REFLEXIONS D'UN LOSER VOLONTAIRE

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Billet de blog 17 décembre 2017

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NI PORC, NI VIPERE.

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Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

J'aime les femmes.

Je les aime pour leur beauté.

Je les aime pour leur courage quotidien.

Je les aime pour leur pacifisme, qui est je crois intimement lié à leur nature potentiellement parturiente.

Je les aime surtout pour leur finesse.

A la suite de l'affaire Weinstein, la multiplication des témoignages de femmes sous les rubriques "balance ton porc" et "me too" est essentiellement positive.

Elle constitue en effet un moyen puissant de lever une loi du silence s'agissant du viol, de l'agression sexuelle, loi du silence due à la combinaison d'un sentiment de honte et de culpabilité ressenti par beaucoup de femmes victimes et d'un machisme culturel encore présent souvent augmenté d'une position de pouvoir hiérarchique détenue par les hommes coupables.

Il est hautement souhaitable que ces affaires trouvent leur prolongement judiciaire.

Les témoignages de femmes sous les rubriques précitées font également état du harcèlement sexuel.

Et là, à mon avis, cela se complique.

Je n'aime pas les femmes.

Je ne les aime pas quand leur finesse, trop souvent selon moi, devient au mieux de l'hypocrisie, au pire de la manipulation.

La plupart des militantes féministes déclarent que la distinction entre la séduction et le harcèlement est très aisée à faire, ce qui revient à dire que les hommes décrits comme "harceleurs" sont forcément coupables de harcèlement sexuel.

Je suis en désaccord avec cette affirmation, pour plusieurs raisons.

D'abord, la plupart des hommes et les femmes les plus lucides sur elles-mêmes le savent et parfois le disent : il n'est pas toujours simple pour un homme qui entreprend de séduire une femme de pouvoir déterminer si cette dernière est consentante à cette entreprise ou ne l'est pas.

En effet, il me parait sûr que, même si la libération sexuelle et l'affirmation de la liberté des femmes intervenues dans la foulée de Mai 68 a heureusement modifié le rapport de celles-ci à la sexualité, les sexualités masculines et féminines ne fonctionnent pas de manière identique, le désir sexuel des femmes étant culturellement et naturellement moins pulsionnel et moins linéaire que celui des hommes.

A partir de là, un homme qui drague une femme peut se trouver dans une situation d'interrogation tout à fait compréhensible. Et un dragueur maladroit peut très vite être qualifié de harceleur, ce qu'il n'est pas.

Ensuite, il convient de ne pas idéaliser la femme comme étant obligatoirement victime.

Le cinéma et la littérature, par exemple, sont plein de figures malheureusement si réalistes d'allumeuses finies et de garces intrinsèques qui utilisent les hommes comme des jouets.

Or, celles que je qualifierais de féministes "intégristes" ne le disent jamais, ou/et le nient. Elles mentent.

Enfin, le risque social et humain est grand que se développe insidieusement une guerre larvée entre femmes et hommes, toutes et tous étant mus par la méfiance réciproque. Pour ne pas parler d'un ordre moral puritain et hypocrite.

Avec toutes les conséquences relationnelles, affectives, psychologiques découlant de cette situation si elle advenait.

Or, qu'on le veuille ou non, la relation séductrice, sexuelle, affective comporte une part de violence intime inhérente à elle-même. Chez les hommes comme chez les femmes.

Que l'on me comprenne bien : bien trop d'hommes sont de véritables harceleurs sexuels au sens pervers du terme, et sont donc coupables sans l'ombre d'un doute.

Mais les choses sont donc, à mon avis, moins simples que certaines ou certains le disent.

En conclusion de cet article, voici trois extraits de chansons.

"...Pour nous faire oublier

Que les putains les vraies

Sont celles qui font payer

Pas avant mais après..."

Jacques Brel  Chanson : L'air de la bêtise

"...Ainsi qu'il est fréquent, sous la blancheur de ses pétales,

La marguerite cachait une tarentule,un crotale,

Une vraie vipère à la fois lubrique et visqueuse..."

Georges Brassens  Chanson : Sauf le respect que je vous dois

 "Ils marchent le regard fier,

Mes hommes,

Moi devant, et eux derrière,

Mes hommes...

Ils se soumettent à ma loi.

Je me soumets à leur loi.

Que c'est doux d'obéir

A mes hommes...

Continuez, le regard fier.

Je serai là, comme hier,

Vous devant, et moi derrière,

Mes hommes.

Barbara  Chanson : Mes hommes

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