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Billet de blog 11 avril 2020

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L'Excuse

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Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

L’EXCUSE

Le premier s’excuse d’avoir dit le 6 le contraire de ce qu’il a décidé le 12

Le deuxième s’excuse d’avoir confondu dehors et dedans

Le troisième s’excuse d’avoir foiré

La quatrième s’excuse d’avoir  menti

(Le préfet Lallement s’excuse d’avoir été aussi brutal)

 Le cinquième s’excuse d’avoir nié les violences

D’avoir permis de crever des yeux

D’avoir laissé  trancher des mains

(Le préfet Lallement s’excuse d’avoir été aussi brutal)

Ursula von der Leyen s’excuse auprès de l’Italie

Trump s’excuse d’avoir pris Corona V pour une fleur de pissenlit

Boris Johnson s’excuse de lui avoir fait un doigt

Bolsonaro  s’excuse de lui avoir fait un bras

(Le préfet Lallement s’excuse d’avoir été aussi brutal)

Le gouverneur du Hubei s’excuse de n’avoir rien vu

Xi  Jinping s’excuse d’avoir réagi trop tard

Le docteur Li  Wenliang s’excuse d’avoir eu raison trop tôt

Erdogan s’excuse de vouloir se succéder

Orban  s’excuse  de vouloir tout régenter

Bouteflika s’excuse de vouloir se momifier

Poutine s’excuse  de trop aimer son peuple

Bachar  s’excuse de ne pas l’aimer assez

Mugabé s’excuse

Kabila s’excuse

Hissene Habre s’excuse

Maduro s’excuse

Rodrigo Duterte s’excuse

Hitler s’excuse

Franco s’excuse

Staline s’excuse

Mao s’excuse

Pol Pot s’excuse

Pinochet s’excuse

Amin Dada s’excuse

Les tyrans s’excusent

Les  salauds s’excusent

La mafia s’excuse

Les voleurs s’excusent

Les violeurs s’excusent

Et s’en lavent les mains

La peste s’excuse

Le choléra s’excuse

La tuberculose s’excuse

La lèpre s’excuse

La variole s’excuse

La grippe espagnole s’excuse

Le sida s’excuse

Ebola s’excuse

Corona s’excuse

La bombe A s’excuse

Les guerres s’excusent

La famine s’excuse

Le Roi Pétrole s’excuse

Le  Capital et le  Dieu Fric s’excusent

(Le préfet Lallement s’excuse d’être toujours aussi brutal)

Et maintenant les voilà tous

Les fringants comme les fatigués

Les perclus  comme les premiers de cordée

Les gros pleins de sous comme les secs pleins de tics

Conduits par St Pierre devant le Super Flic

Agenouillés prostrés mains jointes et bouches cousues

Yeux grands ouverts

Ils voient

Par le trou dans l’ozone

Ils voient les prisons ils voient les charniers 

Ils voient les camps de réfugiés

Ils voient la pyramide des martyrs

Ils voient les animaux crevés

Ils voient la planète incendiée

Ils voient la banquise et les glaciers fondus

Les rivages submergés et les villes englouties

Ils voient les fleuves et les lacs asséchés

Ils voient les plaines fertiles devenues déserts

Et les déserts balayés  de grands vents

 Tantôt glacés tantôt  brûlants

Et puis c’est tout

Car ils ont fermé les yeux et ne voient plus rien

Et comme ils se bouchent les oreilles ils n’entendent pas la sentence

L’Enfer

L’Enfer

Alors ils redescendent

Sur terre

Un à un tête basse

Pour s’excuser

Encore une fois

La dernière

La plus humble

La plus misérable

Car pour les excuser

Il ne reste plus rien

Il n’y a plus personne

Raymond  Penblanc  4 avril 2020

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