Je vous invite à découvrir le quotidien d'une famille de paysans d'Oaxaca, dans la Sierra Mixe au sud du Mexique.
L'article (à lire ici) suscite déjà pas mal de commentaires. Dont certains très enrichissants comme celui "d'Atenco", fin connaisseur des questions paysannes du Mexique.
Pour répondre à certaines suggestions ou critiques:
1.A Dianne, dire qu'aucun système ne marche est peut-être un peu rapide. Comme le précise Atenco, si le Mexique combinait une politique d'investissement publique massive dans l 'agriculture avec ce système si particulier de terres (plutôt) bien réparties, le niveau de vie des agriculteurs serait autre !
2. A sir Vladimir LS Freak, en effet cet article ne fait pas mention du mouvement zapatiste, dont il ne faut pas oublier l'insurrection il y a 17 ans précisément, et qui continue effectivement à se solidifier, mais en silence. Mais faut-il rappeler que le but de cet article est de livrer un reportage, sur la condition des paysans, et non pas de parler des luttes sociales ? Mais vous avez raison, il faut aussi parler de ceux qui se battent (et c'est notamment l'objet de ce blog), donc à ce propos je vous conseille l'excellent documentaire de Nicolas Desfossés, "Viva México" qui a suivi La Otra Campaña et réalisé un film sorti en 2009. Voici ici une interview du réalisateur et plus d'informations sur le docu.
3.A Atenco, attention, lorsque j'écris que "petit à petit les droits communautaires ancestraux ont été reconnus", je spécifie bien qu'il s'agit de la période de la présidence de Lázaro Cárdenas qui a reconnu le système de l'ejidos en redistribuant la terre, ce qui a façonné le paysage foncier actuel. En aucun cas il ne s'agit de passer sous silence les violations des droits les plus élémentaires dont sont victimes de nombreux Mexicains.
Photo de la terre éventrée à Santa María Tlahuitoltepec, après un glissement de terrain consécutif à de fortes pluies en septembre 2010. DR Raphaël Morán. (Cliquer sur la photo pour l'agrandir).