Cette prétendue loi économique présente tant d’exceptions qu’elle pourrait être remise en question si elle n’était appliquée dans l’intérêt de la classe économiquement dominante.
Prenons les dentistes. Pour soutenir le taux de profit moyen de leur cabinet, ils ont dû au fil des crises augmenter leurs investissements dans le traitement des patients et les réduire dans les activités d’ouverture de dossier, de nettoyage et d’évaluation. La chose est simple. À chaque crise, pour soutenir leur taux de profit, ils doivent faire une plus grande place à l’activité la plus payante de leur mandat, c’est-à-dire le traitement aux dépens des autres activités dont l’ouverture de dossier.
Quand les banques augmentent le taux d’intérêt qui est une partie du profit réalisé par les cabinets qu’elles accaparent, les dentistes doivent diminuer davantage le temps alloué aux activités moins payantes ou faire une place relativement plus grande aux séances de traitements.
Alors, dans ce cas, l’élévation du taux d’intérêt ne change pas la demande. Il modifie simplement l’offre en réduisant certains services pour compenser la ponction supplémentaire des banques sur les profits.
Évidemment, ceci crée des bouchons d’étranglement qu’on aura vite fait de mettre sur le dos de la pénurie de main-d’œuvre alors qu’en fait ils sont dus à un effort pour soutenir le taux de profit moyen réduit par les exigences de la loi d’accumulation et de concentration du capital défendue par les banquiers.