L’ancienne présidente et fondatrice de la fondation France Libertés s’est éteinte à 87 ans cette nuit à Paris. A mille lieux de la dame patronnesse, Danielle Mitterrand fut une première dame engagée en faveur des droits de l’homme et aux côtés des luttes pour la liberté autour du monde.
Déjà avant l’arrivée de son mari au palais de l’Elysée, Danielle Mitterrand était l’amie de la gauche latinoaméricaine. Sur ces images du journal télévisé, on la voit en train de préparer une exposition sur la guerre qui fait rage au Salvador où les guérilleros du Front Farabundo Martí étaient soulevés contre le gouvernement. La France fut par la suite l’un des rares pays à reconnaître la guérilla comme étant une armée à part entière.
Puis, alors qu’approche la fin du mandat de Mitterrand, Danielle reçoit Fidel Castro à bras ouverts. Pour la première fois, un chef d’Etat occidental reçoit le dirigeant cubain en tête à tête, lors d’une visite privée à Paris. Comme beaucoup de gens de gauche, Danielle Mitterrand a cru à la révolution cubaine et à Fidel Castro. Sa fondation, France Libertés envoie du matériel médical au pays caribéen étranglé par l'embargo américain. Ces dernières années, l’ancienne première dame s’est cependant faite plus discrète à l’égard du vieux dictateur.
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A la même époque, elle rejoint l’immense espoir que suscite la rébellion néo zapatiste au Chiapas, dans le sud du Mexique. Voir la vidéo ici. Combien de premières dames de France ont mis les pieds dans la boue pour soutenir des soulèvements de peuples contre les pouvoirs économiques et politiques ?
De sa rencontre avec le sous-commandant Marcos, elle tire un livre, Ces hommes sont avant tout nos frères où elle parle notamment avec éloge du regard de Marcos : « brun, profond, illuminé de paillettes d'or, reflets de la flamme qui nous éclaire ».
Par le truchement de sa fondation France Libertés, Danielle Mitterrand a continué à lutter pour les droits humains et pour l’autodétermination des peuples originaires. Récemment, son organisation participe à une campagne pour protester contre les assassinats de syndicalistes par les filiales des grands groupes multinationaux comme Chiquita.