Le candidat aux élections européennes et aux législatives de 2024 a permis de libérer un discours raciste qui était jusque-là plus ou moins étouffé chez de nombreux électeurs du Front National. Ce parti, qui a changé de nom mais dont nous conservons l'ancien pour rappeler ses racines et ses fondateurs, a également changé de président.
Depuis lors, de nombreux jeunes se sont identifiés à un nouveau représentant, jeune, dynamique, incarnant un masculinisme en vogue aujourd'hui. N'oublions pas que le premier YouTuber de France n'est autre qu'un raciste : Tibo InShame.
Il faut reconnaître que Bardella, en plus de rallier à sa cause plusieurs brebis galeuses, a aussi séduit une foule de moutons. Ses électeurs ne s'intéressent guère à ses propos, mais voient en lui un homme charismatique, grand, bref, un aryen moderne, qui serait devenu brun.
La dictature de l'apparence, imposée en politique depuis au moins deux décennies, a progressivement remplacé le débat d'idées par l'importance d'une stature présidentielle, ministérielle, et d'une allure physique plaisante. Les anciens de la politique l'ont bien compris, et Macron, qui répondait à ces critères dans le passé, a été élu en espérant que son potentiel successeur, Gabriel Attal, puisse reproduire ce schéma.
S'il est impératif que la jeunesse soit davantage représentée en politique, et pourquoi pas par de beaux jeunes hommes de gauche, comme c'est de plus en plus le cas, il est tout aussi crucial de recentrer le débat sur les idées, qui doivent rester l'élément le plus important.
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