Jeff Balek, écrivain de romans au format numérique (lisibles sur smartphone, tablettes et liseuses Kindle, Kobo...), et à la cervelle en constante ebullition, a eu la brillante idée de contacter un des groupes qu'il écoutait lors de l'écriture de son roman "Le Waldgänger" (le groupe de rock parisien Hopkins), pour leur demander d'écrire la bande son originale de ce dernier. Hopkins, après lecture du premier épisode du roman, accepte bien volontier de participer à l'aventure. "le Waldgänger" devient alors un projet transmédia. Les artistes, durant l'élaboration de ce projet transmédia, se sont influencés mutuellement. La musique a influencé l'auteur, le roman a influencé les musiciens, si bien que Jeff Balek a intégré dans l'histoire même le groupe, que l'on retrouve dans le bar du héros, dans sa ville de Yumington.
Qu'est ce que le Waldgänger ?
Le roman est un thriller fantastique de 6 épisodes, ultra rythmé et calibré pour être lu dans les transports en commun (un chapître = une station de métro). Il intègre l'histoire d'un super héros sombre, mais aussi une dimension musicale forte. Les lecteurs pourront donc prolonger l'expérience en écoutant la bande originale du groupe, écrite entièrement pour ce roman.
Pitch : Lors d’une mission archéologique organisée par “la Ville” dans le désert, Blake alias le Waldgänger est victime ainsi que toute l’équipe d’une attaque menée par des inconnus. En se mettant à couvert, le Waldgänger découvre une salle ancienne dans laquelle se trouvent un autel, un cadavre et une dague. Le Waldgänger perd conscience en touchant cette dague. À son réveil, à l’hôpital, Blake, défiguré, est bizarrement pris en charge par l’armée. Il se rend peu à peu compte qu’il est doué d’étranges visions du passé et du présent. Ses intuitions sont décuplées, il sent les choses comme personne. Il ne tarde pas non plus à se rendre compte que sa force et sa rapidité augmentent. Tout cela serait-il lié à la 3eme plaque d’identification qui est apparue à son cou? Dès lors Blake se demande s’il n’est pas en train de devenir fou ou s’il n’est pas victime d’hallucinations.
Qui est Hopkins? (Interview) :
Greg (guitare) : Hopkins c’est le nom d’un adorable anglais (Matthew de son prénom), que les féministes auraient adoré, qui s’est battu avec acharnement pour la reconnaissance de l’usage de la case ‘sorcière’ sur tout document administratif pour qualifier la situation féminine lors de la première révolution anglaise. Mais Hopkins c’est surtout 5 gars qui font du rock n roll dans une cave en buvant de la bière, mixant leurs influences diverses, variées et différentes pour secouer le bananier musical et proposer un rock énergique, sexy, qui sent sous les bras, qui fait dresser les poils, entre autres, et que le monde entier veut voir sur scène en attendant l’album avec impatience.
Jérôme (batterie) : Hopkins c’est d’abord l’idée qu’une bande de potes d’univers musicaux assez différents puissent se réunir chaque semaine pour partager, se défouler, créer et s’engueuler. Le plaisir de faire partager notre univers sur scène en est bien sûr l’accomplissement et le but avant tout. On met vraiment un point d’honneur à ce que le public assiste à un show et pas juste à un enchainement de titres. Le plaisir est notre vrai moteur. Quant au nom, en cette période d’Halloween il faut plutôt aller le chercher du côté de la chasse aux sorcières et du “trick or threat” de rigueur, on vous laisse “wiker” tout ça sur la toile !
Si vous deviez définir votre ligne musicale, ce serait quoi?
Jérôme : Difficile à définir finalement car ce qu’on considère purement et simplement comme du rock poilu est souvent qualifié d’original et assez différent des étiquettes purement métal ou rock habituelles. Ce qui nous étonne à chaque fois vu qu’on a l’impression d’être plutôt formaté. Nous sommes de gros consommateurs de musique et restons très influencés au quotidien parce ce qu’on écoute, il faut croire que notre expérience nous permet souvent de retrouver ce groove Hopkins.
Raf (basse) : Ce qui est drôle dans Hopkins, ce sont les influences radicalement opposées, ou presque, de chacun d’entre nous. D’où ce « pot pourri » rock n’ roll. Je te laisse imaginer ce que ça donne en répète, pour faire passer ses idées… Tu as vu Braveheart ? Sinon, les influences vont du Blues au Grindcore… Bref, c’est assez large !
Greg : Hopkins c’est une ligne brisée en fait : Ca part dans pas mal de direction selon l’influence de chacun. Mais les morceaux deviennent vraiment des morceaux Hopkins lorsque les idées, malgré leur nature différente (Bossa – metal, rock n groove, grindpastis…), s’inscrivent dans la continuité de la précédente et donc forme un tout cohérent, sachant que l’esprit reste toujours rock.
Pourquoi avoir choisi de travailler sur le projet transmedia Waldgänger?
Raf : Quand Jeff nous a proposé de travailler sur le projet Waldgänger, nous avons d’abord été surpris. Voilà presque une année qu’on bosse en studio pour notre album, et qu’on n’a plus trop d’actu, qu’on ne se fait pas trop entendre… . Donc ça a été une réelle surprise. Pour nous, travailler sur un projet transmédia comme celui-ci est très excitant, car il ouvre de nouvelles perspectives de lectures et d’écoutes. Et comme Jeff nous a dit qu’Hopkins l’avait accompagné musicalement pendant l’écriture du roman, ça nous a rassuré, on s’est dit qu’il devait y avoir de gros points communs entre notre musique et l’univers qui se dégage du roman, dont acte. Ce projet déborde d’influences mutuelles, c’est très inspirant.
Jérôme : C’est d’abord la surprise d’avoir été contacté par Jeff Balek qui a imaginé le concept avec Hopkins dans ses oreilles, genre on a un vrai fan !! Et c’est surtout c’est la cohérence entre nos univers respectifs ciné, bouquins et informatique. Il n’y a pas eu une seconde d’hésitation que ce soit sur le concept ou la façon d’intégrer les morceaux. Nous croyons dans ce média multi-univers et on est vraiment très fier d’apporter notre pierre au projet. La rencontre avec Jeff est importante car elle nous permet maintenant de structurer notre démarche musicale et vu les grandes-gueules dans le groupe ce n’est pas un mal !
Est-ce que cela change votre manière de travailler et de composer?
Jérôme : La cohérence était déjà présente dans la tête de Jeff, il savait que ça fonctionnerait et au final c’est vrai que nous avons quelque chose de très naturel dans l’intégration des morceaux et des paroles. Nous avons désormais une ligne directrice mais notre identité reste intacte et c’est vraiment un plus pour la motivation. Contrairement à d’habitude ce n’est plus nous qui fixons les objectifs et ça nous pousse vraiment à avancer plus vite et plus fort.
Raf : Notre ligne directrice musicale se construit au quotidien, et évolue avec les éléments extérieurs qui nous entourent : Musique extérieure, état d’esprit, vie amoureuse, professionnelle, politique, cinéma, littérature, pulsions diverses, doutes et peurs. Concernant la musique, je dirais donc que ça n’a pas changé nos habitudes, mais cela a donné des pistes nouvelles car une scène du roman peut vous inspirer une ambiance particulière, un riff… Le Waldgänger est dans ce sens très influant. Personnellement, je suis fan de comics, notamment ceux de Robert Kirkman (Walking Dead, Haunt, entre autres) ou les ambiances sombres comme Sin City. Le Waldgänger me parle donc particulièrement ! Pour l’écriture des textes, il est évident qu’un sujet comme le Waldgänger est une source d’inspiration inépuisable. La moindre scène peut être l’élément déclencheur d’un texte de chanson.
Greg : Je ne pense pas que cela va changer fondamentalement notre façon de travailler et de composer car les univers d’Hopkins et du Waldgänger sont très proches. Nous allons rester dans la continuité de ce que nous faisions déjà et naturellement évoluer avec la construction du projet Waldgänger.
Est-ce que c’est une manière pour vous d’enrichir vos compositions?
Jérôme : Totalement. Ce fil d’Ariane nous permet de mieux cadrer les concepts au niveau des paroles surtout et finalement on a découvert un lien entre nos morceaux. Du coup beaucoup d’idées nous viennent depuis notre premier contact avec Jeff et on a vraiment hâte de les tester pour le concept et en live. L’idée d’un espèce de concept-album est un vrai challenge mais ici plus facile à concevoir avec la matrice de Jeff en support.
Raf : Bien entendu ! D’ailleurs, je pense que cet enrichissement est bidirectionnel. Le roman est écrit à la première personne. J’ai demandé à Jeff s’il était possible d’avoir une vision extérieure du sujet, notamment de sa femme, comment elle voyait les choses, et d’en faire un texte court pour l’intégrer dans une outro ou un interlude musical. Le sujet se nourrie donc de lui-même, c’est passionnant !
Le Waldgänger, le roman, édité chez Numériklivres. 6 épisodes (le premier en téléchargement gratuit).
Le Waldgänger, l'album. Distribué par le label Aderock, Oui Fm partenaire du projet, à télécharger sur toutes les plateformes de téléchargement légal.