La vie reprend son cours à l'hôpital, le thermomètre social s'affiche à nouveau sur les grilles de l'entrée : hier, les gars et les filles des syndicats sont venus étendre le linge...les draps blancs ont fleuri comme des marguerites...bariolés à coups de pinceaux et de marqueurs..."ni bonnes, ni nonnes, ni connes"..."on est pas des héros, on fait juste notre boulot"...je cite de mémoire...il y en a d'autres qui réclament des sous, pas de prime, un salaire décent...pas la charité.
J'ai lu dans la presse qu'à nouveau les directeurs d'hôpitaux reprennent leurs vielles pratiques usantes et pénibles pour les soignants, pratiques qui se résument à serrer les cordons de la bourse indéfiniment.
J'ai vu aussi Macron, à la télé, en virée hospitalière se faire interpeller par des infirmières et d'emblée leur promettre la lune, il a l'air sincère le gars, c'est un bon acteur ce garçon ? ou alors personne ne le tient informé de la réalité des choses ?
Tout redevient simple, comme avant: les directeurs dirigent, les syndicats protestent, le président promet...On va enfin cesser de parler de ce satané virus.
On s'était promis que le monde d'avant était fini, que le monde à venir serait pire ou meilleur...eh bien non...l'anormal est de retour exactement comme avant.
D'ailleurs, le soleil brille, je me prépare ce samedi matin 16 mai 2020, pour la plage où j'irais pique niquer et faire la sieste...comme avant...et gare au gendarme mal intentionné qui viendrait me dire qu'il faut bouger, ne pas rester coucher, marcher, courir, ne pas manger sous peine de PV, c'est des choses qu'on raconte à la télé, pour faire diversion, pour faire croire que la guerre continue, que le ministère est au front, que le virus va revenir, non la guerre est finie...l'hôpital a repris sa vie normale: " en grève et en soins". comme d'hab.
PS les fôtes d'orthograve sont voulues.