"Le seul effet de la guerre de Felipe Calderón contre le trafic de drogue c'est de provoquer plus de violence". La phrase est de Gustavo Marroquín, fils du grand narco colombien Pablo Escobar. Il a accordé une interview aux médias mexicains.
"Je suis très peiné par la situation au Mexique où se répète littéralement l'histoire colombienne". "Le seul effet de la guerre de Felipe Calderón (ndr: président mexicain) contre le trafic de drogue, c'est de provoquer encore plus de violence". "Depuis 30 ans, on applique les mêmes formules de lutte contre la drogue, avec les mêmes résultats: plus de morts et plus de violence".
Les barons de la droguent meurent, mais le business ne disparaît pas. Voilà en susbstance l'opinion du fils de Pablo Escobar, le plus célèbre trafiquant de drogue colombien abattu du 1993 par la police. Lui qui a porté cette paternité comme une croix dans le dos, a aujourd'hui changé d'identité et vit en Espagne. Gustavo Marroquín, 34 ans, qui affirme connaître le narcotrafic comme sa poche, appelle à trouver d'autres solutions pour résoudre le problème. "Même si on tuait tous les chefs de cartels demain, le narcotrafic continuerait de plus belle le surlendemain, a-t-il confié à la presse mexicaine, dans le cadre d'une rencontre culturelle organisée par les Nations Unies en Espagne. Marroquín y a présenté le documentaire Les péchés de mon père, qui retrace la vie de Pablo Escobar à travers ses souvenirs de fils.
Il raconte également son enfance dans une débauche de luxe, au milieu d'un zoo privé. Son insistance et celle de sa mère pour que Pablo Escobar mette fin à ses activités illicites. En vain. Et certaines scènes de vie familiales. Comme lorsqu'à 11 ans, Pablo Escobar l'a assis sur la table pour lui expliquer en détail tous les effets des drogues, leur dangerosité et sa disponibilité en cas de doutes à ce sujet...
>Le documentaire Les péchés de mon père, sorti en 2010 en Amérique latine. Il est disponible en intégralité ici sur Youtube (en espagnol).
>Voir interview intégrale du fils d'Escobar sur El Universal et sur La Jornada.