Danse, danse, danse, l'état bourgeois, qui de ses erreurs se met en émoi, quand le mensonge devient la loi, et la tromperie une profession de foi.
Chante, chante, chante, l'intérêt général, qui chez les bourgeois n'est que soif vénale, et qui lui sera, un jour, fatal,
Ris, toi l'enfant gâté, qui te nourris du labeur des exploités, toi à qui les banques ont tant prêté,
Bavarde, toi la mondaine dans ton entre-soi oligarchique, là où les vanités de l'immédiat occultent ton monde anarchique.
Je vous hais, bourgeois, car de cette fête je subis les retombées.
Je ne veux pas de vos restes, gardez vos miettes pour vos affidés.
Ce que je veux c'est de votre oppression m'émanciper,
Et de vos illusions mes yeux déciller.
Résiste, toi mon camarade, mon frère, mon amie.
Ils ont volé nos mots et nous font porter l'infamie,
Mais il nous reste le souffle qui de nos poumons jaillira,
Pour enfin crier une bourrasque de révolte qui les tondra.
Rafik Baraket
18 septembre 2014