Raymond Défossé

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Billet de blog 1 juin 2011

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Indignados, si!

Le succès d' «Indignez vous» de Stéphane Hessel continue d'étonner de gauche à droite, ici et ailleurs. Mais le succès de librairie trouve aussi son impact auprès des jeunes comme en témoigne le mouvement actuel des «indignados» en Espagne et dans d'autres pays (certes dans une moindre mesure pour le moment).

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Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

Le succès d' «Indignez vous» de Stéphane Hessel continue d'étonner de gauche à droite, ici et ailleurs. Mais le succès de librairie trouve aussi son impact auprès des jeunes comme en témoigne le mouvement actuel des «indignados» en Espagne et dans d'autres pays (certes dans une moindre mesure pour le moment). Mais il ne faut pas oublier que les jeunes furent aussi les acteurs essentiels des événements intervenus en Tunisie, en Egypte... Place aux rêves et à la démocratie sont les thèmes qui rassemblent la jeunesse. On comprend la prudence des politiques de droite comme de gauche, en particulier là où le bipartisme est la règle du jeu pour permettre une alternance lisse et sans douleur pour certains mais dure à avaler pour le plus grand nombre, donc tous ceux qui souffrent du chômage, du démantèlement des services publics, des bas salaires. Ceux qui se sont gargarisés avec les mots ou expressions, libre échange, mondialisation, libéralisme et ceux qui ont cru qu'il était possible de faire avec en instillant dans le système une dose de bonnes intentions sociales, sociétales en ne changeant rien sur le fond, ceux-là ont failli...Ce système est en bout de course. Et cette jeunesse qui s'indigne aujourd'hui pense à demain. Elle n'est pas apolitique, elle ne soutient aucun parti. C'est pourquoi il faut dire ceux qui détiennent le pouvoir aujourd'hui ou à ceux qui y aspirent: prenez ces mouvements au sérieux, écoutez la rumeur qui gronde...Nous sommes à un tournant générationnel comme en 1945, comme en 1968. En 1945, le Programme du Conseil National de la Résistance (décrié et malmené par le pouvoir actuel...) clôt cette période de l'histoire où le destin de la France était entre les mains de Pétain et d'hommes de sa génération, celle de 14-18. La jeunesse, celle des premiers manifestants à Paris contre l'Occupation nazie, celle de l'Affiche Rouge, du groupe Manouchian qui sauva notre honneur au prix du sang.En 1968, c'est encore la jeunesse qui bouscule l'ordre établi, rêvant de « l'imagination au pouvoir » et réveillant, selon la formule de Pierre Viansson Ponté, la France qui s'ennuie... Cette année là, la classe politique prendra le train de la révolte en marche...Aujourd'hui, 1968 reste encore un cauchemar pour la droite, locataire actuel de l'Elysée en tête...Parfois même chez certains à gauche...Aujourd'hui, la jeunesse est encore au rendez vous alors que la génération 68 s'est vautrée dans le système. Alors 2011, une lueur dans la nuit ? Pourquoi pas !

Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.