naturelles, artificialisées 300 hectares de terres agricoles et abattu de nombreux arbres.
Le choix de Michel Vilbois comme nouveau préfet du Tarn s'inscrit ainsi dans une certaine logique, celle de nommer un homme qui a déjà su faire passer en force un projet autoroutier, à l'aide d'un arsenal répressif intense, malgré les nombreuses contestations.