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Billet de blog 19 avril 2018

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Lettre ouverte à Madame le Ministre de la Culture

Je suis comédien. J’ai frôlé la mort lors du tournage de la première saison de la série télévisée « Versailles », il y a de cela près de quatre ans, et je fus alors amputé sur le lieu même du tournage. Je n’ai perçu aucun dédommagement et aucune réparation des préjudices n’a été amorcée à ce jour.

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Madame le Ministre de la Culture,

Je suis comédien. J’ai frôlé la mort lors du tournage de la première saison de la série télévisée « Versailles », il y a de cela bientôt quatre ans, et je fus alors amputé sur le lieu même du tournage.
Cette production qui affichait le plus gros budget de l’histoire de la production audiovisuelle française fut adoubée par votre prédécesseur et par le gouvernement français, qui l’a dotée d’aides publiques.
Voici plus de trois ans que je suis forcé de me battre afin que vérité soit dite, ce qui est le fondement même de la justice, et par ailleurs l’unique justice possible puisque les dommages que j'ai subis sont irréparables.

Permettez-moi donc, Madame le Ministre de la Culture, puisque vous êtes mon ministre de tutelle, de vous adresser publiquement les questions suivantes :

En vertu de quoi la production dotée du plus gros budget de l’histoire est en défaut d’assurance obligatoire comme prévu par la convention collective applicable ?

En vertu de quoi les dispositions du Code du travail en matière de sécurité et prévention de risques ne s’appliquent-elles pas à la production dotée du plus gros budget de l’histoire ?

En vertu de quoi le règlement de sécurité spécifiquement applicable à ma profession, mis en place par les Ministères de la santé et du travail ne s’applique-t-il pas à la production dotée du plus gros budget de l’histoire ?
Ce règlement prévoit pourtant précisément les mesures à prendre pour éviter l’accident grave dont je fus la victime.

En vertu de quoi les textes caractérisant les infractions pénales constituées par des tentatives de dissimulation frauduleuses de la vérité ne s’appliquent-ils pas à la production dotée du plus gros budget de l’histoire ?

Les principes de Liberté, d’Egalite et de Fraternité sont pourtant bien repris en préambule de la Constitution de la cinquième république, aussi je me permets respectueusement de réitérer ma question Madame le Ministre, en vertu de quoi ?

Je sollicite ainsi votre haute bienveillance et je charge mon avocat de faire valoir mes droits.

Raphael Roger Levy 

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