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Billet de blog 30 juillet 2016

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La "radicalisation" est-elle la bonne et unique explication à l'envie irréfragable

"Dieu se rit de ceux qui déplorent les conséquences alors qu'ils en chérissent les causes" (BOSSUET).

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Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

Monsieur Gilles SERAPHIN
Directeur de l'ONPE.

Monsieur le Directeur,

Je vous remercie de m'avoir répondu.
L'actualité dramatique ne m'autorise pas à pratiquer la langue de bois.
En effet, par mon mail précédent je vous disais que les conditions dans lesquelles nous faisons naître nos enfants ne sont pas observées. Effectivement, la parole des observateurs non aliénés aux vues "autorisées" des idéologies dominantes est discréditée, phagocytée, tout particulièrement lorsqu'il s'agit de la petite enfance. Celle-ci doit obligatoirement être considérée comme se passant dans les meilleures conditions du monde.
Sautons directement de la petite enfance aux conséquences de ces conditions dans lesquelles nous faisons naître et grandir nos enfants  : Tous les tueurs incapables d'empathie et nourris de frustrations et d'antagonisme, depuis les frères Kouachi jusqu'à ceux de Saint-Etienne-du-Rouvray sont des sujets au psychisme ravagé, grandis dans le stress et les atteintes affectives.

La science décrit la situation . L'OMS, l'UNICEF nous alertent : 43 % des ados se déclarent en souffrance psychologique, la dépression sera première maladie des jeunes  en 2020, 10 % des enfants tentent de se suicider, 12.000 suicides annuels tous âges confondus sont constatés, 20 % des adultes seraient incapables de travailler etc. Les mauvais traitements et traitements inadaptés provoquent des altérations cérébrales qui sont maintenant visibles grâce à l'imagerie médicale. Une littérature abondante traite de cette altération de la personne humaine pendant son enfance, et surtout, sa petite enfance.
 Mais en vain :
- le gouvernement, les Pouvoirs publics et la population se refusent de prendre en compte cette catastrophe.

L'actualité fait que les jeunes qui se sont inféodés au jihad  sont quantifiés. Mais ceux-là ne sont pas une espèce à part. Ils font partie d'une immense cohorte dont la très grande partie, celle qui n'est ni terroriste à 19 ans, ni délinquante en prison ou non, ni hospitalisée, ne se manifeste pas autrement que par de la souffrance, pour eux et pour leurs proches, et par leur impact sur la santé publique (et le trou de la sécu).

Dans votre réponse à mon mail vous citez les actions de prévention prévues par la nouvelle loi. Soit :

1°) prévention du décrochage scolaire,
2°) mise en place de protocoles départementaux.

Il n'est pas difficile de se rendre compte que la véritable situation n'est pas prise en compte et que ces mesures sont purement symboliques.
La véritable prévention consisterait à bien connaître d'abord les besoins des enfants et à modifier ensuite l'organisation sociale et familiale en conséquence. Ce que le Pouvoir cherche, de toute évidence, à éviter.

Je me permets donc de vous poser à nouveau cette simple question :

 - Pensez-vous informer le gouvernement sur l'écart qui existe entre les besoins des enfants tels qu'ils sont maintenant connus par les spécialistes scientifiques et professionnels indépendants, et les conditions d'existence qui leur sont infligées ? Après avoir effectué un travail important toutefois avec ces spécialistes.
Parce que à peu près TOUS les enfants sont maintenant mis en danger par ces conditions d'existence. Votre mission est bien de le signaler.

N.B.Mon projet, c'est la mobilisation des scientifiques, professionnels et parents qui sont INDEPENDANTS des idéologies partisanes, dans le but de diffuser massivement des informations VRAIES, de façon que la CONNAISSANCE amène les CHANGEMENTS nécessaires dans le maternage et l'éducation. Il est urgent de mettre fin à l'omerta.

Je vous remercie par avance de votre réponse et vous prie d'agréer, Monsieur le directeur, mes meilleures salutations.


Raymond SAMUEL
La Charge
26190 LEONCEL

Tél. : 0475440620
Courriel : famiresam@orange.fr






Le 25/07/2016 15:17, Gilles SERAPHIN a écrit :

Madame, Monsieur,  

Comme vous le soulignez, la loi du 14 mars 2016 relative à la protection de l’enfant comprend principalement des dispositions concernant les enfants pris en charge en protection de l’enfance. Les questions de prévention y sont toutefois abordées, via le partenariat des institutions sur la question de la prévention du décrochage scolaire des enfants par exemple, ou encore la mise en place de protocoles départementaux de prévention à l’article 2. C’est principalement la loi précédente, du 5 mars 2007, qui a posé le principe selon lequel les actions de prévention des risques et /ou dangers encourus par les enfants font partie de la politique de protection de l’enfance.

Par ailleurs, une disposition légale est en cours d’élaboration dans le cadre de la loi Egalité et citoyenneté, visant à compléter l’article 371-1 du code civil relatif à l’autorité parentale, afin de promouvoir le principe d’une éducation sans violence.

En espérant avoir répondu à vos question,

Bien à vous,

Gilles Séraphin

Directeur

www.oned.gouv.fr

Tél : (33) 01 58 14 22 50

De : siteoned@oned.gouv.fr [mailto:siteoned@oned.gouv.fr]
Envoyé : mardi 12 juillet 2016 19:45
À : Site ONPE
Objet : Formulaire de contact de l'Oned

Bonjour,
Vous trouverez-ci dessous un message envoyé depuis la page de contact du site Observatoire National de la Protection de l'Enfance | ONPE :
ONED
Mesdames/Messioeurs,
Objet : la loi de mars 2016.
La lecture de la loi me confirme que celle-ci ne s'adresse effectivement qu'aux enfants pris en charge,ou susceptibles de l'être, par l'ASE.
Je suis étonné que le problème ne soit pas posé dans son ensemble. Disons, avec Paul Witzlavik que si l'on fait comme on a toujours fait on obtient ce qu'on a toujours obtenu. En l'occurrence, si l'on ne change rien en amont ,le même contingent d'enfants justiciables de l'ASE se reproduira indéfiniment.
La loi ne se propose pas de réduire (idéalement, supprimer) ce contingent d'enfants maltraités et abîmés psychiquement, mais seulement d'améliorer leur prise en charge. La loi n'aura aucun effet sur leur nombre, qui n'évoluera donc qu'en fonction des conditions dans lesquelles l'évolution sociale fera naître les enfants. Conditions qui s'aggravent d'ailleurs régulièrement et ne sont pas observées spécifiquement.
Seriez-vous sensibles à cet aspect des choses ?
Libérer la parole me semble une nécessité. Je pense que vous êtes en mesure de le faire.
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Expéditeur : famiresam@orange.fr
Téléphone : 0475440620

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Ce message à été envoyé depuis la page contact du site Oned

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