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Billet de blog 17 septembre 2025

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Pourquoi j’aime la transidentité, la physique quantique et l’écologie.

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Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

J’ai identifié 5 raisons qui nous ont mené à penser que l’autre est un enfer, que le ciel ou la terre, que le vide ou le plein, qu’il ou elle…

La première est un premier. Un vieux grec, qui érigea en principe deux règles :

  • Une chose ne peut pas être à la fois vraie et fausse
  • Entre vrai et faux, il n’y a pas de milieu.

Les deux fondent la base de la logique aristotélicienne.

La deuxième nous vient de livres. Des vieux livres, qui érigèrent un monde en opposition — Dieu/Satan—bien/mal—lumière/ténèbres— paradis/enfer.

Ce dualisme moral très fort a façonné la culture et la morale occidentale, renforçant la tendance à penser en « tout ou rien ».

La troisième est un deuxième. Un deuxième vieux monsieur, qui sépare radicalement la res cogitans (l’esprit) et la res extensa (la matière).

Ce dualisme corps/esprit a nourri une vision du monde fondée sur des oppositions nettes, où la clarté et la distinction deviennent des idéaux du raisonnement.

La quatrième nous viendrait des Lumières.

La rationalité scientifique s’est construite en cherchant à classer, opposer, trier. Elle sépare le vrai du faux, la preuve de l’opinion. Cette méthode a permis d’immenses progrès, mais elle repose largement sur une logique d’exclusion binaire.

La cinquième s’appelle la logique mathématique.

Des mathématiciens ont formalisé une logique « binaire » (0/1) qui est devenu le cœur du fonctionnement de l’informatique. L’ordinateur est une immense machine à appliquer la logique du vrai/faux, ce qui renforce cette manière de penser dans notre quotidien.

Ça y est !

Vous voyez où je veux en venir ?

Pas tous !

Alors suivez- moi.

J’aime la transidentité et le genre. Pourquoi ?

Parce que la pensée binaire impose: homme/femme, masculin/féminin.

L’expérience des personnes trans, non-binaires ou intersexes montre que le réel ne se laisse pas réduire à cette opposition stricte.

On découvre alors un spectre, des degrés, des identités plurielles. Cela contredit la logique du tiers exclu aristotélicien : il n’y a pas que « homme » ou « femme », mais aussi « les deux », « entre », « au-delà », « mouvant ».

J’aime la physique quantique. Pourquoi ?

En mécanique quantique, les particules ne sont pas soit ici soit là, soit onde soit corpuscule : elles peuvent être dans des états superposés, indéterminés, probables.

Le chat de Schrödinger illustre ce brouillage : ni mort ni vivant, tant qu’on n’a pas observé.

Cela remet en cause l’idée aristotélicienne qu’une chose « est » ou « n’est pas » — la quantique nous oblige à penser en termes de potentialité, d’ambivalence, de complémentarité.

Ces phénomènes (genre, quantique) montrent que la logique binaire n’est pas toujours adaptée pour saisir le réel.

Ils poussent vers des logiques de continuum (spectre du genre), de complémentarité (onde/corpuscule), voire de relation plutôt que d’opposition stricte.

J’aime l’écologie. Pourquoi ?

Un écosystème n’est pas « sain » ou « détruit », mais évolue dans des équilibres dynamiques.

Ça y est !

Vous êtes avec moi ?

Je sais. J’aurais pu argumenter sur la dialectique, Marx, Hegel, la phénoménologie, l’art, la philosophie orientale…

Mais je m’y connais encore moins qu’en transidentité, physique quantique ou écologie.

En revanche ce que je sais. C’est qu’un monde nouveau s’ouvre devant nous. Que parfois, il nous fait peur. Mais, peut-être, pourrons nous y vivre notre pluralité. Et j’aime ça.

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